Archive for janvier, 2012

Psycroptic – The Inherited Repression

Psycroptic, à mes yeux, était jusqu’à présent un de ces groupes n’étant pas parvenus à percer lorsque l’occasion s’était présentée. Jugez-en par vous-même : deux albums sortis sur une base indépendante dans leur Tasmanie natale, un troisième chez Neurotic Records avant de décrocher un contrat avec Nuclear Blast chez qui ils sortirent Ob(Servant), leur moins bon album en date. Trop de pression ? Toute leur inspiration, qui leur avait permis de se faire remarquer et d’aligner les albums solides, s’était-elle envolée au plus mauvais moment ? Difficile à dire. Tout ça pour dire qu’il aura fallu 4 ans au groupe avant de pondre un nouvel album. Alors, l’attente sera-t-elle récompensée ?

Tout dépend de votre relation avec le groupe, aurais-je envie de dire. En effet, à la première écoute, j’ai eu l’impression de ne plus avoir affaire au Psycroptic que je connaissais et que j’avais découvert en 2006 sur une tournée No Mercy. Moins technico-technique, plus direct au niveau musical, et surtout un chant complètement renouvelé. Exit les cris perçants et les growls graves de Jason Peppiatt, bonjour un chant bien coincé entre les deux anciens registres et qui, au final, lui convient mieux. Si vous aviez tendance à vous pignoler sur The Scepter Of The Ancients, vous risquez de tirer une drôle de tête à la première écoute !
 
Cependant, au fil des écoutes, force est de constater que le groupe n’a en fait pas remisé sa technique au placard. Le propos a beau avoir l’air plus simple à appréhender, il n’en reste pas moins complexe, sans donner l’impression d’assister à une leçon de Death technique susceptible de vous coller la migraine en deux plages. Par ailleurs, contrairement à son prédécesseur, The Inherited Repression semble moins lisse, moins artificiel, grâce notamment à une production bien équilibre et pas trop artificielle. Moi qui me plaignais justement de ce défaut sur l’opus précédent, je suis à présent satisfait !
 
Avec ce nouvel album, Psycroptic semble enfin prêt à prendre son envol après son faux départ nommé Ob(Servant). Technique tout en restant accessible, The Inherited Repression frappe fort et juste, et je ne serais pas surpris de le voir truster une place bien en vue chez les amateurs du genre !
 
[8,5/10] Mister Patate
 
Site officiel : www.psycroptic.com
Myspace officiel : www.myspace.com/psycroptic
 
Nuclear Blast Records – 2012
 
Tracklist (40:51) 1. Carriers of the Plague 2. Forward to Submission 3. Euphorinasia 4. The Throne of Kings 5. Unmasking the Traitors 6. Become the Cult 7. From Scribe to Ashes 8. Deprivation 9. The Sleepers Have Awoken
 

Angantyr – Svig

Angantyr fait partie de ces groupes qui, pour une raison ou une autre, semblent avoir loupé le coche à un moment ou à un autre et sont maintenant relégués loin derrière d’autres groupes qui ont eu la chance de saisir la balle au rebond au bon moment, et ce malgré des qualités indéniables, comme nous pouvons le constater à nouveau sur ce Svig de très bonne facture.
 
Svig, c’est 6 compos d’un Black Metal sobre et racé, épuré et allant droit à l’essentiel. Angantyr n’a jamais vraiment fait dans l’imagerie extrême à outrance ou dans le déluge de blast beats continus. Au contraire, Angantyr joue sur les ambiances, et force est de constater qu’il est loin d’être maladroit quand il s’agit de planter une ambiance à grands coups de riffs hypnotiques. Tour à tour guerrier (« Raukes Ran »), mélancolique (ce riff d’entrée de « Skyggespil » qui colle la chair de poule) ou épique sur le titre éponyme, Angantyr (ou plutôt Ynleborgaz, sa tête pensante et unique compositeur de l’album) nous emmène dans son univers qui puise allègrement dans l’histoire scandinave. Cependant, cette fois, le voyage est de plus courte durée que sur les albums précédents, ce qui rend aussi plus digeste que son prédécesseur qui passait la barre des 70 minutes.
 
Une nouvelle fois, Angantyr nous propose un album solide qui compense son manque de frasques par une solidité à toute épreuve. On regrettera simplement un manque d’intérêt pour ce groupe. Et dire que tant de personnes attendent encore avec impatience le prochain Burzum alors qu’ils pourraient se régaler avec ce combo danois…
 
PS : petit conseil, Northern Silence Productions a récemment réédité tous les albums du groupe en digi et en y ajoutant les démos. Pour les commander, c’est par ici
 
[8/10] Mister Patate
 
Site officiel : www.angantyr.dk
Myspace officiel : www.myspace.com/angantyr
 
Northern Silence Productions – 2010
 
Tracklist 1. En Fjendes Død 2. Raukes Ran 3. Skyggespil 4. Svig 5. Ni Lange Nætter 6. Arngrims Armod
 

Vengeance – Crystal Eye

Contre vents et marées, malgré l’adversité, VENGEANCE semble s’accrocher à la vie et continue son petit bonhomme de chemin. Je dois avouer que je suis très largement passé à côté de la carrière de ce dinosaure de la scène métal batave. J’avais seulement entendu parler du groupe via la présence dans ses rangs d’Arjen Lucassen qui a fait merveille en solo via son projet AYREON. En 2012, le navire semble un peu abandonné, seul le capitaine de toujours, Leon Goewie, tient fermement la barre. La disparition du guitariste Jan Somers l’année dernière le laisse plus seul que jamais.

Gowie a quand même décidé de poursuivre l’aventure en s’entourant d’une fine équipe : Chris Slade (ex-AC/DC), Keri Kelli (ex-ALICE COOPER) à la guitare et Chris Glen (MSG) à la basse. Le premier contact avec cet album est assez surprenant et pas forcément agréable. Autant musicalement c’est très classique et cela joue plutôt vite et bien autant le chant de Goewie a su immédiatement me hérisser les poils. Son timbre de voix assez haut perché a franchement du mal à me convaincre. Cela fait sans doute partie de son charme mais quand il pousse et en fait des tonnes comme sur « Me And You » j’ai du mal à adhérer. C’est sympa de se prendre pour Steven Tyler mais il faut assurer.

Le hard rock proposé est loin d’être mauvais et les chansons sont dans l’ensemble agréables mais il manque ce petit quelque chose qui fait toute la différence. Les titres s’enchainent et il ne reste pas grand-chose à la fin de l’écoute. Je me suis un peu ennuyer et c’est quand même franchement embêtant. La détermination de Goewie est digne de respect mais VENGEANCE n’apporte vraiment rien d’intéressant au débat. Terminons par souligner la dernière plage de l’album, un instrumental intitule « Jan’s End Piece » qui nous permet d’entendre le dernier solo de guitare enregistré par Jan Somers avant son décès prématuré. Un bel hommage de ses compagnons.

[06/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.vengeanceonline.nl/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/vengeancebackinthering

 

2012, SPV / Steamhammer

Tracklist (44:49 mn) 01. Me And You 02. Bad To The Bone 03. Barbeque 04. Shock Me Now 05. Five Knuckle Shuffle 06. Desperate Women 07. Whole Lotta Metal 08. Promise Me 09. Crystal Eye 10. Missing 11. Jans End Piece