Archive for septembre, 2011

Marduk – Wormwood

244252Et de 11 en 19 ans pour Marduk, fer de lance de la scène black suédoise, et que de chemin parcouru ! En effet, si l’on compare le Marduk actuel aux Marduk des origines, que reste-t-il, à part Morgan et Devo (même si ce dernier aura été absent pendant près de 10 ans avant de revenir sur Plague Angel) ? Pas grand-chose… Au fil des ans, Marduk a su évoluer, muer et, en passant par différents stades, devenir un groupe incontournable. Sa dernière évolution en date, Rom 5:12, exhalait une maîtrise diabolique, le tout transcendé par une production époustouflante… La tâche s’annonçait dès lors ardue pour faire encore mieux. Marduk avait-il placé la barre trop haut ?

Les choses semblaient pourtant bien commencer, avec un "Nowhere, No-One, Nothing" qui, sans être exceptionnel, constitue une bonne entrée en la matière, mais, au fur et à mesure que les titres s’égrenaient, une impression plutôt désagréable s’est installée au fond de moi, comme si quelque chose s’était cassé.

Mortuus, tout d’abord, qui nous avait habitué, tant sur ses albums de Funeral Mist que chez Marduk, à des prestations haineuses et possédées, semble légèrement en retrait, comme émoussé. Mis à part sur quelques morceaux plus « orthodoxes », tels que "Phosphorous Redeemer" où i l semble retrouver sa verve, on le sent las, presque fatigué, comme si son inspiration était quelque peu épuisée à la suite de la sortie du dernier Funeral Mist plus tôt cette année.

Lars Broddesson, ensuite, avait la lourde tâche de succéder à Emil Dragutinovic qui, après 4 albums, avait décidé de quitter le groupe pour se consacrer à ses autres projets, et Lars n’est pas Emil, loin s’en faut. Sans être pour autant catastrophique, sa prestation semble plus « rangée », moins inspirée que celle d’un Emil ou d’un Fredrik (qui officiait notamment sur Nightwing).

Et enfin, il y a ces morceaux « ambient », que je qualifierais, cette fois, plutôt de bouche-trous, tels que "Funeral Dawn" (qui semble tout droit sorti des studios où fut enregistré Maranatha) ou "Unclosing The Curse". Contrairement à leurs homologues sur les deux albums précédents, ils ne parviennent pas à créer cette atmosphère oppressante qui faisait l’efficacité d’un "1651", par exemple. Ici, tout ceci semble creux, vide, poussiéreux. 

Wormwood est-il pour autant un échec sur toute la ligne ? Non, assurément pas. Malgré ces défauts qui, à mes yeux, sont tout de même majeurs, Marduk parvient à éviter le naufrage complet, grâce à ces quelques morceaux qui, faute d’être jouissifs, restent efficaces. Peut-être que le pire défaut de Wormwood est, justement, d’être un album de Marduk, perdu au milieu de véritables monuments à la gloire du Black Metal, tels que Nightwing ou Heaven Shall Burn… When We Are Gathered. Marduk est bien loin de la maestria étalée sur Rom 5:12, mais il reste, malgré tout, un incontournable, même lorsque sa dernière offrande n’est « que » moyenne…

Mister Patate (07/10)

Site Officiel
Myspace Officiel 

Regain Records / 2009
Tracklist (45:52) 1. Nowhere No-One Nothing 2. Funeral Dawn 3. This Fleshly Void 4. Unclosing the Curse 5. Into Utter Madness 6. Phosphorous Redeemer 7. To Redirect Perdition  8. Whorecrown 9. Chorus of Cracking Necks 10. As a Garment

Deadfall – New Light

3342312029-1Tous les groupes de « Djent » au monde doivent-ils sonner comme Meshuggah ? 
Je n'en sais rien, je ne suis pas un spécialiste du genre, pas plus qu'un fan. D'ailleurs, j'ai même toujours un doute sur le fait que ce qui est finalement du Death avec une touche d'expérimental (vous savez, une fois que la musique est un peu « bizarre », au sens où elle sort des codes établis, elle devient « expérimentale », en l’occurrence, c'est surtout à la polyrythmie saccadée que l'on pense ici) doit vraiment avoir un nom à part et se nommer « Djent ».

Toujours est-il que cet EP de Deadfall sonne comme du Meshuggah. Sans voix et avec des compos différentes certes (c'est moins violent) mais au niveau du son c'est du Meshuggah, ni plus, ni moins.
Sans voix, oui. Cet EP, New Light, a été écris, composé et mixé par les américains Eddie Kim et Sean Dusoe, respectivement guitare et basse, alors que la batterie est programmée (et elle sonne plutôt bien, vive l'informatique) et que aucun chanteur n'a été invité. Si ce Djent sans voix ne dérange pas dans l'absolu, on ne peut éviter la sensation par moment qu'un gros gueulard aurait bien fait l'affaire. Peut-être le groupe aurait-il à gagner à se trouver une voix et un "human drummer" pour amener un peu de vie dans les compos.

