Archive for octobre, 2011

Brutal Truth – End Time

Brutal_Truth_-_End_TimeQuand on s’appelle Brutal Truth, on n’a plus rien à prouver… Tout a été dit, tout a été fait, Brutal Truth fait partie de ces légendes du grind, et rien ne peut les détrôner. Rien ? Vraiment rien ? J’en étais persuadé, mais ce nouvel album vient tout de même de créer une faille dans mon raisonnement.

Loin de moi l’idée de critiquer le groupe, mais quand on s’appelle Brutal Truth et qu’on a bâti sa réputation sur un grind compact, direct et accrocheur depuis des années, pourquoi tenter l’expérimentation ? Oui, vous lisez bien, je reproche au groupe d’avoir voulu sortir de ses sentiers battus… Inattendu, non, moi qui ai plus souvent tendance de me plaindre du manque d’initiatives de certains combos, voilà que j’adresse le reproche inverse à Brutal Truth. Toutefois, le problème ne vient pas du fait que le groupe ait décidé d’expérimenter, mais plutôt du résultat final. Contrairement à un Pig Destroyer qui m’avait pris à revers avec son excellent ep Natasha, la sauce ne prend pas vraiment ici, d’autant plus que les morceaux plus traditionnels viennent cruellement rappeler à quel point Brutal Truth peut nous régaler avec son grind sans prise de tête.

Je pensais donc que rien ne pouvait détrôner Brutal Truth. J’avais tort : Brutal Truth est lui-même descendu de son trône en nous proposant un album bien moins inspiré que son prédécesseur. Heureusement qu’il contient son lot de petites claques salvatrices, sinon nous aurions assisté à un beau naufrage.

Mister Patate (04.5/10)

www.facebook.com/brutaltruth

http://brutaltruth.bandcamp.com

Relapse Records / 2011

Tracklist (54:36 mn) 01. Malice 02. Simple Math 03. End Time 04. Fuck Cancer 05. Celebratory Gunfire 06. Small Talk 07. .58 Caliber 08. Swift And Violent (Swift Version) 09. Crawling Man Blues 10. Lottery 11. Warm Embrace Of Poverty 12. Old World Order 13. Butcher 14. Killing Planet Earth 15. Gut-Check 16. All Work And No Play 17. Addicted 18. Sweet Dreams 19. Echo Friendly Discharge 20. Twenty Bag 21. Trash 22. Drink Up 23. Control Room

 

oshy_08102011_Betrayin_th_MartyCher petit Jésus,

Si mes souvenirs sont bons, si j’ai bien écouté au catéchisme, le Notre Père disait à peu près « blablablablablabla et ne nous soumets pas à la tentation blablablablablamen ». Donc, en gros, il fallait pas nous tenter en nous mettant une bière sous le nez alors qu’on doit reprendre le volant ou en faisant miraculeusement arriver un album dans la boîte aux lettres d’un chroniqueur qui avait juré qu’ô grand jamais il ne chroniquerait encore un groupe susceptible de lui donner une poussée d’acidité dans la plume.

Quelle ne fut donc pas ma surprise lorsque Breathe In Life, premier album de tes représentants sur Terre dans la catégorie « Metal et assimilés », se retrouva donc en ma possession dans l’attente d’une chronique. Les mains moites, le souffle court, j’envisageais déjà une douche froide et un bon album de Slayer pour me détourner de cette tentation… mais la chair fut une nouvelle fois faible, et je me jetai donc avec avidité sur cette proie trop facile.

J’avoue, les trente premières secondes de « Martyrs » ont fait illusion. Exit le clavier, exit le chant clair, ça démarrait comme du Deathcore certes générique mais énergique… et puis la déception, le désarroi, que dis-je… la nappe de clavier et le refrain en chant clair dégoulinant. Voilà, écœurant comme un paquet de pets de nonne, Betraying The Martyrs nous sert le couplet inutile « larme à l’œil, émotions par paquets de 12, avec supplément de geignements plaintifs ». Je sais, ça met des étoiles dans les yeux des adolescentes qui s’écrieront « oh k’il é tro mignon, le klavièri. .. le clafié… le mek ki fé du piano hihihi kikoolol », mais qu’ils entrent alors complètement dans ce trip et nous servent un album de bouillasse insipide comme « Azalée » au lieu de souffler le chaud et le froid !

