Archive for avril, 2011

Son : Très bon… sauf au début d'Evergrey, mais ça s'est amélioré après
Lumières : Franchement bonnes pour Kamelot et Amaranthe, correctes pour Evergrey.
Affluence : Un Alhambra rempli mais respirable… dans les 700?
Ambiance : Bien sympathique.
Moments forts : « Sailorman's Hymn », dans la subjectivité la plus totale.

 

Cette tournée de Kamelot avait commencé de manière bizarre : Roy Khan, chanteur emblématique du groupe, s’était fait porter pâle, apparemment pour cause de dépression, et il avait été annoncé dès le départ que Fabio Lione (Rhapsody) le remplacerait. Puis, quelques jours avant ce nouveau concert parisien, Roy publie un message sur sa page MySpace où il annonce son départ du groupe, il confirme que c’est à cause de son état psychologique et révèle qu’il avait annoncé dès la fin de l’année dernière au reste du groupe son intention de les quitter : ils ont visiblement voulu lui donner du temps pour réfléchir… il en a profité pour confirmer sa décision. Vu ce qu’il dit dans ce message, il souffre apparemment de ce problème qui fait que l’on a du mal à sortir de chez soi, de son cocon : difficile de faire une tournée dans ces conditions, forcément.
Dans tous les cas j’adore Fabio, c’est définitivement un de mes chanteurs actuels préférés : alors que certains préfèrent ne pas aller au concert plutôt que voir quelqu’un d’autre que Roy chanter ces chansons, surtout si ça doit être Fabio Lione, j’étais impatiente de voir comment il allait s’intégrer dans ce groupe.

Je passe sur Sons of Seasons , étant arrivée trop tard pour voir leur concert. Au plus puis-je dire qu’ils n’ont apparemment pas marqué les esprits, les gens à la sortie n’avaient rien de très positif à dire à leur sujet… ni rien de particulièrement négatif.

AMARANTHE a par contre l’élégance d’attendre mon arrivée pour commencer (ils sont entrés en scène quelques minutes seulement après que je me sois trouvé un bon « coin à petits » !) :

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Qu’est-ce qu’Amaranthe… Déjà : trois chanteurs (une chanteuse voix claire, un chanteur voix claire, un chanteur brailleur), un guitariste, un bassiste, un batteur. Au début, ça fait un peu bizarre de voir trois chanteurs sur scène, mais bon, chacun remplit correctement son rôle. Musicalement c’est très mélodique, très « dans ta face », un côté « méchant metal » tout en restant très accrocheur, assez facile… et très « Abba version metal » : avant même qu’ils ne disent être originaires de Suède, je me disais déjà qu’ils devaient avoir être élevés à Abba, pas possible autrement ! C’est suffisamment simple pour être accrocheur, suffisamment varié pour maintenir l’intérêt… je le décris mal, mais c’était bien fait : quand ils finissent leur set, je me sens des envies d’aller chercher un album au merchandising, ce qui est très, très rare de ma part. Mais bon, je n’ai pas de monnaie sur moi… et apparemment ils n’en vendaient pas : pas de regret.

Les chanteurs sont visiblement chargés d’assurer le spectacle et l’interaction avec le public : le guitariste et le bassiste feront quelques traversées de scène mais ils sont généralement plus en retrait. De toute manière les dits chanteurs assurent très bien ce rôle… et être six sur scène, dont cinq sur le tout devant ça aide à remplir l’espace ! Juste une faute de goût vers la fin : qu’un chanteur vienne faire des mines genre « regardez mon guitariste ! il est beau mon guitariste ! il joue bien mon guitariste ! » quand le guitariste est vraiment bon, je veux bien. Mais là… il n’y avait pas de quoi casser trois pattes à un canard, disons. Les grands gestes de la chanteuse étaient donc un ch’tit poil exagérés, pour ne pas dire hors-propos…
(+ ENFIN une chanteuse dans du metal à tendances mélodiques qui ne cherche pas à mettre des froufrous à faire voler avec de grands mouvements de mains dans le vide ! Purée, il en faut plus des comme ça !)

Le public les accueille bien, les applaudissements et braillements sont bien plus que polis, et les échos d’après-concert sont généralement positifs, justement parce qu’on entre facilement dans leur musique… ce qui peut aussi avoir ses inconvénients, certes, mais bon, la musique facile ça a du bon parfois !

