Archive for octobre, 2010

Bad Tripes – Phase Terminale

06102010_-_BadTriJe dois avoir une bouille de bon samaritain, je ne vois pas d'autre explication ! Vers qui se tourne la petite vieille dans le rayon "Poudres à Lessiver" qui a besoin de quelqu'un de grand pour aller pêcher un bidon de Soupline de 25 litres sur la dernière étagère ? Et la petite voisine de gauche dont le chat (l'animal, hein) s'est coincé dans un arbre ? Ou la belle-soeur qui a besoin d'un baby-sitter pour leur sale mioche qui adore le bricolage (1) ? Beh oui, vers moi, le pigeon de service qui ne dit jamais non (c'est drôle, si j'avais été une fille, on m'aurait traité de facile).

Alors, plutôt que de simplement ignorer la demande de chronique des Bad Tripes, je me suis dévoué, un peu maladroitement certes. En effet, vu la description de l'album, j'aurais dû me douter que j'allais tomber sur une rondelle encensée par nos concurrents pour cause d'excentricité et d'origine française (ça ne se fait pas de cracher sur la France, Monsieur, LA FRANCE !) mais qui, au final, ne vaut pas vraiment le détour. Au menu, cette fois (2), une mixture de Punk, de Metal, d'Electro, quelques touches vaguement cabaret et une brailleuse au chant (enfin, chant, on se comprend, hein, ca varie entre chuchotements, cris… la parfaite panoplie de l'hystérique, quoi, et en français dans le texte !), le tout dans un univers qui fleure la provoc' à deux balles. Vous me direz que niveau textes, Cannibal Corpse n'est pas loin à certains égards, mais eux, on ne les comprend pas, tandis qu'ici, impossible de s'imperméabiliser les neurones, ca rentre dans l'oreille, un peu comme quand vous êtes en vacances en Espagne et que vous entendez, au milieu des convives étrangers, un Français / Belge / Suisse francophone de la chambre 206 qui raconte que la rousse de la chambre 207 est une grosse chaudasse qui ramène un nouveau mec chaque soir : vous vous en foutez, ça vole bas, mais vous l'entendez, vous le comprenez, vous le subissez…

Voilà, "subir" serait selon moi le terme le plus approprié pour Phase Terminale : il se subit ! Comme quoi, au moins un morceau m'aura parlé : SM Love… Oui, fallait être maso sur le coup, dernière fois que je fais le samaritain, c'est moi qui vous le dit (du moins jusqu'à ma prochaine poussée d'altruisme).

Mister Patate (03/10)

https://myspace.com/badtripes0

(1) : En même le temps, le bricolage, ça peut être fun : http://www.youtube.com/watch?v=BZGa40Hl4zI

(2) car oui, il y a eu une autre occasion où je n'ai pas saisi les fines nuances de la musique française, souvenez-vous

M&O Music / 2010

Tracklist (:) : 1. Intro 2. Wish 3. Sm Love 4. X-mass Murderer 5. Punk Uniform 6. Les Glamoureuses 7. Phase Terminale 8. Alice Über Alles 9. Little Raped Riding Hood 10. Vagina Dentata 11. Hikikomori 12. Le Bal Des Chaises Roulantes 13. Na Zdorovie

 

Aesthesia – Shattered Idols

06102010_-_AesTout droit venus de Paris, avec déjà dix ans d'expérience et un premier album à leur actif, les Aesthesia visent aujourd'hui plus haut avec un nouvel album, onze compos tout ce qu'il y a de plus sleaze et des guests de prestige venus de The Hellacopters et Hardcore Superstar. Du sleaze français ? Et oui, car on a tendance à l'oublier cette petite scène, mais le style est bel et bien présent dans notre beau pays et même s'il pourrait être mieux représenté en quantité, il faut bien avouer que la qualité est souvent au rendez-vous.

Qu'en est-il ici ? Et bien avec un premier morceau qui frappe plutôt fort et une pêche aussi constante que le volume déraisonnable auquel il convient d'écouter un disque pareil, on peut dire que ça ne part pas trop mal ! Un premier morceau donc, qui fixe bien ce à quoi il fauda s'attendre durant le reste de l'album : groove fluide façon Babylon Bombs et les mélodies d'un Hardcore Superstar des débuts (influences que l'on retrouve beaucoup chez le chanteur du groupe) on se dit qu'il y a pire comme recette de départ ! Si ces deux influences principales se retrouvent dans tous les titres de ce second disque, les oreilles attentives reconnaîtront également très vite un très fort feeling façon Guns n' Roses sur des titres tels que District of Swine et Rattlesnake Preacher. Attention on ne parle pas là d'une énième tentative de repomper Appetite for Destruction ou encore Use Your Illusion, mais bien de cette mélodie du GNR des débuts, d'un hollywood en bouleversement alors que les premiers titres de Lies voient le jour.

