Ce qui est bien quand on arrive au mois d’avril ou mai, c’est que généralement, le beau temps revient (ouais, je sais, c’est pas le cas pour le moment, même à Alicante). Et qui dit beau temps dit aussi fêtes et barbecues en tout genre. Et ici, c’est Cattle Decapitation qui fournit la barbaque.

Niveau quantités, pas de soucis à vous faire, vous allez être servis : onze brulôts plus nourrissants les uns que les autres faits des riffs gras à ne plus savoir qu’en faire, de growls carverneux, de break-tempos aussi lourds qu’une côte à l’os de 3kg, d’accélérations diaboliques, de sonorités et mélodies tirant vers le prog…Bref, des tonnes et des tonnes de barbaque (étonnant de la part de végétariens défenseurs de la cause animale…). Niveau musique, vous l’aurez compris, on évolue dans le death/brutal death/grind (biff(l)ez la mention inutile) sans concessions : un metal qui vous incruste dans le mur tellement il vous y envoie violemment. On notera aussi quelques références à de grands noms du genre tel Cannibal Corpse sur un titre comme « Dead Set on Suicide ». Et même quand Cattle Decapitation s’essaye à la compo lente toute en ambiance noire et oppressante sur « The Monolith », ils font mouche à chaque seconde.  Ceci dit, certains éléments seront peut-être un poil indigestes pour certains, comme par moments ce chant « clair » crié venant se substituer aux growls. Il est certes loin d’être mauvais mais semble parfois trop en décalage avec le reste de la musique du combo. C’est d’ailleurs un des rares reproches à faire à cet album. Que ce soit niveau production (en béton armé), niveau compos (jamais répétitives ou lassantes vu les nombreux changements de rythme), niveau ambiances, niveau artwork (très dans l’air du temps – des couleurs et une imagerie proche de Global Flatine d’Aborted ou le dernier Municipal Waste) ou tout autre niveau, cet album ne décoit pas, que du contraitre, il s’écoute en headbanguant comme un damné tout en laissant un sourire carnassier de psychopathe sur vos visages.

En somme, voilà un album qui nous propose une véritable orgie auditive de barbaque grasse qui vous scotche le cul dès les premiers riffs et qui ne vous lâche plus (même après la fin de l’album). Pour tous les fans de gros death gras qui surbute des bébés phoques, cet album est aussi indispensable à votre collection que les braises sont indispensables à un barbecue. Sur ce, bon appétit, on va faire chauffer le barbecue !

Site officiel : http://www.cattledecapitation.com/

Myspace officiel : http://www.myspace.com/cattledecapitation

[9/10] Supercastor

Metal Blade Records – 2012

Tracklist (43:03) : 1. The Carbon Stampede 2. Dead Set on Suicide 3. A Living, Breathing Piece of Defecating Meat 4. Forced Gender Reassignment 5. Gristle Licker 6. Projectile Ovulation 7. Lifestalker 8. Do Not Resuscitate 9. Your Disposal 10. The Monolith 11. Kingdom of Tyrants