2011, la nouvelle tombe, telle un couperet : Dismember splitte. Envolés, mes rêves de voir le Big Four du Death suédois sur une tournée commune ! Je pleure toutes les larmes de mon cœur, bombe le torse, lève le poing vers un ciel de plomb zébré d’éclairs et hurle : « Thor, fils d’Odin, pourquoi Dismember ? Pourquoi pas Unleashed ? » (1). En effet, parmi les 4 piliers du Death suédois, Unleashed est celui avec lequel j’entretiens une relation assez ambiguë, oscillant entre l’amour et la haine, entre le headbang et le froncement de sourcils.

Eh bien, je dois reconnaître cette fois qu’Unleashed m’a bien surpris. Bon, nous n’y échapperons pas, notre pote Johnny a, une fois de plus, prévu un ou deux de ces morceaux qu’il affectionne tant, avec une phrase qui revient en leitmotiv et qu’il fait crier par le public au moins 9 fois en live. J’exagère à peine, les fans ne me contrediront pas, et c’est justement ce type de morceaux qui me sort par tous les orifices. Heureusement, ici, Unleashed reste relativement sobre à ce niveau et nous propose plutôt un album bien équilibré, bien pensé et efficace. Certes, tout n’est pas parfait : ainsi, je me demande toujours ce que des Mayas peuvent bien faire sur un album de glorieux Vikings. Signe de la fin des temps, ou simple excuse pour permettre à Johnny de pousser la chansonnette en espagnol (2) ? Cependant, même s’il n’apporte rien de véritablement neuf à l’édifice Unleashed, Odalheim s’inscrit dans la lignée de son prédécesseur qui, ma foi, restait plutôt efficace. Pas grandiose, certes, mais suffisant pour ceux qui ne font pas la fine bouche et ont envie de se secouer bêtement la tignasse.

Odalheim ne permettra certainement pas à Unleashed de rattraper ses deux acolytes du désormais Big Three du Death suédois, mais l’affaire est entendue depuis des années déjà. Reste un groupe ultra-orthodoxe dans sa manière de bosser, une bande de Vikings qui mène son drakkar de pillage en pillage tout en évitant les écueils mais sans jamais signer un fait d’armes suffisamment éclatant pour faire de l’ombre à ses concurrents directs.

[6,5/10] Mister Patate

Site Officiel :  http://www.unleashed.se
Myspace Officiel :  http://www.myspace.com/unleashed

Nuclear Blast Records – 2012
Tracklist 1. Fimbulwinter 2. Odalheim 3. White Christ 4. The Hour of Defeat 5. Gathering the Battalions 6. Vinland 7. Rise of the Maya Warriors 8. By Celtic and British Shores 9. The Soil of Our Fathers 10. Germania 11. The Great Battle of Odalheim

(1) J’avoue, j’ai un peu enjolivé l’histoire. En fait, je lisais Blabbermouth au bureau, j’ai vu que Dismember splittait et je me suis dit : « Merde. Bah, Blabber a pris mes tofs pour illustrer l’article sur la disparition de Dismember, toujours ça de pris ». Après, j’ai bu un café et j’ai commencé ma journée de travail.

(2) (oui, après l’Assimil Allemand Unleashed, toi aussi, essaie l’Assimil Viva España con el señor Hedlun)