Set-list d'Amaranthe :
Leave Everything Behind
Enter The Maze
1.000.000 Lightyears
Automatic
Call Out My Name
Rain
My Transition
Hunger

Rien de bien marquant à la pause, enchainons donc avec EVERGREY :

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Pour faire simple : ils ont besoin de se rôder, et ça se sent. Rien d’anormal à ça, je rappelle que le groupe a subi d’importants changements de personnel dernièrement : le guitariste, le batteur et le bassiste viennent d’arriver, en gros seuls le guitariste-chanteur-leader (Tom) et le claviériste ont un minimum de bouteille dans le groupe. Au final les chansons sont correctement exécutées, le tout me paraît assez simplifié mais c’est carré. La seule chose qui se démarque musicalement est le chant de Tom. Pour le reste… je suppose qu’il faut que tout le monde prenne ses marques. De toute manière Tom a annoncé qu’ils seront de retour en novembre : cette tournée avec Kamelot est sans doute pensée comme « une tournée de rodage », à revoir en novembre donc.

(+ Heureusement que le son s’est amélioré au fil des chansons : quand ils ont commencé, on entendait superbement la double grosse caisse du batteur ; rien que le test son pendant la pause avait créé « du vent » jusqu’à mes manches, et pas petit « le vent ». En dehors de ça ? Bah, le chant certes, mais sinon… l’ingé-son a heureusement enlevé ses moufles après deux ou trois morceaux.)

Set-list d'Evergrey :
Leave It Behind Us
Monday Morning Apocalypse
Wrong
Blinded
The Masterplan
Recreation Day
Frozen
Broken Wings
A Touch Of Blessing

Après une pause-hommage-à-Rammstein (je crois bien que le seul groupe diffusé a été Rammstein), on enchaîne sur KAMELOT :

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On aura beau dire, l’avantage avec Fabio (Lione) est qu’on est sûr que le chant sera juste, les notes respectées. Ce qui n’est pas toujours le cas avec Roy. Evidemment, Roy a cette sensibilité à fleur de peau qui joue en sa faveur quand il est sur scène (certes en ce moment elle se retourne contre lui, mais passons), quant à Fabio il est plus dans l’énergie. Mais… ça me va aussi ? Et on a eu droit à deux titres de Fourth Legacy ! « Nights Of Arabia », qui avait disparu ces derniers temps (sans doute parce que Roy ne pouvait plus la faire -tous les soirs-) et… « A Sailorman’s Hymn », soit un de mes titres préférés du groupe, si ça n’est mon préféré, je -vénère- cette chanson, et tant pis si c’est une ballade !

Groupisme es-Fourth Legacy mis à part, les membres de Kamelot se dépensent -beaucoup- plus qu’avant. Peut-être est-ce parce qu’au moins avec l’annonce de Roy, la situation est devenue limpide, ou parce que le chanteur étant ici invité ça les oblige à prendre les devants, à assurer le spectacle en tant que « membres officiels ». Même Thomas, pourtant rarement avare en mimiques et autres approches de fans, semble s’amuser encore plus que d’habitude, il court dans tous les sens, nous parlera 2-3 fois de manière tout à fait assurée (je persiste à dire qu’une des traditions japonaises qui me manquent le plus est « le petit mot des musiciens » à chaque concert…), etc. : il assure parfaitement son rôle de leader. Fabio s’excusera au tout début parce qu’il s’est cassé le pied (en fait plutôt une très mauvaise entorse, mais « broken » c’est plus facile tout le monde comprend)… mais ça ne s’est pas vu, même les gens au premier rang n’ont rien remarqué dans son attitude. Pourtant à la sortie il trainait bien la patte ! L’adrénaline c’est quand même magique… Dans tous les cas : il a une attitude beaucoup plus énergique que Roy et il assure le chant, même au niveau de l’émotion. Evidemment il ne peut pas s’empêcher d’avoir ces poses qu’il considère sans doute très viriles… mais c’est aussi ça Fabio Lione, et puis j’aime ne pas avoir à prendre au sérieux les musiciens que j’apprécie, donc ça me va très bien !

Le public est très réceptif, surtout un petit groupe d’agités du bocal sur la droite qui feront souvent des petits pogos, brailleront à tue-tête etc… : les gros fans dans toute leur splendeur. Pour ma part je ne peux pas dire si j’ai préféré ce concert-ci, avec Fabio, à celui de l’année dernière, avec Roy, mais je sais que je me suis beaucoup plus amusée ici, justement parce que c’était beaucoup plus énergique dans la musique, l’ambiance… un peu tout. Et puis, cerise sur le gâteau, un bien beau solo du claviériste/pianiste, qui s’est certes un peu ramassé sur deux ou trois notes sur la toute fin mais on va dire que c’est le bout qu’il avait rajouté dans l’après-midi (et je doute que grand monde y ait fait attention tellement il a bien masqué la chose) : il ne m’avait pas marquée l’année dernière, ou sinon je l’ai oublié (…), mais mes oreilles ont beaucoup apprécié cette petite pause-piano !
-C’est quand même un comble de ne supporter presque aucun pianiste en dehors de ceux qui gravitent dans le milieu… du metal en fait, pas que « rock ». Sauf qu’ils ne sortent pas d’album de piano, ceux-là !-

