Archive for mai, 2011

Lake of Tears – Illwill

oshy_15052011_Lake_of_TDehors c'est presque l'été, il faut beau, il fait chaud et je devine à la vue de la pochette du nouvel album des suédois de LAKE of TEARS que je ne vais pas beaucoup m'amuser. Tout cela ne sent pas le bonheur et la joie de vivre. Le groupe existe depuis le début des années 90 et Illwill n'est pas moins que leur huitième opus. Notons quand même que le groupe a splitté de 2000 et 2003 avant de revenir sur le devant de la scène via leurs deux derniers albums: Black Brick Road (2004) et Moons and Mushrooms (2007).

Après 4 années de silence LAKE of TEARS vient à nouveau joyeusement nous saper le moral. Et cela commence franchement mal via un « Floating of Darkness » très basique, assez bourrin et sans grand intérêt. Ce premier contact avec le groupe est rude. La deuxième chanson « Illwill » remonte un peu le niveau. Le métal gothique/doom des suédois prend plus d'ampleur et un refrain assez catchy vient sauver le navire du naufrage. Vocalement, Daniel Brennare ne fait pas beaucoup d'effort et sa prestation est loin de créer l'enthousiasme. Et le schéma se reproduit inlassablement. Au milieu de l'album l'auditeur est complètement perdu et ne sait déjà plus à quel saint se vouer. Les différentes compositions se ressemblent énormément et on s'ennuie furieusement. La musique proposée est beaucoup trop basique, cela manque de finesse et de précision.

Une oasis existe cependant dans ce désert. Le titre « Behind the Green Door » fait des merveilles. Cette chanson est très mélodique, très accrocheuse et m'évoque immédiatement TIAMAT pour ses compositions comme « Vote for Love ». On trouve le même souci du riff qui fait mouche et du refrain qui s'incruste irrémédiablement dans la mémoire de l'auditeur. On aurait tellement aimé que LAKE of TEARS poursuive sur cette voie et nous propose d'autres chansons de ce calibre.

Quant au sein d'un album, la seule bonne chanson fait office d'exception, le chroniqueur que je suis conseille aux lecteurs que vous êtes de passer votre chemin et ne pas perdre votre temps et votre argent avec LAKE of TEARS. Un véritable échec.

Oshyrya (04/10)

 

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AFM Records / 2011

Tracklist (40:24 mn) 01. Floating in Darkness 02. Illwill 03. The Hating 04. U.N.S.A.N.E. 05. House of the Setting Sun 06. Behind the Green Door 07. Parasites 08. Out of Control 09. Taste of Hell 10. Midnight Madness

John Waite – Rough & Tumble

John Waite est une figure unanimement respectée dans le monde du rock mélodique. Que ce soit en solo ou avec The Babys et avec Bad English, les bons disques et les chansons de qualité se sont succédés, le chanteur s'étant même offert deux singles premiers dans les charts US avec « Missing You » et « When I See You Smile ». Il est vrai que depuis le split de Bad English, le chanteur anglais a vu sa popularité quelque peu décroître mais il lui reste de nombreux fans, qu'il satisfait parcimonieusement, alternant les liveles albums de reprises de ses propres chansons, et quelques nouvelles compositions personnelles. Il s'agit avec ce Rough & Rumble – enfin ! – d'un vrai nouveau disque studio ; voici un premier bon point.  

Le deuxième bon point, qui justifiera la longueur de l'attente, est la qualité globale du disque : celui-ci est bon voire très bon. La continuité avec les autres disques solos du chanteur est indéniable et Waite nous propose toujours ce savant mélange de rock, de pop voire de hard rock que sa voix – plutôt épargnée malgré ses cinquante neuf ans – associe toujours avec autant bonheur. Seule nouveauté plus ou moins sensible : la mise au second plan de claviers qui, lorsqu'ils sont présents, prennent souvent la sonorité de l'orgue hammond. 

