Après un long silence de près de 5 ans, les norvégiens de CIRCUS MAXIMUS reviennent avec un nouvel album, le troisième, intitulé Nine. Notre excitation était à son comble tant nos espoirs étaient grands après un Isolate (2007) magistral (chronique ici). Formé en 2000, CIRCUS MAXIMUS a toujours su proposer un métal progressif technique et racé au niveau des meilleures formations du genre. Mené de main de maître par Mats Haugen (guitares) nous pouvons espérer que ce Nine comble à nouveau nos soif.

Et cela commence franchement très bien via un « Architect of Fortune » très inspiré. Malgré ses 10 minutes au compteur, cette chanson passe comme une lettre à la poste grâce à l’intelligence de ce savant équilibre entre mélodie et technique. L’ombre des américains de DREAM THEATER plane plus que jamais au-dessus de CIRCUS MAXIMUS. Les interventions de Mats Haugen évoquent forcément John Petrucci et ce n’est pas un petit exploit. Loin de faire de la figuration les norvégiens se portent quasiment au niveau de leurs illustres modèles.

Par rapport à Isolate, les scandinaves ont durci sensiblement le ton tout en cherchant à être plus accessibles, immédiatement efficaces. Un titre court et bien rentre-dedans comme « Namaste » en est la parfaite illustration. Un gros travail a aussi été réalisé du côté du chanteur Michael Eriksen. Sa performance est remarquable de maîtrise et d’intelligence. Il varie admirablement son chant pour coller au plus près des atmosphères. A nouveau, sans faire une fixation, difficile de ne pas penser à James Labrie. Le rythme ne faiblit pas le long de ces 10 chansons qui dévoile chacune une facette différente du talent des norvégiens. On s’enthousiasme à l’écoute d’un « Game of Life » très catchy ou encore d’un « I Am » enjoué et virevoltant. L’album se termine par deux pièces de choix qui dépassent toutes les deux allégrement les 9-10 minutes. On passe à chaque fois un vrai bon moment à suivre les trames mélodiques complexes, les changements de rythmes multiples et ces sonorités inhabituelles. Sur « Last Goodbye », on se rapproche d’un rock progressif plus traditionnel à la GAZPACHO ou FLOWER KINGS.

Grâce à Nine, CIRCUS MAXIMUS se repositionne immédiatement dans le groupe de tête de la mouvance métal progressif. Ils font jeu égal avec un REDEMPTION par exemple. Une vraie belle confirmation.

[8,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.circusmaximussite.com/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/officialcm

 

Frontiers Records / 2012

Tracklist (59:11 mn) 01. Forging 02. Architect Of Fortune 03. Namaste 04. Game Of Life 05. Reach Within 06. I Am 07. Used 08. The One 09. Burn After Reading 10. Last Goodbye