Archive for décembre, 2011

Après un dernier album en 2011 ( ??), Sorgeldom revient et nous sort un deuxième album dans la même année. Alors, gros coup d’inspiration, démarches différentes sur les deux opus ou simplement repompe de ce qui a déjà été dit sur l’opus précédent ?
 
A en croire l’intro de cet nouvel opus, Sorgeldom a déjà acheté les cordes dont je parlais dans la chronique de Vithatten et ont déjà fait les nœuds. En effet, cette intro dégouline littéralement de plaintes, de litanies et de vocalises à tel point qu’on a qu’une seule envie, abréger nos souffrances en coupant le cd. Cependant, ce serait là malvenu car en poussant un peu plus loin, Sorgeldom nous abreuve à nouveau de grandes mél
odies, enchainées avec des passages vraiment black. Malgré tout, le groupe n’abandonne pas sa mélancolie et sa tristesse. Même dans les passages les plus « péchus », la musique du combo laisse entrevoir cette vision complètement noire du monde qui l’entoure. Au rang des surprises, le groupe nous gratifie d’une sorte de flute inattendue sur « Hänförd av tvångshandlingens synagoga ». On notera aussi le chant en suédois, ce qui est assez rare pour être noté. Malheureusement pour le groupe, ce sont là deux des seuls points notables de cet opus par rapport au précédent. En effet, cet opus semble reprendre traits pour traits les recettes de Vithatten. 
 
Deux albums pour dire deux fois la même chose, et dans la même année, c’est trop. Un seul album aurait peut être été  trop long certes mais vouloir absolument sortir les compos « en trop », ça n’apporte rien. Au final, comme cadeau de noël, un seul vous suffira sous le sapin. Quant à savoir lequel, à vous de choisir, ils sont semblables…
 
Supercastor 8/10 (si on a pas écouté Vithatten), 5/10 (si vous avez écouté Vithatten avant)
 
Site officiel : xxx
   
 
Frostcald Records – 2011
Tracklist 45’57) : 1. A Voice in Orbit/2. Utesluten från universums koreografi/3. Through Dust into Lostness/4. Mannen vid stugan/5. Hänförd av tvångshandlingens synagoga/6. Tragedin skräddarsydde mitt hjärtas ömma sömmar/7. …from Outer Intelligences/8. To Where Your Tracks End/9. Kontakt

 

Sorgeldom – Vithatten

En matière de black, c’est un peu comme si vous débarquez dans un restaurant chinois : il y a de tout, à toutes les sauces et assaisonnements possible et imaginables et il y a aussi certains trucs parfois pas digestes ou qui vous font regretter le lendemain votre gourmandise.

Pour son troisième album (en trois ans et sans démo préalable m’sieur dame), malgré une intro très « Nothing Else Matters », Sorgeldom fait le choix d’opter pour un black metal très mélodique et complètement teinté dans la masse par la lourdeur de la nostalgie. Là où un Marduk par exemple vous envoie sa haine à la gueule, Sorgeldom opte pour un style posé, avec des compos alternant passages plus revendicatifs et passages plus soft, avec toujours cette mélancolie qui pointe le bout de son riff. Et naturellement, cette tristesse et mélancolie donnent par moments naissance à des passages carrément dépressifs et même lorsque pointe l’espoir d’une éclaircie comme sur « Av Sten », cela est bien vite balayé par le metal de Sorgeldom qui se fait à nouveau noirceur totale (c’est d’ailleurs la compo la plus courte après l’intro, deux minutes à peine). Justement sur la longueur des compos, autant « Av Sten » peut paraitre trop courte, autant d’autres semblent trop « longues ». Le groupe semble vouloir dire en 40 riffs ce qu’il pourrait dire en 10, répéter 20 fois les mêmes enchainements alors que 5 fois seraient largement suffisant. Et c’est d’ailleurs un des rares reproches à faire au groupe : il ne faut pas confondre concision et circoncision : la concision n’a jamais fait de mal à personne.

Un très bon album donc malgré certaines longueurs inutiles mais un album à ne pas écouter seul un soir de réveillon de noël passé tout seul dans votre chambre, sinon, c’est direct l’achat d’une corde.

Supercastor (8/10)

Site officiel : xxx

Myspace officiel : http://www.myspace.com/sorgeldom

 

(Frostcald Records – 2011)
Tracklist (39’44) : 1. Intro/2. Vithatten/3. De gångnas skalder/4. Inom bergets salar/5. Av sten/6. Mylingsdimma/7. Vilsna tankars spökerier/8. I fönstret blickar kvinnan/9. Skuggor av bläck  
 

 

Heresiarch – Hammer of Intransigence

Après que leur équipe ait gagné leur coupe du monde de rugby, on aurait pu penser que les fans néo-zélandais allaient se reposer un poil, profiter de leur victoire. Pourtant, les gars d’Heresiarch en ont décidé autrement et nous envoient ici leur premier EP de six titres. 
 
Vous me direz, et vous aurez sans doute raison, que six titres, c’est peu pour se faire une idée précise du style ou de la démarche musicale du groupe. Pourtant, ici, la musique du combo est tellement intransigeante et tellement poussée  à l’extrême qu’il faut peu de temps pour se rendre compte de là où veut en venir le groupe : la bestialité et l’agressivité en toute chose. Et même si le metal du groupe a deux pans (j’y reviendrai après) bien distincts, la bestialité et l’agressivité sont les deux points de repères, les deux phares dans les ténèbres des compos du groupe. Et justement, niveau compos, le groupe axe sa musique sur deux pans (jvous avais dit que j’y reviendrais) bien distincts : d’un coté (le plus présent), un death metal pachydermique, avec une production crado-crade, des riffs à la limite du compréhensible vu la lourdeur et la crasse de la production, des soli de dément en liberté, bref, du bien barré. Et de l’autre côté, on retrouve toujours cette production crado-crade mais dans un style plus typé black avec cris écorchés, ambiance plus développées (enfin, un poil plus hein, on n’est pas dans un black à la dimmu !). Malheureusement pour le groupe, à force de vouloir persévérer dans cette démarche sans concession, l’écoute de l’album en devient par moment pénible à tel point qu’au final, six titres, c’est plus qu’assez. 
 
Pour un premier EP, Heresiarch a fait le choix d’une musique sans concession. C’est très « authentique » certes mais il faut espérer pour le groupe que cette démarche ne rebutera pas l’auditeur lambda. Car plonger dans l’univers d’Heresiarch, c’est un peu comme plonger dans une mêlée all blacks : on se prend plein de gros coups dans la gueule mais pour tout un chacun qui y a déjà été, on est pas sûrs d’y retourner…
 
Supercastor (5/10)
 
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(Clawhammer PR/Dark Descent– 2011)
Tracklist (22’05) 1.Abomination/2.Carnivore/3.Iconoclasm/4.Thunorrad/5.Conflagration/6.Intransigent