Vous aimez DEF LEPPARD ? Vous idolâtrez Pyromania et Hysteria ? Vous ne kiffez que le hard rock mélodique des années 80 ? Ce disque est fait pour vous ! Soyez rassurés, vous n’êtes plus les seuls à subir cette horrible addiction, les suédois de GRAND DESIGN sont dans le même cas. C’est assez impressionnant à quel point Idolizer aura été ma madeleine de Proust en ce dimanche matin, un retour direct dans mes jeunes années, quand je hurlais à tue-tête, « Rocket yeah satellite of love ». Tout est là, les chœurs, la voix du chanteur un peu haut perchée, les refrains qui tuent…
Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs. GRAND DESIGN est né en 2006 sous l’impulsion du chanteur/producteur Pelle Saether, Peter Ledin (guitares) & Richard Holmgren (batterie). Le premier opus des suédois Time Elevation est bouclé début 2009. Pendant l’enregistrement, Anders Modd (basse) & Dennis Vestman (guitares) se joignent à l’aventure. Deux ans plus tard, voici la suite, Idolizer, enregistré avec le même line-up, toujours dans la même veine.
Donc comme je le disais, influence omniprésente de DEF LEPPARD. Je dois avouer que je me suis bien amusé à l’écoute de cet album mais que ce mimétisme avec le groupe de Sheffield devient quand même gênant. Difficile de pleinement cautionner un tel pompage. Bien sûr le son l’album est très bon et apporte une vraie énergie. Le timbre de voix assez aigu de Saether pourrait aussi en rebuter plus d’un. Mais GRAND DESIGN propose des chansons d’une belle efficacité, on retient le refrain principal en deux secondes. Sans atteindre les sommets des originaux, les suédois assurent avec talent et professionnalisme. Idolizer s’essouffle clairement sur la fin mais on trouve quelques pépites comme «Get On With The Action» et «OughtoGraugh». Songs from the Sparkle Lounge de DEF LEPPARD date de 2008. Voici de quoi patienter.
[6,5/10] Oshyrya
Site Officiel: ***
MySpace Officiel: www.myspace.com/granddesigner
2011, AOR Heaven – Bad Reputation
Tracklist (49:07 mn) 01 Get On With The Action 02 Change Me up 03 OughtoGraugh 04 You Love’s A Runaway 05 Stealin’ My Love 06 Let’s Rawk The Nite 07 Addiction For Love 08 Idolize Me 09 Rock Back To The 80s 10 You’re Gonna Dig On It
L’aventure LOST OPERA débute en 2007. Nos compatriotes travaillent d’arrache pied pour se constituer un répertoire et affiner leur style. Dès mai 2008, ils enregistrent une première démo nommée Xenocide, puis une seconde, Luzibel, en novembre de la même année. Ils décident finalement de franchir le Rubicon en 2010 pour mettre en boite un premier album, Alchemy of Quintessence, qui sort chez Brennus Music en octobre dernier.
Le premier contact avec la musique de LOST OPERA m’a laissé un peu perplexe. On dirait que nos amis ont eu du mal à faire des choix et ont donc décidé d’utiliser tous les ingrédients à leur disposition. Alchemy of Quintessence propose ainsi du chant en français et en anglais, clair et guttural, des passages tantôt symphoniques, tantôt quasi-prog. Cet effet gloubi-boulga est assez désarçonnant et m’a beaucoup gêné. L’ensemble manque d’homogénéité.
Comprenons nous bien, une fois ce constat posé, LOST OPERA fait également preuve de belles qualités. On sent bien qu’ils ont cherché à composer des chansons soignées et efficaces. Les structures sont assez simples, beaucoup de nappes de claviers soutenues par de solides rythmiques à la guitare. La ligne mélodique est toujours aisément identifiable et apporte un fil conducteur appréciable. On aurait aimé un peu plus de variété également, il faut attendre les 2 derniers titres pour sortir du train-train dans lequel l’auditeur était plongé depuis le début de l’album. On sent bien aussi la jeunesse du groupe et son manque d’expérience. Certains sons de claviers font franchement datés (« Psykose »), le chant clair en anglais laisse souvent à désirer au niveau de l’accent (« Alone »). Certains instruments comme la batterie et les soli de guitares sonnent un peu cheap, comme enregistrés depuis un bocal. Il faut évidemment mettre cela sur le peu de moyens à la disposition de LOST OPERA. Saluons quand même le travail réalisé, on a déjà entendu bien pire de groupes bien installés.