Ces compos ne sont, d'ailleurs, pas mauvaises, loin de là. Elles sont même plutôt bonnes, voir très bonnes. Les passages bien violents sont présents (la fin de « In Death Path », qui n'est pas d'ailleurs sans rappeler Meshuggah, tant au niveau de la composition cette fois-ci, que du titre de la piste (voir la track list de l'album  Catch 33 des suédois. Si j'étais journaleux à Marianne, et écrivain, je dirais que c'est de l'intermusicalité).
Le morceau titre « New Ligh » est dans un registre plus calme et plus mélodique. Le riff principal est entêtant, le morceau est bien foutu mais dans le break à 2 min, on sent trop la batterie programmée, ça manque de finesse, de changement dans le jeu, d'imagination.
Le dernier morceau (« Utopia ») présente une facette un peu différente et sonne moins Djent, et je dois dire que je l'aime bien. Le problème, c'est une fois de plus la batterie trop mécanique, et sur ce titre en particulier, une voix irait parfaitement dessus (je l'ai entendue dans ma tête!).

En guise de conclusion, je dirais que Deadfall présente ici un premier EP de qualité. Bien pensé, bien écris, bien joué, il n'inaugure que du bon. Il faut voir sur la longueur, sur un album entier, ce que le groupe sera capable de faire. Ils ont annoncé sur Internet un album en préparation, j'avoue être impatient d'entendre ça, avec j'espère de la voix et un vrai batteur pour combler les petits manques par ci et par là.

Poney (08/10)

deadfall.bandcamp.com

www.facebook.com/deadfall1

Autoproduction / 2011

Tracklist : 01. Shade of Deception 02. The Divergence 03. In Death's Path 04. New Light 05. Utopia

 

Sabaton – World War Live

oshy_04092011_SabatL'émergence et le succès des suédois de SABATON sur la scène européenne a été assez fulgurant. Comme quoi tout vient à point à qui sait attendre. Ils auront dû travailler dur, persévérer et attendre leur quatrième album, The Art of War, et surtout le suivant, Coats of Arms (chronique ici), pour exploser et truster ainsi les charts métal européen. Le soutien de la puissante machine Nuclear Blast a également beaucoup aidé. Grosse notoriété donc, grosse tournée dans le monde et donc voici l'arrivée somme toute logique d'un premier album live.

Ce disque propose des extraits des shows donnés lors de la croisière organisée par SABATON en Baltique en décembre 2010 et de la tournée World War qui a suivie la sortie de Coats of Arms. Il s'agit d'un panorama assez complet de la riche carrière du groupe. Aucun album n'est oublié et on peut sentir l'évolution, la maturité musicale développée progressivement par les suédois. Le show est à la hauteur des espérances, SABATON ne s'économise pas et donne le maximum. Le son est propre, puissant à souhait et rend hommage à l'efficacité des compositions proposées. 

Pour ceux qui ont acheté le package contenant le DVD, vous découvrirez le concert donnée au Rockstad Falun 2008. SABATON était plus motivé que jamais puisqu'il s'agissait du concert dans leur ville d'origine fêtant la sortie de l'album Art of War. C'est un peu dommage car bien sûr aucun titre de Coat of Arms n'apparait ici. Bref un choix un peu étrange du groupe et de label de proposé un enregistrement de la tournée précédente. Mais cela n'enlève rien à la très bonne qualité d'ensemble de cette vidéo.  

Voici donc un beau témoignage de ce que peux proposer SABATON en concert. Un groupe bougrement professionnel et très en place. A ne pas rater la prochaine fois qu'ils passeront près de chez vous.

Oshyrya (07/10)

www.sabaton.net

Nuclear Blast / 2011

Tracklist (77:10 mn & 54:50 mn)
CD1: 01. The march to war 02. Ghost division 03. Uprising 04. Aces in exile 05. Cliffs of Gallipoli 06. White death 07. Swedish pagans 08. Wolfpack 09. 40:1 10. The art of war 11. Attero dominatus 12. The price of a mile 13. Primo Victoria 14. Metal medley 15. Dead soldiers waltz

CD2: 01. Screaming eagles 02. Coat of arms 03. Into the fire 04. Talvisota 05. The final solution 06. Back in control 07. Panzerkampf 08. 7734 09. Hellrider 10. Panzer battalion 11. Rise of Evil 12. 40:1