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Set-list de Kamelot :
Rule The World
Gost Opera
The Great Pandemonium
The Human Stain
Center Of The Universe
Night Of Arabia
A Sailorman's Hymn
When The Light Are Down
Soul Society
-solo de clavier-
Eden Echo
Hunters Seasons
Necropolis
The Haunting
-solo de batterie-
Forever
– Rappel –
-solo de basse-
Karma
March Of Mephisto

Je n’avais pas forcément prévu de rester à la fin du concert (sortie de la salle à 23h40, ça laisse peu de marge jusqu’au dernier métro), mais finalement je suis bien obligée d’attendre que ce crétin de pincement au coeur se calme pour pouvoir marcher… et petit à petit ces messieurs sortent, tant mieux ! Je me désintéresse d’à peu près tout le monde sauf Thomas et Fabio, pas envie qu’ils me filent sous le nez… et bonne surprise de la part du dénommé Fabio : alors qu’il y a quelques années il fuyait vers le bus pour ne jamais en ressortir, là il a posé ses petites valises puis est redescendu quelques minutes après… et nous faire la conversation pendant au moins 10-15mn, sans doute même plus. Et encore, si les gens dans le bus ne l’avaient pas autant réclamé, je suis sure qu’il aurait continué à papoter.
Comme quoi les gens changent ! (…ou acceptent de s’ouvrir plus, avec le temps…)
+ J’adore ce type !
(+ Il avait fait un effort vestimentaire pour la scène (merci les membres de Kamelot sans doute), abandonnant son éternelle chemise en satin noir… mais c’était trop beau : il la portait à nouveau en sortant de la salle… comme quoi certaines habitudes ont la peau dure !)

Première petite note pour regretter l’affluence : avec Roy, Kamelot remplissait tranquillement l’Elysée-Montmartre, soit dans les 1 000 – 1 200 personnes. Là, alors que Roy n’est plus là, ils n’ont pas pu remplir les 800 places de l’Alhambra, je dirais qu’on était 700 environ. Evidemment le changement de date n’a pas aidé, puisque ce concert était d’abord prévu à l’Elysée-Montmartre avant qu’il ne se prenne un très gros coup de chaud, mais… même si certaines personnes n’ont peut-être pas pu venir, la salle n’a pas affiché complet, c’est donc bien que moins de 800 billets ont été vendus. Roy a beau être un excellent chanteur, je suis la première à l’adorer pour sa voix et sa présence sur scène, il faudrait quand même un jour que « les fans » acceptent de faire confiance dans « le groupe » quand il y a des changements de personnel à faire, au moins laisser sa chance au remplaçant surtout quand il est provisoire… voir ce genre de réaction me fait dire que « le fan » est décidément bien bête.
(…surtout que juger Fabio, ou n’importe quel chanteur/musicien, par rapport à l’attitude qu’il avait sur scène il y a 5 ans ou plus, franchement…)

Deuxième petite note, absolument sans intérêt mais ça me donne de l’espoir : Je récupère ma mémoire des visages, ouais ! Trois (voire quatre) personnes rarement croisées mais reconnues ce soir, un petit miracle !

Troisième petite note : Je croyais avoir tout vécu dans le « Oh ! Polochon ? On ne se connaît pas mais… », mais en fait il me manquait la variante « non mais je lisais tes compte-rendus il y a 10 ans… enfin peut-être pas en entier à chaque fois hein ! » *oh, un petit coup de vieux !*.

-Polochon-
[Chronique de Poetry For The Poisoned (Kamelot).
Photos de Kamelot / d'Evergrey.]

oshy_23042011_Crawling_in_SluTarzé a Crvéa est le premier album de Crawling In Sludge (CIS pour les intimes) qui, comme son nom l’indique, évolue dans un registre…Rock/Stoner/Sludge. Jusqu’ici, tout va bien, sauf si vous vous êtes posé des questions en voyant le nom de l’album. Tarzé a Crvéa. Non, CIS n’est pas un groupe étranger, ils sont bel et bien français, et le titre de l’album est à l’image de tous ses textes, et c’est même là l’attrait majeur de cette galette : tous les morceaux sont chantés en langue poitevine (et on me dit dans l’oreillette que c’est l’écusson poitevin qui orne la pochette). Mis à part qu’on y comprend absolument rien, cela ne change pas grand-chose car cette langue passe plutôt bien chantée voire hurlée. La démo sortie en 2009 était pourtant chantée en anglais, mais il faut croire que les membres du groupes ont voulu s’amuser un peu, et quand on lit les remerciements on comprend l’attrait que peut avoir une telle langue, dont certains mots sont assez marrants à lire (« ma bounefame », « ma fumèle » etc.). 

