Spawn Of Possession sort en 2012 son troisième album, ce qui peut paraitre bien peu compte tenu du fait que le groupe originaire de Kalmar (Suède) sévit depuis 1997. Je vous épargne les nombreuses péripéties du côté du line up, on retiendra que seuls Jonas à la guitare et Dennis Rondum (ex batteur et désormais vocaliste) sont les seuls rescapés depuis les débuts du groupe. Auprès desquels ont peut signaler la présence de l'ex-Obscura Christian Muenzer à la guitare et de l'ex bassiste de Blood Red Throne Erlend Caspersen. Du solide et expérimenté. 
Le groupe de Death Metal technique sort sa première livraison sous l'égide de Relapse records, l'occasion pour les suédois de sortir d'un relatif anonymat dans un style ou la concurrence est forte. Difficile dans ce cas de figure de se distinguer, néanmoins le groupe sort son épingle du jeu, gardant le cap à défaut de révolutionner le genre. Il fait la preuve de la maîtrise totale de son sujet. Une maîtrise qui fait défiler le temps d'écoute à toute vitesse, les 52 minutes déroulent sans accroc.
On a affaire à du solide, un rouleau compresseur qui fonce tout en soignant bien sa ligne de conduite. Le groupe se paie le luxe de proposer des compos longues sans susciter l'ennui. Comme en témoignent les accrocheuses et dévastatrices The Evangelist et Apparition (qui conclut magistralement l'album). Voilà des compos longues qui dépassent allègrement les 8 minutes au compteur, ou Spawn Of Possession affiche une très solide démonstration technique sur tous les plans, mais démontre également une habileté certaine à installer une atmosphère glauque en toile de fond (avec un soupçon de claviers). 
Dans un registre plus direct (mais sans négliger la technique), Deus Avertat s'impose comme un déluge sonore dont l'impact ne laissera pas indifférent. Il est évident que le parti pris du groupe, qui mèle des influences tirées de la musique classique, du progressif et du death metal un poil brutal,  n'est pas le plus aisé pour conquérir les hordes de chevelus adeptes de metal facile d'accès. Pour autant les amateurs du genre, ou d'un Necrophagist (pour n'en citer qu'un) seront comblés par un album solide et sans temps mort. Avec Incurso, Spawn Of Possession place la barre très haut et cette galette peut s'imposer comme une des plus solides sorties du style en 2012.
 
Hamster (09/10)
 
 
 
 
Relapse records / 2012
 
Tracklist (52 minutes) 01. Abodement 02. Where Angels Go Demons Follow 03. Bodiless Sleeper 04. The Evangelist 05. Servitude of Souls 06. Deus Avertat 07. Spiritual Deception 08. No Light Spared 09. Apparition