La rédaction de cette chronique du nouvel album des français de LONEWOLF aura été pour moi une épiphanie et une révélation. Je m’explique. Une épiphanie d’abord car je ne pensais pas, à de rares exceptions près, qu’un groupe français puisse proposer un album de heavy métal traditionnel aussi bien foutu, léché et enthousiasmant. Une révélation ensuite car décidemment je kiffe les loups. Après POWERWOLF, un de mes coups de cœurs de 2011, voici LONEWOLF. Amis canidés, je vous salue !

Je plaide coupable en ce qui concerna LONEWOLF. J’avais déjà vu ici et là le logo du groupe sans vraiment m’y intéresser. D’après wikipedia, le groupe est né à Grenoble en 1991 sous l’impulsion de Jens Börner. Le nom est une référence au titre de RUNNING WILD sur l'album Blazon Stone. Dans l’anonymat et l’indifférence générale, il faut malheureusement le constater, LONEWOLF poursuit son chemin année après année et propose régulièrement un nouvel album studio tous les 2-3 ans : March into the Arena (2000), Unholy Paradise (2003), Made in Hell (2008) et The Dark Crusade (2009). Ils enchainent surtout les tournées dans des contrées plus accueillantes, en Grèce et en Europe centrale en compagnie de PARAGON, SACRED STEEL, PAUL Di'ANNO, WIZARD… La signature avec Napalm Records pour ce nouvel opus, Army of the Damned, offre désormais les espoirs les plus fous à LONEWOLF. En effet ils vont enfin bénéficier d’une distribution et d’une diffusion digne de ce nom. Pour preuve, votre serviteur a reçu l’album avec le livraison mensuelle de Napalm, ils sont présents sur le Cd offert avec un magazine métal français…

D’emblée précisons que LONEWOLF offre un album en tout point largement compétitif par rapport aux cadors européens, allemands en particulier. La pochette est belle, le son est puissant et les compositions très soignées. Le groupe joue depuis toujours un Heavy Metal traditionnel, très ancré années 90 dans la grande tradition des RUNNING WILD et GRAVE DIGGER. D’ailleurs le timbre de voix de Jens Börner n’est pas sans rappeler Kasparek et surtout Boltendahl. Son chant est grave, râpeux et très puissant. Ici, très peu de fioritures, on revient à l’essentiel du heavy metal: deux guitares, une basse et une batterie point barre. Nos amis utilise quelques nappes de claviers en intro mais point d’orchestrations complexes ici. Chaque chanson est finement ciselée pour obtenir un impact maximum et les refrains font presque systématiquement mouche. Les chœurs virils sont bien entendu de la partie et apporte une emphase supplémentaire. Des titres comme « Army of the Damned » ou « Crawling To Hell » sont impressionnants d’efficacité et ne jureraient pas sur la tracklist d’un groupe allemand beaucoup plus expérimenté.

Alors bien sûr n’attendez pas de grandes surprises stylistiques, tout cela reste très classique. Les groupes allemands cités ci-dessous font cela depuis des années mais la maîtrise de LONEWOLF reste digne de louanges. Je suis sûr que notre bon Murder en aurait les larmes aux yeux. Avec surprise, Grenoble devient un bastion important du heavy métal français. NIGHTMARE et LONEWOLF en sont, en tout cas, deux fiers porte-étendards. Il faudra malheureusement s’expatrier pour applaudir nos amis qui participent au très alléchant Wolfsnächte-Tour 2012 avec POWERWOLF, MYSTIC PROPHECY et STORMWARRIOR, la France n’étant pas au menu. Armé d’un tel album et avec le soutien de son label, espérons que LONEWOLF trouve rapidement la reconnaissance qu’il mérite dans l’hexagone.

[08/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.lonewolfdivision.com/

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2012, Napalm Records

Tracklist (50:44 mn) 01. Lonewolf 02. Crawling To Hell 03. Army Of The Damned 04. Hellbent For Metal 05. Soulreapers 06. Celtic Heart 07. The Last Defenders 08. Cold 09. The One You Never See 10. Tally Ho 11. One Second In Eternity