Après que leur équipe ait gagné leur coupe du monde de rugby, on aurait pu penser que les fans néo-zélandais allaient se reposer un poil, profiter de leur victoire. Pourtant, les gars d’Heresiarch en ont décidé autrement et nous envoient ici leur premier EP de six titres. 
 
Vous me direz, et vous aurez sans doute raison, que six titres, c’est peu pour se faire une idée précise du style ou de la démarche musicale du groupe. Pourtant, ici, la musique du combo est tellement intransigeante et tellement poussée  à l’extrême qu’il faut peu de temps pour se rendre compte de là où veut en venir le groupe : la bestialité et l’agressivité en toute chose. Et même si le metal du groupe a deux pans (j’y reviendrai après) bien distincts, la bestialité et l’agressivité sont les deux points de repères, les deux phares dans les ténèbres des compos du groupe. Et justement, niveau compos, le groupe axe sa musique sur deux pans (jvous avais dit que j’y reviendrais) bien distincts : d’un coté (le plus présent), un death metal pachydermique, avec une production crado-crade, des riffs à la limite du compréhensible vu la lourdeur et la crasse de la production, des soli de dément en liberté, bref, du bien barré. Et de l’autre côté, on retrouve toujours cette production crado-crade mais dans un style plus typé black avec cris écorchés, ambiance plus développées (enfin, un poil plus hein, on n’est pas dans un black à la dimmu !). Malheureusement pour le groupe, à force de vouloir persévérer dans cette démarche sans concession, l’écoute de l’album en devient par moment pénible à tel point qu’au final, six titres, c’est plus qu’assez. 
 
Pour un premier EP, Heresiarch a fait le choix d’une musique sans concession. C’est très « authentique » certes mais il faut espérer pour le groupe que cette démarche ne rebutera pas l’auditeur lambda. Car plonger dans l’univers d’Heresiarch, c’est un peu comme plonger dans une mêlée all blacks : on se prend plein de gros coups dans la gueule mais pour tout un chacun qui y a déjà été, on est pas sûrs d’y retourner…
 
Supercastor (5/10)
 
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(Clawhammer PR/Dark Descent– 2011)
Tracklist (22’05) 1.Abomination/2.Carnivore/3.Iconoclasm/4.Thunorrad/5.Conflagration/6.Intransigent