Audience: Concert sold-out

Lights: gros moyens mis en œuvre pour METALLICA, dans l’ensemble très efficaces

Son: bof bof

Ambiance: bon enfant mais assez sage tout de même

 

Comme le dira plus tard dans la soirée James Hetfield, METALLICA revient en terre française en ce mois de mai 2012 pour donner son plus gros concert dans le pays. Il aura fallu attendre d'avoir plus de 30 ans de carrière au compteur. L’occasion de l’anniversaire de la sortie, il y 20 ans, du mythique Black album était trop belle. J’ai moi-même découvert le groupe grâce à ce disque (merci Zégut) et j’étais très excité à l’idée de le découvrir en intégralité sur scène. Les Dieux Métal étaient avec nous, il faut beau temps et la température extérieure est agréable malgré un vent parfois glacial.

GOJIRA (set de 30 mn)

Comme prévu, pile à l’heure, les français de GOJIRA ouvrent les hostilités. Ils ne disposent que de 30 mn et 6 chansons pour convaincre. Pari qu’à moitié réussi en ce qui me concerne. Je dois préciser que je connais assez mal le groupe et cette prestation, bien que sérieuse et professionnelle, ne m’a pas convaincue. Le son était assez moyen, la batterie dominait les autres instruments et les guitares délivraient un magma sonore parfois difficilement identifiable. Les compositions sont assez agressives et le chant hurlé en particulier m’a laissé de marbre. Je me suis rapidement ennuyé malgré les efforts de nos compatriotes. Il était évident qu’ils étaient très heureux d’être là et de pouvoir performer devant un public enthousiaste. J’attends d’écouter le nouvel album, l’enfant sauvage, pour me faire une opinion plus définitive.

Setlist:

Oroborus

The Heaviest Matter of the Universe

Backbone

Flying Whales

L'Enfant Sauvage

Vacuity

THE KILLS (set de 40 mn)

Après 15 minutes de pause, le deuxième groupe monte sur scène. Il s’agit du duo THE KILLS. Et là, c’est le drame, l’erreur de casting. Je ne sais pas qui a choisi le groupe mais son garage rock ne s’adapte pas du tout à l’atmosphère de la soirée. On voit débarquer les deux musiciens accompagnés de 4 percussionnistes pour un set soporifique et à côté de la plaque. Je suis loin d’être un très grand fan de MACHINE HEAD mais au moins nous serions restés dans la même thématique que GOJIRA et METALLICA. Donc se déroule devant nos yeux ébahis une chorégraphie étrange avec ces 4 percussionnistes qui se la jouent tambours du bronx, des gimmicks idiots en plus. Malgré cette forte présence rythmique, THE KILLS utilise une boite à rythmes pour la plupart de ses morceaux. La chanteuse s'époumone pour rien, c’est plat… Ecrasé par l'ennui, je décide donc d’aller me sustenter en attendant la fin du supplice. Un bon gros ratage…

Setlist:

J’ai pas et c’est pas vraiment nécessaire

 

METALLICA (set de 2h00)

L’estomac plein (un gros coup de gueule devant l’organisation pitoyable des stands boisson/nourriture. Il m’a fallu 45 mn pour avoir un pauvre sandwich et une boisson. Les vendeurs sont aux fraises et c’est très mal organisé). On attend avec impatience les 4 Horsemen, le public fait la hola en attendant. METALLICA est en retard. Vers 21h20, les écrans s’illuminent enfin et les images du Le Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone défilent. C’est parti pour deux heures de show. Le groupe débarque sur un « Hit the Lights »  endiablé et met d’emblée le Stade de France dans sa poche. Les 4 compères semblent très en forme et s’agitent gaiement sur la scène. Au plus grand plaisir des fans, ils enchainent sur un « Master of Puppets »  du plus bel effet. Les fans sont debouts qu’ils soient sur la pelouse ou dans les gradins. Hetfield est très en voix et délivre comme d’habitude une prestation impressionnante. Déception au niveau du son qui reste franchement moyen. Ok c’est un stade à l’acoustique capricieuse mais vus les moyens du groupe, ils auraient pu faire un effort de ce côté-là. Hammett enchaîne les riffs et le soli ravageurs alors qu’Ulrich martyrise ses fûts avec la précision d’un métronome. Trujillo fait le boulot même si parfois il semble être à côté de la plaque au niveau rythmique.

