Je vous vois bien triste, cœur brisé depuis que vous avez écouté le dernier EPICA Requiem For The Indifferent (chronique ici) et c’est vrai que les bataves se sont bien vautrés sur ce coup-là. Séchez vos larmes car la rédemption vient cette fois d’Espagne via le deuxième opus de DIABULUS IN MUSICA The Wanderer. Après un premier album moyen chez Metal Blade (chronique ici), les hispaniques remettent le couvert chez Napalm Records avec des objectifs beaucoup plus ambitieux. Ils se sont donnés les moyens de jouer dans la cour des grands et enfoncent ici de la tête et des épaules EPICA.

Revigorés par des tournées réussies en Europe et Amérique du Sud, Zuberoa Aznárez et ses acolytes ont travailler d’arrache-pied pour nous offrir un album solide et assez enthousiasmant. Sans révolutionner le petit monde du métal symphonique gothique, DIABULUS IN MUSICA joue sa carte à fond à travers des compositions complexes, en n’hésitant pas à enrichir son propos de nombreux chœurs, de belles orchestrations et d’un sens impressionnant de la belle mélodie. Les ibères font presque à chaque fois mouche avec des brûlots comme « Sceneries of Hope » et ses claviers hypnotiques, « Blazing a Trail » avec ses alternance chant clair et grunts, un « Hidden Reality » tout simplement magnifique ou encore un « Shadow Of The Throne » super bourrin que même Castor pourrait se mettre au métal symphonique… Tous les musiciens sont à leur top et Aznárez illumine les chansons de sa voix lumineuse. On est parfois pas très loin non plus d’un DRAGONLAND dopé à la Contador (oups…). Je suis tombé sous le charme de cet album qui m’a émerveillé par sa qualité et le travail abattu. Je dois avouer avoir nettement sous-estimé le talent et les possibilités de DIABULUS in MUSICA. La seule fausse note est peut-être la pochette qui ressemble à un collage Photoshop fait à la va vite.

La ressemblance avec EPICA est assez frappante et The Wanderer est l’album que les hollandais auraient dû sortir. La comparaison entre les deux ne laisse aucun doute quant à l’issue du combat. On verra le verdict de l’euro de football mais en 2012, sur le terrain métal symphonique, l’Espagne écrase joyeusement les Pays-Bas, tout en jouant comme l’Ajax d’Amsterdam ! On est plus à un paradoxe près. Mesdames et Messieurs, faites vos pronostics !

[8,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://diabulusinmusica.com/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/diabulusinmusicaband

 

2012, Napalm Records

Tracklist (54:49 mn) 01. A Journey's End (Intro) 02. Ex Nihilo 03. Sceneries Of Hope 04. Blazing A Trail 05. Call From A Rising Memory (Intro) 06. Hidden Reality 07. Shadow Of The Throne 08. Allegory Of Faith, Innocence And Future 09. Sentenced To Life 10. Oihuka Bihotzetik 11. No Time For Repentance (Lamentatio) 12. The Wanderer