Voilà, bénis-moi parce que j’ai péché, je n’aurais pas dû m’emporter, j’aurais dû ignorer cette rondelle qui, malgré une certaine évolution positive, reste malgré tout du sous-Deathcore aussi plein de bons sentiments que Mère Teresa sous Prozac.

Mister Patate (03.5/10)

myspace.com/betrayingthemartyrs

Listenable Records / 2011

Tracklist (aussi long que 40 jours dans le désert) 01. Ad Astra 02. Martyrs 03. Man Made Disaster 04. Because of You 05. Tapestry of Me 06. Liberate Me Ex Inferis 07. Leave it All Behind 08. Life is Precious 09. Love Lost 10. Azalée 11. When You're Alone

 

Nachtblut – Antik

Les teutons de NACHTBLUT peuvent faire leurs ces quelques paroles de Jacques Dutronc « Je suis de tous les partis, Je suis de toutes les parties, Je suis de toutes les cauteries, Je suis le roi des convertis ». Cet extrait de l'opportuniste semble en effet aller comme un gant à nos amis d'outre-rhin. L'écoute de cet Antik m'a d'abord fait rire avant de me faire franchement grincer des dents. Le groupe affirme faire du dark métal, soit, mais c'est surtout un sacré pot-pourri de nombreuses tendances actuelles. Dans l'ordre: prenez un peu de gothique, un soupçon de RAMMSTEIN ou OOMPH!, un peu de CREMATORY, secouez bien fort et vous obtiendrez NACHTBLUT.

Les allemands ont pourtant déjà accumulé pas mal d'expérience puisque le projet est né en 2005. Un premier album, Das erste Abendmahl , sort en 2007 et puis ce deuxième opus Antik en 2009. Cette année NACHTBLUT un contrat avec Napalm Records qui décide de ressortir Antik avec une nouvelle pochette et 4 titres bonus. Génial… Mais sans vouloir être méchant, à l'écoute du Cd, tout cela aurait pu rester underground sans que cela ne fasse de mal à personne. Bien sûr on trouve quelques bons moments ici et là mais le recyclage en règle des groupes cités ci-dessous laisse un goût amer en bouche.

NACHTBLUT propose de sympathiques mélodies assez pop, toutes simples, agrémentées de grosses rythmiques, de nappes de claviers atmosphériques. Reste à ajouter le chant torturé de Askeroth et le paysage est complet. L'ambiance est faussement glauque et fait très carton-pâte. Bof bof bof. Les allemands ont le cul entre deux chaises et semblent ne pas avoir pu choisir entre l'approche très mélodique et un chant/visuel plus extrême.

Je suis sûr que cet album connaitra un bon succès en Allemagne, tant le disque me parait être calibré pour plaire au plus grand nombre. Je fais peur mais pas trop. Les 4 titres bonus sont aussi moyens que les autres, l'intérêt est très très relatif. On finira à nouveau avec Dutronc : « Je l'ai tellement retournée, Qu'elle craque de tous côtés, A la prochaine révolution, Je retourne mon pantalon ».

[04/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.nachtblut.com/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/nachtblutgefluester

 

Napalm Records / 2011

Tracklist (50:37 mn) 01. Antik 02. Ijobs Botschaft 03. Die Blutgräfin 04. Gedenket Der Toten 05. Die Mutter Die Ihr Kind Verlor 06. Sturz Des Ikarus 07. Kreuzigung 08. Hexe 09. Des Menschen Kunst Blindheit Zu Säen 10. Kreuzritter