À notre plus grand plaisir, la setlist est construite à partir des albums précédents le Black Album. Seule exception avec « Hell and Back » extrait du récent Beyond Magnetic. Au bout de 30 minutes arrive le moment tant attendu. Un reportage diffusé sur les trois écrans géants nous font revivre l’enregistrement, la sortie et la tournée qui a suivi la sortie de cet album culte. Sympathique avec un bémol cependant. On voir très peu Jason Newsted sur les photos alors qu’il a lui aussi contribué au succès de ce disque. Ce manque de reconnaissance est un peu dommage. Revenons à la musique alors que METALLICA joue la totalité du Black Album en commençant par la fin. Le public reste très attentif et s’époumone joyeusement à l’écoute de ces pépites. L’ambiance reste bon enfant, assez sage pour un concert de métal.

Les chansons du Black Album s’enchainent sans temps morts. Il faut avouer que l’enthousiasme monte avec l’arrivée des classiques « Nothing Else Matters », « The Unforgiven » ou encore « Sad But True ». Les écrans géants diffusent tantôt des images des musiciens captés en direct tantôt des montage d’images extraites souvent des clips tournées pour ces différents singles. L’apothéose est atteinte avec un « Enter Sandman » attendu par tous. Le public se réveille un peu et donne de plus en plus de la voix. METALLICA en profite pour faire participer le public et Hetfield assure le show avec grande classe. 22h50 et c’est l’heure des rappels. Nous serons gâtés avec trois brûlots : les tranchants « Battery » et « Seek & Destroy » et le superbe « One ». METALLICA fini de coller une claque monstrueuse aux milliers de fans réunis et conclut ainsi une très bonne prestation. Le professionnalisme des 4 américains est remarquable et impose le respect. 

Il est temps de quitter le Stade de France avec un grand sourire, heureux de cette soirée métal. Je finirai quand même sur deux bémols : la qualité du son j’en ai déjà parlé et puis la scénographie. Ok c’est un concert métal mais nos amis ne se sont quand même pas foulés. Les lumières et images sur les écrans sont sympathique mais METALLICA dispose de très gros moyens. Pourtant ils paraissent un peu ridicules avec les quelques feux d’artifice ou la petite pyrotechnie utilisée. Au début de « One » pour simuler les bruits de bataille de l’introduction, des pétards explosent sur scène. C’est assez mal fait et l’effet parait cheap. 2 nacelles sont installées de chaque côté de la scène avec des feux d’artifice et des chalumeaux. Aucun habillage de ces structures, ce n’est pas sérieux. Cela s’arrange sur « One » avec un jeu de lumières et de lasers assez réussi mais c’est tout. Le résultat fait pauvre par rapport à la concurrence. Il suffit de citer RAMMSTEIN pour se rendre compte de la différence. Cela n’enlève rien à la qualité du groupe et de sa prestation mais on aurait pu s’attendre à plus de la part d’un groupe de ce calibre.

Setlist:

The Ecstasy of Gold (Intro Ennio Morricone)

Hit the Lights

Master of Puppets

No Remorse

For Whom the Bell Tolls

Hell and Back

 

The Black Album

The Struggle Within

My Friend of Misery

The God That Failed

Of Wolf and Man

Nothing Else Matters

Through the Never

Don't Tread on Me

Wherever I May Roam

The Unforgiven

Drum Solo (Lars Ulrich)

Holier Than Thou

Sad But True

Bass Solo (Robert Trujillo)

Enter Sandman

 

Encore:

Battery

One

Seek & Destroy