L'écoute du rugueux et puissant titre d'ouverture « Rough & Rumble » ne doit pas égarer l'auditeur : seul un petit tiers du disque relève franchement du hard rock et l'on regrettera d'ailleurs que John Waite ne s'adonne pas un peu plus aux grosses guitares tant ce genre de titres sied très bien à sa voix et à sa musique. Toutefois les tempos plus lents tels le sensuels « Evil » ou le raffiné « Love Goin' Out of Style » ne déméritent et s'avèrent tout sauf du remplissage vaguement commercial. Si les ballades ne rivalisent pas avec les qualités de grands succès, elles s'avèrent très jolies et il faut reconnaître que John Waite y dévoile un savoir faire mais aussi une sincérité qui incitent à les apprécier à leur juste valeur (« If You Ever Get Lonely »  ou « Further The Sky » dont l'ambiance intimiste, légèrement bluesy, attirera l'attention). 

Malgré les aléas de sa carrière John Waite continue à séduire et à plaire, au moins à ses amateurs. lls auront toutes les raisons de goûter à ce Rough & Rumble, à la qualité à vrai dire inattendue.

Baptiste (7,5/10)

 

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Frontiers / 2011

Tracklist (50:06) : 1. Rough & Tumble 2. Shadows of Love 3. Evil 4. If You Ever Get Lonely 5. Skyward 6. Sweet Rhode Island Red 7. Love’s Goin’ Out of Style 8. Better Off Gone 9. Further The Sky 10. Peace of Mind 11. Mr. Wonderful 12. Hanging Tree

While Heaven Wept – Fear Of Infinity

Hamster-whw2011On pourrait battre aisément le record de la chronique la plus longue du site en vous narrant par le menu (sans omettre les moindres détails), les péripéties de cet authentique groupe culte nord américain, qui n'a pas été épargné par le sort, un line-up instable et des labels obscurs dans l'incapacité de fournir un soutien logistique conséquent. Labels qui n'ont que très récemment apporté un soutien logistique à la hauteur du talent du groupe. La percée du groupe est d'ailleurs relativement récente, c'est Vast Oceans Lachrymose sorti en 2009 sous l'égide de Cruz del Sur qui sortira le groupe de l'ombre. Fear Of Infinity arrive dans les bacs via Nuclear Blast, et il ne fait guère de doute que le groupe américain va faire un bond exponentiel en popularité et ce ne sera que justice après tant d'années.

Si la bonne fée Nuclear Blast pouvait à l'occasion se pencher sur la discographie passée du groupe pour la rééditer convenablement cela serait appréciable ! Pour ce qui concerne le contenu de Fear Of Infinity, on ne va pas tourner autour du pot, jamais le groupe n'a aussi bien sonné de toute sa carrière, la production est vraiment au poil. Dense et dynamique, Fear Of Infinity est aussi un album varié qui nécessite plusieurs écoutes attentives. Le groupe est aussi à l'aise dans les tempos rapides (Hour of Reprisal) et lents (Obsession Now Effigies), et manie Heavy Metal tout en puissance, avec une touche atmosphérique et progressive. Mais c'est avant tout dans les tonalités Doom que les compos prennent vraiment de l'ampleur. C'est dans son registre traditionnel que While Heaven Wept hypnotise l'auditeur. On retiendra également le chant sans faiblesse de Rain Irving. Alors du coup on en viendrait presque à reprocher au groupe cet élan de sobriété, avec un album aussi court, ça laisse un peu sur sa faim quand la qualité est au rendez vous. La recette de While Heaven Wept devrait interpeller bien au delà d'une frange d'amateurs de Doom Metal (néanmoins tout fan d'un Solitude Aeternus ne sera pas insensible à cet effort). Tout à fait recommandable.

Hamster (08/10)

www.whileheavenwept.com

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Nuclear Blast (2011)

Tracklist (37 minutes) 1. Hour Of Reprisal 2. Destroyer Of Solace 3. Obsessions Now Effigies 4. Unplentitude 5. To Grieve Forever 6. Saturn And Sacrifice 7. Finality