Coilguns / Kunz
Posted by SheolSep 24
Quand Pelagic Records nous propose une nouvelle galette, The Ocean n’est jamais bien loin. Cette fois ce sont Coilguns et Kunz qui se livrent à l’exercice du split album, deux formations qui comptent en leur rang 100% de zicos en provenance de The Ocean. Trois membres pour Coilguns qui ouvre le bal, avec Jona Nido aidé de Luc Hess et de Louis Jucker (la section rythmique de The Ocean) pour compléter le line-up. Coilguns nous propose trois compos que je recommande aux fans de formations comme Converge ou encore The Dillinger Escape Plan. Vous voyez le topo non ? Il s’agit d’un trio proposant une musique déstructuré, puissante et cinglante, aux antipodes de ce qu’est actuellement The Ocean : un défouloir à n’en point douter, certes, mais attention, un défouloir vraiment bien ficelé. Les trois titres proposés par Coilguns sont efficaces et rentre dedans, et bénéficient en plus d’un excellent son, clair et puissant. Et comme c’est souvent le cas, au bout de deux-trois écoutes on se rend compte que ce qui semble être à la première écoute un vrai bordel bien touffu est en fait très bien organisé et procède d’une sorte de logique propre aux frapadingues qui évoluent dans ce style. On se laisse prendre au jeu, et on est happé par l’énergie dégagée par ces presque douze minutes envoyées par Coilguns. Résultat : on en veut plus !
Pour Kunz nous retrouvons toujours des membres de The Ocean mais sous forme de duo cette fois, avec Louis Jucker à la basse, à la guitare et derrière le micro, accompagné de Luc Hess toujours derrière sa batterie. A la différence de Coilguns, Kunz nous propose une sorte de Noise Rock qui s’adresse plutôt aux fans de groupes comme Melvins etc. On se rend compte immédiatement que le propos est plus viscéral et plus minimaliste, notamment avec un traitement du son qui diffère totalement de celui de Coilguns : lourd et cradingue. Les compos donnent l’impression d’avoir été enregistrées live, bien que ce ne soit pas le cas, et Kunz joue clairement sur l’aspect torturé, notamment par le biais des vocaux et de la lourdeur des riffs, mais aussi sur une certaine lenteur. Avec Coilguns, l’énergie et la folie primaient par le biais de la vitesse, du chaos organisé et de la technique masquée, ici c’est tout le contraire, les riffs et les structures sont basiques, et on retrouve même un arrière goût Stoner/Sludge assez crusty, qui donne directement l’impression de faire un plongeon dans les bas fonds d’un UG qui sent la sueur, les tignasses pas propres et l’alcool frelaté.
Sheol (07/10)
Pelagic Records – Blue Wave Production / 2011
Tracklist (22 mn) COILGUNS 1. Mastoid 2. Phersu 3. Kachinas KUNZ 4. Flow 5.Apnea 6. Flush 7.What makes me sleep (feat. Mike Pilat)
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