Il doit bien y avoir une raison de parler de Bon Jovi dans les pages de Metalchroniques… Peut-être est-ce l'annonce d'un album « retour aux sources » et beaucoup plus rock que le mollasson et country Lost Highway ? Peut-être aussi par une certaine bonne volonté envers le groupe du New Jersey qui a quand même œuvré durant environ dix ans dans notre genre préféré (et ce jusqu'à l'affreux These Days) ? Remarquons que Bon Jovi n'est pas devenu Michael Bolton et les musiciens n'ont jamais renié leurs premières chansons, qu'ils jouent d'ailleurs très régulièrement en concert. Et puis Bon Jovi s'est toujours permis d'intégrer dans des disques globalement rock des titres plus hard, notamment sur Bounce. 
Qu'en est-il ici du retour au rock de Bon Jovi ? À mon avis il faut prendre cette annonce au sens littéral : The Circle est un des albums les plus rock de Bon Jovi depuis longtemps. Exit les influences country mais aussi les titres pop à la « Misunderstood » ou les ballades interminables (les dernières ballades de Bon Jovi sont devenues à mon goût totalement insupportables). Malgré la présence de titres plus lents comme le très réussi « Learn To Love » en fin de disque, les guitares sont de retour.  Elles se font même clairement mordantes, comme sur un « Fast Cars » ou sur l'ode à la classe ouvrière américaine bien fichue qu'est « Work For The Working Man ». On réentend parfois quelques solos de Sambora (les jolies mélodies de « When We Were Beautiful ») tout en constatant qu'il ne reste que l'ombre de ce qu'il était il y a bientôt vingt ans, minimalisme oblige. 
Toutefois. On parle de rock et uniquement de rock. Il n'y a en rien un retour au hard mélodique et racé de jadis. Pire, et plus problématique, tout cela, malgré la qualité d'interprétation et des arrangements, sonne trop comme du Bon Jovi nouvelle époque pour être entièrement convaincant. Les mélodies de « We Weren't Born To Follow » ont déjà été souvent entendues et l'évocation de « Livin' On A Prayer » sur « Work For The Working Man » laissera un certain goût d'amertume dans la bouche de beaucoup. Quel est le sens de ce clin d'œil ? Peut-être que la roue de Bon Jovi tourne maintenant automatiquement et que « le cercle » du titre est un référence à cela. N'importe, la machine lancée avance toujours et fournit globalement une musique de qualité. C'est le principal ! 

Baptiste (07.5/10)

www.bonjovi.com

Island records / 2009

Tracklist (52:43) : 01. We Weren’t Born to Follow 02. When We Were Beautiful 03. Work for the Working Man 04. Superman Tonight 05. Bullet 06. Thorn in My Side 07. Live Before You Die 08. Broken Promiseland 09. Love's the Only Rule 10. Fast Cars 11. Happy Now 12. Learn to Love

Pas vraiment de metal ici, plutôt un mélange entre le stoner/grunge des années 90 et une pointe de rock expérimental type années 70. Bien fait en tout cas, mon seul gros regret est les quelques essais dans les aiguës du chanteur: il a une très bonne voix dans les mediums, mais dès qu'il essaie de monter un peu plus haut… ça coince! Rien de très faux mais les cordes vocales sont à bout, le souffle n'est plus suffisant… ce qui a toujours tendance à écorcher mes sensibles petites oreilles. En dehors de ça c'est bien joué, les codes des genres musicaux sont bien maîtrisés, ils savent les réutiliser sans vraiment copier qui que ce soit: vraiment très bien pour un premier album.

Pourquoi ne pas mettre une note un peu plus haute alors? Parce que ça s'écoute bien, mais il manque le truc qui ferait vraiment décoller le tout. C'est ce qu'il faut de sombre et réfléchi, avec quelques passages un peu marrants/lumineux (dans l'esprit) mais… on écoute ça tranquillement, sans vraiment partir dans un autre univers, on reste tranquillement assis devant sa chaîne hi-fi (du moins quand on est de la vieille école et qu'on a encore ces appareils, comme moi…). Ca n'est pas une histoire de chansons trop posées ou gentilles, mais… peut-être est-ce trop réfléchi, trop mis à plat, trop simplifié? Je pense que c'est surtout une histoire de petits détails/peaufinages, on verra bien comment ça tourne sur un prochain album. 
Notes enfin que la première chanson est certes sans doute la plus rentre-dedans de l'album, mais aussi une des moins recherchées: si vous ne l'aimez pas plus que ça n'hésitez pas à zapper sur la suivante, il se peut que vous appréciez la suite, qui est beaucoup plus « dans le ressenti ».
(Je précise pour la forme qu'ils sont français, mais bon, ça n'est pas ça qui fait la qualité ou non d'un album. Ceci-dit il est rare de voir un groupe français qui arrive à sortir pour son premier album un truc bien fait, avec un bon son, dans un style pas forcément à la mode dans la période en question et pourtant assumé à 100%. Avec en bonus des textes franchement engagés pour la plupart, tendance écolo et autres abus de la société actuelle: c'est pas si fréquent dans ce genre musical, français ou pas.).

Polochon (06.5/10)

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7Hard / 2010

Tracklist (42:25) : 01. Back to the Wall 02. Someday 03. Swine Seed 04. Recall 05. Wounded 06. Hollow 07. Humility 08. Bittersweet Euphoria 09. The Pledge 10. Upward Spiral

​Le problème avec Cult Of Luna, ce n'est sans doute pas le groupe, ni ses albums, dont la qualité est toujours au rendez-vous, ce quatrième album ne déroge pas à la règle en poussant plus loin ce que le groupe avait laissé entrevoir dans Salvation, à savoir un ambitieux mélange de passages atmosphériques a de véritables déferlements provoqués par les murs de guitares impressionnants par leur puissance. Dans la veine d'Isis et Neurosis, cet album aura l'heur de plaire à ceux qui ont succombé à leurs charmes depuis quelques temps. Tout a été dit et redit au sujet du groupe suédois, en revanche pas question de s'astiquer la nouille pour savoir si c'est du post néo hardcore conceptuel à la mords moi le nœud… Nul besoin d'aligner dix lignes creuses et sans intérêt, qui n'apportent rien et qui ne peuvent décrire l'impact de la musique de Cult Of Luna depuis ses début, c'est quasi hypnotique on se laisse bercer par ces passages en douceur, progressivement, jusqu'à se faire cueillir par une baffe énorme, pas besoin vous le voyez d'aligner des phrases pompeuses comme certains néo post chroniqueurs en mal d'intellect… C'est juste du putain de rock.

Non décidément le problème ce sont ces quelques scribouillards du clavier qui se paluchent en écoutant cet album et qui ne cessent de braire à la gloire du groupe, non mais c'est vrai s'il se taisaient on pourrait écouter la musique tranquille bordel !

Hamster (08/10)

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Earache / 2006

Tracklist (64:45 mn) 01. Marching to the Hearbeats 02. Finland 03. Back To Chapel Town 04. And With Her Came the Birds 05. ThirtyFour 06. Dim 07. Dark City, Dead Man