Archive for novembre, 2010

Impaled Nazarene – Road To The Octagon

oshy_22112010_impanaz3 ans de silence s’apparentent à une éternité pour Impaled Nazarene. En effet, depuis sa naissance au début des années 90, il ne s’était jamais écoulé plus de 2 ans entre deux sorties… L’attente aura donc été plus longue qu’à l’accoutumée, mais la bande à Mika a su mettre à profit ce temps passé dans l’ombre pour nous peaufiner un digne successeur au percutant Manifest.

Impaled Nazarene a maintenant 20 ans de bouteille… Vous vous doutez donc bien entendu que ce n’est pas aujourd’hui que Mika et ses tarés musiciens vont changer ne fût-ce qu’un iota à leur genre. Les compos s’enchaînent pied au plancher, Reima nous sort une nouvelle fois une grosse prestation derrière les fûts (ça peut certes sembler basique et simple, mais il faut savoir tenir le rythme infernal de certains morceaux), Tomi nous tartine quelques bons petits soli destinés à faire passer l’avalanche sonore et Mika… bon, Mika, quoi, on aime ou on n’aime pas le timbre de sa voix et l’absence de variations tout au long de l’album, les fans apprécieront, tandis que les détracteurs ne risquent pas de trouver une raison de changer d’avis.

Nous sommes en 2010, et tandis que les dirigeants des grandes puissances mondiales œuvrent pour un monde sans armes nucléaires, Impaled Nazarene lance son 11e assaut de Nuclear Metal, et nous accueillons la déflagration avec le sourire.

Mister Patate (08/10)

www.facebook.com/ImpaledNazareneOfficial

Osmose Records – 2010

Tracklist (33:30 mn) 1. Enlightenment Process 2. The Day Of Reckoning 3. Corpses 4. Under Attack 5. Tentacles Of The Octagon 6. Reflect On This 7. Convulsing Uncontrollably 8. Cult Of The Goat 9. Gag Reflex 10. The Plan 11. Silent and Violent Type 12. Execute Tapeworm Extermination 13. Rhetoric Infernal

 

Ektomorph – Redemption

Rien, absolument rien, pas même un changement de label, signe d'une baisse d'audience en Allemagne… non, rien ne fera varier d'un iota l'entreprise menée par Zoltan et son frangin, à savoir la reprise riff après riff, parole pour parole, de l'ensemble de l'héritage laissé par Sepultura (album Roots), et repris avec plus ou moins de bonheur par Soulfly. Zoltan à beau s'énerver de la comparaison incessante mais depuis l'émergence du groupe sur la scène au niveau international personne n'est dupe. Les premiers albums, l'autoproduit Kalyi Jag (2000) et I Scream Up To The Sky (2002) sorti lui chez le label allemand Silverdust, ne laissaient aucun doute sur la tentative de captation d'héritage.
Reprendre le flambeau laissé par Sepultura et Soulfly n'a rien de si dramatique, le problème c'est bien le refus du groupe d'assumer ce hold up. Tout y passe, des riffs aux textes en passant par le chant et l'imitation de la tessiture de Max cavalera et parfois de Robb Flynn (période Burning Red). Dommage, pourtant il est indéniable que la première fois que l'on écoute le groupe hongrois, on peut être séduit par son efficacité, à défaut de voir le groupe inspiré nous lâcher des uppercuts surprenants, il peut parfois nous faire headbanguer. D'ailleurs moi même et Castor, nous nous sommes laissés avoir sur Destroy (premier effort chez Nuclear Blast en 2004), et sur Outcast (2006), pour ne citer que ces deux là. En revanche Patate, lui n'avait pas aimé l'album de 2009 précédant celui ci. Malheureusement nous ne pouvons pas constater de la part du groupe la moindre évolution positive, bien au contraire, l'effet "chute de studio" de qui vous savez, est toujours bien présent.  Et il semble bien que le groupe soit décidé à continuer sur cette voie bien trop balisée, coûte que coûte. Si vous n'avez jamais entendu parler d'Ektomorf cet album pourrait à la rigueur vous titiller, les autres pourront constater que l'apparition de Danko Jones ne change rien à cette énième effort immature.