LOST OPERA a fait preuve de courage en se jetant ainsi à l’eau. Il est difficile de mettre tout son cœur dans un album et de devoir ensuite affronter la critique, toujours facile, des impitoyables chroniqueurs du net. Les bases posées par LOST OPERA sont solides et prometteuses. Alchemy of Quintessence apparait être un patchwork des idées et des démos du groupe d’où le manque de cohésion de l’ensemble. Gageons que le deuxième opus des français sera plus mature. A suivre de près.
[6,5/10] Oshyrya
Site Officiel: http://www.lostopera.com
MySpace Officiel: http://www.myspace.com/lostopera
2011, Brennus Music
Tracklist (45:03 mn) 01 Sombres Peines 02. Lost Opera 03. Alone 04. Chimère 05. Psykose 06. Razielle (Banshee Part I) 07. Luzibel (Banshee part II) 08. Appearances 09. Is Happiness Just a Word ? 10. Xenocide
Je ne sais pas qui a dit que la vie était un éternel recommencement mais depuis quelques années, cette citation pourrait être la devise du petit monde métal. Les annonces de reformation sont tellement nombreuses que l'on peut désormais vraiment d'attendre à tout. Cette petite phrase pourrait aussi très bien s'appliquer au groupe FATE. Résumons rapidement la carrière du groupe. Le groupe se forme fin 1984 à Copenhague au Danemark sous l’impulsion de Hank Sherman, échappé de MERCYFUL FATE (quelle imagination pour le nom…). Ils enregistrent rapidement deux albums. Cependant en 1988, le line-up de FATE connait un premier bouleversement avec le départ de Sherman. La vie continue jusqu'en 1993 où les danois décident d'arrêter les frais. Finalement, en 2006, résurrection via un album sobrement intitulé V. Les affaires reprennent et le groupe enregistre Ghost From The Past début 2011 bien aidé par l'arrivée du guitar hero danois, Torben Enevoldsen (SECTION A).
Tout cela est bien joli mais on assiste ici à un beau revival du hard FM des années 80, période dorée pour ce genre musical. Par exemple les sons de claviers utilisés tout au long de l’album sont vintages et nous renvoient immédiatement plus de 20 ans en arrière. C'est impressionnant de similitudes et de mimétisme avec le passé. Cela me rappelle bougrement par exemple Odyssey, l'album de MALMSTEEN. Les gimmicks de claviers et les soli de guitares stratosphériques sont assez semblables. Ah c'est sûr, nous avons affaire à de bons, de très bon professionnelles. On sent bien qu'ils ont tous un sacré savoir-faire pour pondre des titres millimétrés et bien foutus. Les refrains sont accrocheurs et le son est extrêmement clair. Mention spéciale également au chanteur Dagfinn Joensen originaire des iles Féroé. Il assure avec classe et possède un timbre de voix parfaitement adapté à ce rock mélodique. Rien à redire, la majorité des compos passent bien la test et restent franchement agréables à écouter.
A la longue je dois quand même avouer que ce petit côté suranné, franchement daté, est pesant et j'ai surtout eu envie de me replonger dans les classiques. Ghosts from the Past est très recommandable mais n'attendez cependant pas des étincelles.
Oshyrya (7/10)
Site Officiel: http://www.fatetheband.com/
MySpace Officiel: http://www.myspace.com/fatedk
AOR Heaven – Bad Reputation / 2011
Tracklist (59:04 mn) : 01. Children Of The Night 02. Miracle 03. Seeds Of Terror 04. Fear Of The Stranger 05. At The End Of The Day 06. All That I Want 07. Follow Your Heart 08. Daddy's Girl 09. Moving On 10. Murder 11. The Last Time 12. I Believe In Rock 'N' Roll 13. The Other Side