Musicalement CIS se situe donc dans un Stoner/Sludge plutôt léger, assez bien fait et bien produit il faut le dire, avec un son assez puissant et bien équilibré, tout en ayant ce petit arrière goût légèrement croustillant qui sied si bien à ce style, avec notamment une basse qui ronronne bien fort et des riffs bien lourds, mais aussi un certain groove qui fait remuer la tête. Rien de nouveau sous le soleil du Sludge dirais-je, mis à part l’usage de la langue poitevine CIS ne propose rien de très original, si ce n’est peut être le sixième morceau, « La mariène », sorte de ballade acoustique chantée en chant clair, un chant plaintif et assez approximatif d’ailleurs, et une atmosphère très étrange qui rappelle dans une certaine mesure les mélopées moyenâgeuses. En dehors de ce morceau qui sort clairement du lot, CIS alterne des lignes de chant clair et hurlé, et propose généralement des tempos assez lents, qui renforcent encore la lourdeur du propos, avec un aspect mélodique qui reste présent par le biais de quelques soli et d’arpèges.

Vous l’aurez compris, CIS ne révolutionnera pas le style et n’en a d’ailleurs pas la prétention. Ce premier album n’en reste pas moins d’une qualité indéniable, et démontre une maturité et un savoir faire évidents de la part des membres du groupe. Malheureusement, Tarzé a Crvéa se noie dans la masse des albums du même acabit qui sortent chaque année -et Dieu sait qu’ils sont nombreux- sans avoir les moyens de se distinguer outre mesure. Pour ce faire il faut mettre sur la table des arguments qui font ici défaut au groupe : ce premier album manque encore d’impact, de riffs marquants, bref, de morceaux mémorable.

Sheol (06/10)

Pogo Records / 2011

Tracklist (45:34 mn) 1. Enferàie. 2. 3 min 3. Supjhe cojhé 4. Le pllat 5. L’oume den la tue-vers 6. La mariéne 7. Prdéque mégraesir 8. Lés tolls 9. Chés buns mouments

 

Beyond The Dust – New Dawn

oshy_21042011_Beyond_the_DComposé entre autres de membres de Betraying The Martyr ou de Hell Of A Ride, les parisiens de Beyond The Dust nous proposent avec New Dawn leur premier EP s’inscrivant dans un registre Djent, à savoir, puisque le terme n’est courant que depuis peu, un mélange de Math Metal et de Death avec une dimension progressive et parfois jazzy. Beyond The Dust s’adresse donc aux adeptes du Metal à la sauce Meshuggah, Textures ou encore Periphery. 

Le groupe ne fait pas les choses à moitié pour cette première sortie, et tout dans New Dawn, je dis bien absolument tout mérite quelques louanges. La présentation tout d’abord, très pro, très bien faite, donnant un accent moderne à l’EP, permet déjà un premier contact agréable et prometteur. L’artwork, même s’il ne brille pas forcément par son originalité, fait son effet au premier coup d’œil. Musicalement on reste sur la même longueur d’onde, avec un travail très pro une fois encore, notamment une excellente production assurant un très gros son à ces cinq compos. Le niveau est élevé et on sent direct que Beyond The Dust n’est pas le premier projet des musiciens qui le composent. Techniquement c’est irréprochable, les musiciens maitrisent à fond leur sujet et nous proposent cinq compos vraiment intéressantes et d’une qualité qui laisse entrevoir un fort potentiel et un avenir serein pour le groupe.

Après une intro qui met direct dans une ambiance modern et post apocalyptique, les choses sérieuses démarrent et il est évident d’emblée que Beyond The Dust a son mot à dire au sein de cette jeune scène Djent en plein essor. La section rythmique, sur laquelle repose l’ossature solide des morceaux, est puissante et carrée, à l’image de ce qu’on trouve généralement chez la majorité des avatars post Meshuggah. L’une des caractéristiques de Beyond The Dust repose sur deux voix qui s’alternent et se complètent avec deux registres différents, l’un plutôt clair hurlé et l’autre plus proche du growl, avec en complément quelques lignes de chant clair ici et là. Cette particularité fait aussi la force du groupe, qui démultiplie de cette façon l’impact des compos, qui frappent déjà assez fort ne serait-ce qu’instrumentalement. Le résultat est vraiment bon, et les compos ne manquent pas d’accroche, entre leur facette brutale avec de grosses rythmiques et des riffs bien lourds et saccadés, et leur facette plus mélodique avec quelques refrains en chant clair et de bonnes ambiances, cet EP a une dimension addictive assez forte, et pour peu que l’on soit friand de cette scène, on ne s’en lasse pas.

Un excellent travail de Beyond The Dust ! Fortement conseillé.

Sheiol (08/10)

www.beyond-the-dust.com

www.facebook.com/beyondthedust

Autoproduction / 2011

Tracklist (27:03 mn) 1. Ascending 2. New Dawn 3. Dust in my veins 4. Silenced 5. Chained at the gate 6. The fall