Archive for décembre, 2010

oshy_31122010_blackwitchAmis de la mélodie, amateurs de douces sonorités, Black Witchery ne vous aime pas. Black Witchery vous exècre, tout comme le reste de l’humanité. Black Witchery est l’antithèse de ce que vous entendez par « musique » et ne s’apparentera, pour vos oreilles, qu’à une sordide torture. Voilà qui est dit, passez votre chemin, et laissez les grandes personnes parler de choses sérieuses.

Cette intro a beau être assez directe, voire provocatrice même, mais elle reflète parfaitement l’état d’esprit de cet Inferno Of Sacred Destruction, dernière offrande malsaine des ricains de Black Witchery. Les mélodies sont aux abonnés absents, la haine suinte littéralement des enceintes, et les 22 minutes que comptent cet album sont une épreuve de résistance pour vos tympans. À ce niveau, on se rapproche de l’esprit d’un Panzer Division Marduk, ou plutôt de groupes tels que Revenge ou Conqueror (dont Black Witchery reprend d’ailleurs un morceau sur cet album).

Pour ce groupe (j’irais même jusqu’à dire pour ce genre), deux écoles s’affrontent : d’une part les traditionnalistes, pour qui il n’y a jamais trop de blasts ni de hurlements, pour qui les guitares et la batterie peuvent parfaitement être remplacées par des tronçonneuses et une mitrailleuse lourde, et d’autre part le reste du monde qui regrette le côté binaire des compos. Fans de violence sonore, Black Witchery vous séduira certainement, malgré une certaine monotonie, voire même une monotonie certaine (LE point noir de cet album à mes yeux, un peu de variation n’aurait pas fait de mal).

J’ai beau chercher, j’ai du mal à trouver un album sorti cette année capable de rivaliser, en termes de bestialité pure, avec Inferno Of Sacred Destruction. Pour le moment, seul War Of All Against All des Néo-Zélandais de Diocletian pourrait faire l’affaire, il faudrait d'ailleurs franchement que je pose une oreille plus attentive sur cet autre brûlot pour départager ces deux prétendants au titre d’album le plus dévastateur de l’année 2010. Cependant, comme je l’évoquais déjà (et ceci se ressent aussi dans ma note), le manque de variations est un handicap flagrant pour Black Witchery, les deux seules variations étant ON et OFF… 

Mister Patate (06.5/10)

http://blackwitchery.darkhorizon666.com

myspace.com/blackwitchery

Osmose Productions / 2010

Tracklist (22:12 mn) 1. Holocaustic Church Devastation 2. Antichrist Order of Holy Death 3. Apocalyptic Carnage 4. Barbarism Domination 5. Inferno of Sacred Destruction 6. Kingdom Against Kingdom (Conqueror cover) 7. Sepulchral Witchcraft 8. Ascension of the Obscure Moon

 

Magnum – The Visitation

Magnum est incontestablement un groupe surprenant. Non par son genre musical et encore moins pour l'originalité de ses parutions récentes, mais car il s'agit sans doute d'un des seuls groupes de dinosaures du hard rock à continuer d'enregistrer des albums à un rythme très soutenu sans bouder le plaisir d'une tournée systématique. Un an après Into The Valley Of Moonkight, revoici donc un nouveau disque dont la principale nouveauté est… la pochette qui tranche avec les illustrations de Rodney Matthews aux thématiques très « fantasy ». Ici nous avons droit à un espèce d'astrolabe mystérieux mais pas d'elfe ou de gnomes à l'horizon. Voici pour le flacon. 
Quant à la liqueur, les amateurs de Magnum seront ravis puisqu'on reste dans le sillage des disques précédents, eux-mêmes dans le sillage du fameux On A Storyteller's Night. Nous sommes donc face à un pomp hard rock toujours classieux, équilibrant les parties mélodies et les guitares heavy. Le chant de Bob Catley ne souffre pas des années et conserve cette emphase lyrique qui plaît tant. Quant au maître d'œuvre, le guitariste Tony Clarkin, son sens de la composition parfaitement équilibrée ne connaît toujours pas de faille et on le trouve même un peu plus bavard que de coutumes en solo. On lui reprochera toutefois une certaine homogénéité dans les tempos (jamais rapides) et l'absence de toute volonté de créer un single accrocheur à la premier écoute. Pas de « Just An Arrow » ou de « Start Talkin' Love » à l'horizon mais un disque à déguster assis à une grande table d'abbaye, près d'un feu réconfortant en fumant un peu d'herbe à pipe.  

Baptiste (7,5/10)

 

SPV / 2010

Tracklist (57:01) : 01. Black Skies 02. Doors To Nowhere 03. The Visitation 04. Wild Angels 05. Spin Like A Wheel 06. The Last Frontier 07. Freedom Day 08. Mother Nature's Final Dance 09. Midnight Kings 10. Tonight's The Night

Ackros – Revelations

28122010_-_AckComme je le disais en terminant ma chronique de The Multiverse, il faut désormais compter avec le groupe belge Ackros. Et avant de nous proposer un nouveau full-length, le groupe a décidé de sortir un maxi 4 titres nous montrant la nouvelle voie empruntée par le groupe.

On retrouve le groupe à nouveau très en forme et envoyant toujours son death/thrash dans nos esgourdes à pleine vitesse. Cependant, là où The Multiverse ne proposait que quelques midtempos mélodiques, ce maxi fait la part belle à la mélodie. Quelque soit le niveau, il y a un apport mélodique clair et indéniable. Et même si la mélodie était déjà un peu présente sur l’opus précédent, Ackros développe ici encore cet élément et montre qu’il est tout à fait capable de faire évoluer sa musique pour proposer une mélodie bien pensée et très construite (avec un côté technique vraiment pas dérangeant, que du contraire). Mais Ackros n’oublie pas de nous blaster son metal à la tête comme il sait le faire à coup de riffs aiguisés et entêtants, d’accélérations mélodiques, de growls death et de passages plus « bourrins ». Côté production, il s’agit à nouveau d’une auto-production mais comme sur The Multiverse, elle est très soignée. 

Si ce maxi annonce la couleur du prochain album, un album qui serait plus mélodique et plus technique, la seule chose à se demander est de savoir quand on aura la chance d’entendre cet opus …

Supercastor (08.5/10)
 
Site Officiel :  www.ackros.be 

Myspace Officiel :   www.myspace.com/ackros

Autoproduction – 2010

Tracklist :
1. Drop Trip 2. Axis Antiseptia 3. Revelations 4. N3