Les métalleux allemands de DEADEND IN VENICE a décider de nous ravager les cages à travers un premier album intitulé See You On The Ground. Dans la mouvance des IN FLAMES et autres SOILWORK les teutons proposent une version soft, mélodique, plus accessible de la musique de sauvages qu'est le death métal. Par contre ici contrairement aux groupes précités, pas de claviers à l'horizon. Autre différence, la présence récurrente d'un chant féminin assurée par Annabell Klein.
Sinon, pour aller vite, je me suis sacrément ennuyé à l'écoute de cet album. Comme je l'ai déjà précisé, le genre choisi par les allemands est déjà bien saturé et DEADEND IN VENICE n'apporte rien de nouveau sous le soleil. Les riffs sont parfois bien trouvés mais cela ne suffit plus. Les compositions sont très convenues et s'oublient très très vite. La seule chanson qui m'a fait un peu dodeliner de la tête est « War ». Le reste est passé dans laissé aucune trace dans ma mémoire.
L'introduction du chant féminin s'avère finalement une fausse bonne idée. Klein est très mignonne mais sa voix ne s'adapte pas vraiment au chanson et ses interventions jurent par rapport à la musique. Elle manque nettement de puissance et semble avoir du mal à poser sa voix. Dommage.
L'album est très court et n'apporte strictement rien au débat. Toutes les briques pour faire un bel album sont bien présentes mais elles sont systématiquement mal utilisées. Ces débuts laissent un goût amer dans la bouche, il faut que DEADEND IN VENICE offre plus pour simplement surnager sur la scène européenne.
Oshyrya (05/10)
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Casket Records – Rock n'Growl Promotion / 2011
Tracklist (33:17 mn) 01. Hate Sweet Hate 02. Personal Decay 03. Brain Execution 04. War 05. Long Way Home 06. Last Chances 07. The Monkey In My Closet 08. Dirty Little Princess 09. Tomorrow Never Comes
Musicalement Night Ranger était en déconfiture depuis plus de dix ans et on peut dire, au bas mot, que leur dernier bon disque (pourtant contesté) est Man In Motion (1988). Et ce n'est pas l'écoute du plutôt barbant Hole In The Sun qui pouvait inciter, il y a quatre ans de cela, à changer d'avis. D'où sans doute la propension d'un Night Ranger, par ailleurs privé du virtuose du tapping bi-dextral, Jeff Watson, mais aussi de son claviériste Alan Fitzergerald, à enregistrer des disques live, toujours au Japon.
Or, à la surprise générale, on peut dire qu'avec ce Somewhere In California, Night Ranger a enfin réussi à accoucher d'un album studio franchement bon. Et cela en renouant avec l'inspiration de ses premiers disques, notamment Dawn Patrol et Midnight Madness. On sent que le groupe s'est appliqué, tant au niveau d'une production d'excellente qualité, qu'au niveau des compositions et des parties chantées. Globalement les riffs s'avèrent acérés et/ou intelligents et les choeurs très bien construits et interprétés. On remarquera que ce travail important est pour beaucoup dans la richesse de certains compositions qui atteignent parfois les six minutes sans ennuyer. Les guitares, bien plus mises en avant que les claviers, de Brad Gillis et du nouveau venu Joel Hoekstra, participent de cette qualité globale tant aux niveaux des solos, aussi mélodiques que techniques, que des nombreuses mélodies et thèmes qui parsèment heureusement le disque. Faisons rapide : « Growin Up In California », « Bye Bye Baby » ou « Rock And Roll Tonite » sont franchement engageants et donnent aussitôt envie de taper du pied (pour les piétons) ou d'appuyer sur le champignon (pour les conducteurs).
Il y a toujours une antithèse à une thèse dans une bonne copie et Night Ranger nous offre tout de même, au milieu de tant d'excellence, l'occasion d'un regret : malgré sa qualité globale, The Somewhere In California, ne recèle pas de titres majeurs. Il n'y a pas lieu de chercher un nouveau « Sing Me Away » ou un nouveau « Sentimental Street » à l'horizon. Mais à l'impossible nul n'est tenu !
