Archive for février, 2010

Bt-12022010For Grindfreaks only vol.2 porte très bien son nom, parce qu’il est destiné avant tout aux die hard fans de Brutal Truth, ceux qui se jettent sur chaque sortie du groupe dans le but de l’ajouter à leur collection. Ou alors, seconde option, il peut aussi s’adresser à ceux qui ne possèdent pas le dernier album et qui aimerait avoir un aperçu de la façon dont sonne ce génial groupe de Death/Grind dans des conditions particulières…

Conditions particulières car cette sympathique galette se rapproche plus de l’exercice de style, dans la mesure ou elle propose le dernier album en date de Brutal Truth, « Evolution through revolution » joué du début à la fin en une seule prise live aux Mark It Zero Studios avec Dan O-Hare derrière les manettes. Vous comprendrez donc que pour ceux qui possèdent déjà « Evolution through Revolution » et qui ne sont pas transcendés outre mesure par le groupe, For grindfreaks only vol.2 fait plutôt office de curiosité et s’avère dispensable. Pour les fans, c’est une autre question, car en plus l’objet débarquera dans les bacs dans une belle édition strictement limitée à 2000 exemplaires.

Pour ce qui est du son et de la performance, For Grindfreaks only vol.2 se pose là, et fait l’effet, tout comme l’album qu’il reprend, d’une bonne claque dans la tronche, en plus « Grind », conditions particulières oblige. Le groupe s’en sort très bien et maitrise son sujet –en même temps si l’exercice avait pu mettre leur crédibilité en danger, Brutal Truth se serait abstenu de sortir ce genre de galette-. On apprécie, si tant est qu’on ait apprécié le dernier album. Pour ma part je trouve l’initiative sympathique et originale, mais je me contenterais –financièrement parlant- de la version d’origine avec « Evolution through revolution », sans nier pour autant le plaisir que j’ai pris à découvrir le groupe dans cet exercice qu’il s’est imposé : For Grindfreaks only vol.2 transmet une énergie pure et dure, et je dirais même plus, un état d’esprit : celui qui fait du Death/Grind un style brut de décoffrage et sans compromis. Brutal Truth est écrasant, que ce soit sur album ou en live, point.

Le bien fondé d’un tel album repose avant tout sur l’originalité de la démarche, et sur l’intérêt que suscite le groupe auprès de l’auditeur lambda. Une chose est certaine : Brutal Truth arrive à faire en une prise live ce que d’autres groupes n’arrivent pas à faire après des mois passés en studio à travailler leurs compos, et rien que pour ça, je dis « chapeau messieurs » !

Sheol (07.5/10)

www.facebook.com/brutaltruth

http://brutaltruth.bandcamp.com

Relapse Records / 2010

Tracklist (36:43) 1. Sugardaddy 2. Turmoil 3. Daydreamer 4. On the hunt 5. Fist in mouth 6. Get a therapist, spare the world 7. War is good 8. Evolution through revolution 9. Powder burn 10. Attack dog 11. Branded 12. Detached 13. Global good guy 14. Humpty finance 15. Slow 16 Itch 17. Afterworld 18. Lifer 19. Bob Dylan wrote propaganda songs (minutement cover) 20. Grind fidelity

 

Bran Barr – Sidh

BrB-11022010Il aura fallu dix ans pour voir venir la suite des Chroniques de Naerg et pourtant Sidh est prévu de très longue date. Le parcours chaotique de Bran Barr prend enfin un terme pour nous offrir cette seconde galette signée sur Trollzorn après moult aventure.
A l'heure où le celtic/pagan/folk metal sous toutes ses formes a pris un certain essor, Bran Barr arrive avec son expérience et non pas comme un cheveu sur la soupe plein d'opportunisme.
Sidh est clairement basé sur l'instrumentation traditionnelle (bodhran, whistles, bombardes…)   sans cette âme si particulière il n'y aurait pas de voyages, de contes, de légendes celtiques à explorer.
De ce point de vue là, la richesse et la teneur de l'acoustique prend un malin plaisir à  faire fôlatrer nos oreilles dans un sabbat audacieux. « Origin… », « The Call… » en tant qu'interludes nous rappellent à l'ordre pour éviter d'oublier toute la saveur de cet album.