Hamster (03/10)

www.ektomorf.com

AFM record (2010)

Track listing (40 minutes environ) :
01. Last Fight 02. Redemption 03. I’m In Hate 04. God Will Cut You Down 05. Stay Away 06. Never Should 07. Sea Of My Misery 08. The One (feat. Danko Jones) 09. Revolution 10. Cigany 11. Stigmatized 12. Anger 13. Kill Me Now (limited-edition digipak bonus)

Withered – Dualitas

oshy_20112010_withWithered n’est pas un groupe très connu en France, il n’empêche que Dualitas est pourtant le troisième album des américains, et que les deux premiers « Memento Mori » et « Folie circulaire » ont reçus d’excellentes critiques chez nos confrères d’outre Atlantique, dont certains n’hésitaient pas à parler de Withered comme d’un groupe extrêmement doué. Malheureusement pour moi à l’heure ou je vous écris je n’ai pas encore eu l’occasion d’écouter les deux premiers albums du groupe, et il semblerait que j’arrive vraiment au mauvais moment puisque Dualitas est l’album du changement car il s’agit du premier composé par le groupe sans le guitariste fondateur et principal compositeur, qui a décidé de quitter l’aventure après « Folie circulaire ». Foutredieu, je ne suis pas verni ! C’est donc sans point de comparaison que je vais disséquer Dualitas.

Ouvrant les hostilités d’une façon très brutale, avec un « Extinguish with the weary » très Black/Death dans l’âme, Withered donnera par la suite tout son sens au titre de l’album en mettant en avant une propension certaine à la dualité par une alternance de morceaux brutaux et rentre dedans, et de morceaux plus rampants faisant ressortir un côté largement Doom/Death. Etonnant cet album, par ses nuances et sa personnalité bien trempée, puisant à plusieurs sources son inspiration. Dès le second morceau Withered nous propose en effet une autre facette (la pochette est révélatrice !) et se montre beaucoup plus posée et aussi plus vicieux en nous proposant une compo à l’opposée de la précédente : lente, mélodique et lourde avec des vocaux ultra gutturaux et des passages ambiants à base d’arpèges doux mais dégageant une atmosphère très sombre. Ce second visage est aussi le plus intéressant du groupe, car il devient alors carrément imprévisible et l’auditeur peut sentir comme le poids d’une menace qui peut frapper à chaque instant. « Residue in the void » est d’ailleurs un excellent morceau car il condense en lui seul tout ce que le groupe fait passer dans la totalité de l’album (tout comme le fera « Aethereal breath » à la fin). Le morceau suivant reviendra à un Black/Death violent, plutôt bien foutu même si le groupe est somme toute très classique et assez brouillon dans ces moments là. Et ainsi de suite.

Dualitas est un album schizophrène, dans le sens étymologique du terme. Il contient d’excellents passages, mais aussi de moins bons, qui rendent l’ensemble assez inégal. L’auditeur sera tout du long balancé entre passages lents et passages beaucoup plus furieux et violents : dans certains cas cette dualité est jouissive, mais avec Withered elle est déstabilisante et pénalise parfois l’album, qui perd en homogénéité, surtout que le groupe n’est pas particulièrement inventif quand il enclenche le mode brutal… il en résulte un album en demi-teinte, qui laisse quelque peu l’auditeur sur sa faim malgré un potentiel évident. Dommage.

Sheol (06,5/10)

www.facebook.com/witheredmetal

Prosthetic Records / 2010     
Tracklist (42:41 mn) 1.Extinguished With The Weary 2.Residue In The Void 3.Seek The Shrouded 4.Interlude 
5.From Shadows 6.The Progenitor's Grasp 7.Aethereal Breath 8.Outro