Baptiste (7,5/10)
Site officiel
Frontiers / 2011
Tracklist (54:17) : 01. Growin Up In California 02. Lay It On Me 03. Bye Bye Baby 04. Follow Your Heart 05. Time Of Our Lives 06. No Time To Lose 07. Live For Today 08. It's Not Over 09. End Of The Day 10. Rock And Roll Tonite 11. Say It With Love
Author:
Hamster Forever
Juil
11
Il y a toujours une sorte de délire un poil mystique qui entoure le groupe depuis le départ de Max cavalera un soir de décembre 1996. Un délire qui oscille entre espérance de voir le reste du groupe s'en relever et nous sortir l'album qui enterre tout sans contestation possible, et incrédulité.
Kairos, 12ème sortie du groupe n'y échappe pas. Depuis Against on a sans doute tendance à attendre beaucoup et de se retrouver systématiquement déçu. Alors forcément le rythme cardiaque augmente d'un poil quand on apprend la signature du groupe chez Nuclear Blast, et que plus tard le label teuton proclame qu'on va se prendre en pleine tronche LE retour aux sources qu'on attend tel le messie d'une secte improbable.
Alors Kairos est il le messie tant espéré ? J'aurais réellement aimé pouvoir l'affirmer haut et fort. Malheureusement c'est un poil plus compliqué que ça. Kairos, comme son nom l'indique laisse encore un peu de place à un album entouré de concept, mais beaucoup moins que son prédecesseur. Kairos, le mot, est lui même un concept, "le temps de l'occasion opportune". Vous voyez le topo ? Non ? Dans ce ce cas reportez vous à l'histoire de la Grèce Antique, aux alentours du IVe siècle pour y voir plus clair.
Pour en revenir à la musique, le concept en questions s'illustre par la présence de 4 interludes instrumentaux sobrement intitulés "2011″, “1433″, “5772″ et “4648". Leur utilité est très relative. Outre les interludes dispensables, on ne peut pas dire que l'album démarre sur des chapeaux de roues, un Spectrum lent comme un pachyderme qui ne reste pas en mémoire. Kairos n'est guère plus convaincant, ça défile, c'est pesant (même à un rythme plus soutenu la sauce ne prend pas), Andreas flatte la fibre nostalgique sur Relentless mais rien n'y fait, on frole l'ennui.
Jusqu'à cette reprise qui soulève une paupière de surprise, mais que vient faire cette inutile cover de Ministry ? Et puis le soufflé retombe. Mais ne lâchons pas le morceau, l'album décolle (enfin) avec le morceau "Mask", tout en puissance. Passons l'interlude et on enchaine une bonne série "Seethe" et "Born strong" déboitent. L'ambiance retombe avec un poussif "Embrace the Storm", heureusement suivi par un "No One Will Stand" qui ébourriffe, et en guise de final une reprise de Prodigy, Firestarter et un Point Of No Return qui méritait plus que le statut de titre bonus. Le retour aux sources est un brin présent, le groupe flatte la nostalgie en déterrant la période Beneath The Remains / Arise. Mais cela ne produit que partiellement son effet. Nous voilà avec 5 morceaux vraiment accrocheurs qui valent l'écoute. Parmi les points forts de l'album, on retiendra une production au poil, orchestré par le fameux Roy Z. Le groupe s'est adjoints ses services tout en conservant le studio ou l'album précédent A-Lex avait été enregistré en 2009 (Trama Studios à São Paulo). Mais nous avons un paquet d'interludes à oublier, une reprise sans intérêt, contre une autre un poil plus intéressante, et une pelletée de morceaux à la limite de l'indigence. Dommage.
Hamster (05/10)
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Nuclear Blast / 2011
Tracklist (45:51) 01. Spectrum 02. Kairos 03. Relentless 04. (2011) 05. Just One Fix [Ministry cover] 06. Dialog 07. Mask 08. (1433) 09. Seethe 10. Born Strong 11. Embrace The Storm 12. (5772) 13. No One Will Stand 14. Structure Violence (Azzes) 15. (4648) 16. Firestarter [The Prodigy cover] [Deluxe Edition bonus] 17. Point Of No Return [Deluxe Edition bonus] + making of DVD [Deluxe Edition bonus]