Loin de moi l'idée de propulser ces frenchies au rang des groupes pré-cités, mais il faut bien reconnaître les influences là où elles se trouvent et celles-ci auraient pu être plus mal choisies. Seulement voilà, ces influences restent encore bien trop distinctes dans le travail du groupe, et malgré l'apport convaincant d'un blues bien particulier sur des titres comme Hoodoo Queen et de très bonnes idées niveau mélodies (Under 16), on sent bien que ce groupe a encore du chemin à faire pour fixer sa propre identité et que si la qualité est déjà là, il est maintenant question de proposer du matériel qui saura nous prendre aux tripes sans que cela ne soit trop axé sur la nostalgie et/ou l'affinité trop présente avec des groupes qui font déjà très bien leur petits trucs de leur côté. Ce disque saura donc vous apporter de très bons moments, et au final, on peut déjà s'avérer satisfait de se laisser prendre à s'éclater sur les lignes de guitares et à chanter comme un dingue dans sa bagnole sans se rendre compte que la voiture à côté de vous appelle les flics, mais on est en droit d'attendre bien plus d'un groupe qui sait déjà bien s'y prendre.

A suivre donc, attentivement.

Necrotaupeslinger (06.5/10)

Site Officiel :  www.aesthesia-rocks.com

Myspace Officiel :  www.myspace.com/aesthesiamusic

Shotgun Generation Records / 2010

Tracklist :
1.Greed Machine 2.Lyna Red 3.Under 16 4.District of Swine 5.Hometown 6.Hoodoo Queen 7.Gone 8.Tales of Underground 9.Mary Green 10.Rattlesnake Preacher 11.Daydream

 

AeARtD021010A l'origine All Ends est un projet tenu par Bjorn Gelotte (In Flames) à la composition avec entre autres, sa soeur Emma au chant. Le groupe compte deux chanteuses, ce qui fait sa particularité. Au passage, on voit également Michael Håkansson (ex-Evergrey) figurait dans le line-up.
Après un EP remarqué et un album bien reçu, Emma Gelotte quitte le groupe remplacée par une certaine Jonna Sailon et c'est désormais un combo stable sans référence à des noms connus qui sort sa seconde rondelle.
Armé de son rock metal mélodique, All Ends s'embarque avec Nuclear Blast qui avec les filles d'Indica semble étendre son champ d'action en signant des groupes aux limites des sphères metalliques.
Il faut dire que malgré quelques guitares appuyées, les morceaux de All Ends sont rarement burnés.
Le jus compressé du préfabriqué sort par tous les orifices de ce A Road To Depression qui sent le truc calibré américain à plein nez sans en avoir la prod et, est-il utile de le rappeler All Ends sont suédois.
Les onze morceaux sont assez peu distincts les uns des autres, seul « Area 51 » et « Stupid People » sortent du lot.
Il ne faut pas se faire d'illusion, All Ends est là pour séduire le plus grand nombre à la manière d'un Evanescence sans en avoir le talent du tout single imparable (la ballade au piano « Nobody’s Story » est assez peu attirante). Un rock vitaminé sans excès s'impose, entraînant avec des refrains qui tiennent la barre de l'accessibilité sans être toujours réussi et en laissant de côté l'intérêt musical par son côté trop basique.

Après le EP, Wasting Life, que j'avais fortement apprécié, je me devais de suivre le groupe dans son parcours mais là on dépasse mes centres d'intérêts musicaux et All Ends n'a que peu d'attrait à me proposer.

Clayman (04.5/10)

 myspace.com/allends

Nuclear Blast / 2010

Tracklist (:)
01. Obvious 02. Generation Disgrace 03. I Know Who I Am 04. I’m A Monster 05. Hear Me Now 06. Area 1 (Hope And Fear) 07. Don’t Be Scared 08. Nobody’s Story 09. Stupid People 10. Wretch 11. Road To Depression