Le Celtic War Metal (c'est pas moi qui le dit, c'est eux) ne serait pourtant rien sans des éléments guerriers et agressifs développés ici au travers du black, beaucoup dans les vocaux mais aussi par des assauts de blasts et de guitares  (« Fury – Exile of the Orphan ») sauvages et sans concession. La rudesse du son rend presque palpable la présence des musiciens à nos côtés, il y a un côté authentique là dedans, pas de surproduction qui tuerait l'effet escompté dans l'œuf.

De plus, Bran Barr ne se contente pas de saupoudrer des morceaux rentre dedans avec du traditionnel dedans, les titres prennent le temps d'être construit et de s'imposer à nous comme les chapitres d'une histoire. Les durées des morceaux varient pour la pluparrt entre cinq à douze minutes, le temps nécessaire pour monter en tension ou voyager à notre convenance comme savent (savaient) le faire Summoning ou Bathory.

Après quelques difficultés à rentrer dans le monde de Bran Barr, difficultés qui ont bien failli anéantir ce superbe album, j'avoue avoir esquisser un sourire crispé avec « Profediez » et sa saveur vocale très bretonnante avant que l'instrumentation me remette dans le droit chemin, j'ai finalement pris le pli et ployé sous les coups de boutoir assénés par les flûtes, les ohohoh guerriers et les accélérations féroces du tryptique guitare, basse, batterie.
 
Fest Nöz Extrême Metal !!!

Clayman (07.5/10)

http://branbarr.free.fr

Page Facebook

myspace.com/branbarr

Trollzorn / 2010

Tracklist (58:44) 1. Origin – The Birth of Fearg 2. Celebration – Son of Nuadh Amhach 3. Fury – Exile of the Orphan 4. The Call – Gathering the Tribes 5. Passage – The Curse of the Manimal 6. Rebirth – Morgan's Gift to Righ'Sidh 7. Profedïez 8. Revelation – In the Dominion of Kernunnos 9. Journey – The Grand Quest for the Magical Acorn 10. Ode Aux Lointains Souverains (Stille Volk Cover)

 

Claustrofobia – I See Red

Clsa-10022010Les Brésiliens de Claustrofobia nous livrent leur quatrième disque après 11 ans d'existence. Les Brésiliens sont bien connus et soutenus dans l'underground local et ont déjà effectué plusieurs tournées sur les scènes à travers le monde avec des groupes renommés tels que Soulfy, Vader, Krisiun, Paul Di Anno, Sepultura et d'autres !
Cependant, malgré une grosse débauche d'énergie durant leurs shows, leur album ne déboîte pas la tête ! Leur thrash teinté de death metal est plein d'entrain mais il manque quelque chose. Peut-être que l'influence des aînés Sepulturiens se fait trop sentir essentiellement sur le chant. Car les blasts sont là et les rythmiques sont plus orientées death que thrash avec une rapidité d'exécution typique.
"Don't kill the future" est le titre des gratteux : 1'15 non-stop de shreds et cascades de notes, mon moment préféré de l'album !! En fait le titre 100% gratte est "N'IA" mais franchement 3'04 de doudididoudoudou, c'est too much !
Les autres titres sont taillés dans la masse: vitesse, agressivité, blasts, mais malheureusement 12 titres quasi identiques, même s'ils sont bien joués, cela fait un peu long.
Concernant les reprises, celle de Sepultura est assez banal, par contre, la version survitaminée de la chanson "Filha de puta" est à écouter (le groupe originel étant une sorte de banda Rock'n'roll de Sao Paulo). Mais trop de titres tuent les titres !

Clayman (06.5/10)

myspace.com/claustrofobia

Candlelight Records / 2009

Tracklist (52:24) 1. Discharge (3'28) 2. War stomp (3'52) 3. Minefield (3'41) 4. Evil university (2'58) 5. Alarm (3'10) 6. Raining shit (4'23) 7. Don't kill the future (4'56) 8. Our blood (3'22) 9. Natural terrorism (2'38) 10. I see red (2'45) 11. Tiro de meta (3'33) 12. Subconscious in flames (3'21) 13. N'IA (3'04) 14. Beneath the remains (Sepultura cover) (4'11) 15. Filha de puta (Ultraje a Rigor Cover) (3'02)