Archive for septembre, 2012

The Naked Show – Exposed

Après des siècle d’inimitié entre le France et la Grande-Bretagne, l’entente cordiale semble être désormais de mise. Saluons la contribution du groupe franco-britannique THE NAKED SHOW au rapprochement des peuples à travers un premier album autoproduit intitulé Exposed. Le groupe est tout récent puisqu’il est né en mai 2012 et ne compte que 2 membres: Daniel Gallar derrière le micro et Mathias Donoso pour tout le reste.

THE NAKED SHOW ne s’est fixé aucune limite stylistique et pioche allégrement dans le heavy, le thrash ou encore le métal progressif. Et aucun cette description me parait être incomplète tant les ambiances sont variées tout au long de l’album. « Opening » semble tout droit sorti de l’opus d’un guitar hero à la Satriani, avec un son super propre et une mélodie très catchy. Les choses se corsent avec un « Burning » lourd et agressif plus proche d’un MACHINE HEAD. Les riffs sont rugueux et le mode rouleau-compresseur est activé. Le chant est un peu trop brouillon et criard à mon goût et j’ai rapidement perdu le fil conducteur mélodique. Troisième titre et on reste dans le brutalité avec quelques touches orientalisantes en intro et un riff très très proche du « Seek and Destroy » de METALLICA. Avec « Down » l’ambiance change à nouveau radicalement. La basse est omniprésente et la guitare sait se faire tantôt délicate tantôt pesante. Daniel Gallar chante de façon plus posée mais il reste beaucoup dans les aigus et on fait toujours un peu trop. Dommage.

Vous l’aurez compris difficile de trouver un véritable ligne directrice au sein d’Exposed. L’album sonne comme un patchwork d’influences et manque de cohérence. Cela peut cependant s’expliquer car il s'agit là d'une carte de visite importante pour un groupe et THE NAKED SHOW a sans doute voulu faire la preuve de son talent et de de l’étendue de son potentiel. Tout est là, Donoso est loin d’être un manchot, il suffit d’écouter les différents soli pour s’en convaincre. Et c’est cruel à dire mais le groupe montre son meilleur visage sur un instrumental comme « Rising ». La performance de Gallar, bien qu’honorable, me laisse perplexe. Il suffit d’écouter la reprise du « Paint It Black » des ROLLING STONES pour s’en convaincre. Le son est bon, franchement pro vu le peu de moyens disponibles.

Saluons la qualité des premiers pas de THE NAKED SHOW avec Exposed. Le groupe fait preuve d’une belle créativité et maîtrise technique. Il va falloir maintenant faire des choix et fixer une ligne directrice stylistique claire et précise. A trop s’éparpiller, nos amis pourraient finir par se perdre. On attend la suite.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Autoproduction / 2012

Tracklist (46:04 mn) 01. Opening 02. Burning 03. Indhi 04. Down 05. Rising 06. Walls 07. Paint It Black (reprise de The Rolling Stones) 08. Irreversible

My Sleeping Karma – Soma

On peut se demander si le label autrichien Napalm Records ne cherche pas soudainement à concurrencer Rekords Rekords et autres Elektrohasch Records. En tout cas ils chassent clairement sur les terres des maitres du stoner rock en multipliant les signatures : GLOWSUN, MONKEY3, LONELY KAMEL, KARMA TO BURN et très récemment les allemands de MY SLEEPING KARMA. Me voici donc avec le quatrième album de ces derniers entre les mains.

Dès l'entame de l'album, Soma tisse sa toile et capture avec application l’auditeur. La guitare sait se faire hypnotique, lente et majestueuse, le son de la basse claque et nous plonge progressivement dans un rêve à la fois glaçant et coloré. Le groove rock psychédélique instrumental des allemands est véritablement ensorcelant malgré sa grande simplicité. Tout est très subtil, MY SLEEPING KARMA a su épurer au maximum sa musique. Seules quelques nappes et sonorités électro savamment distillées viennent enrichir les compositions. De la belle ouvrage. On signalera que certains titres comme « Ephedra » souffre de quelques longueurs. La répétition du même thème mélodique tout au long du titre fait la marque de fabrique du stoner mais parfois cela ne semble être qu’une façon maladroite de rallonger artificiellement une chanson. MY SLEEPING KARMA a eu la bonne idée d’intercaler de courts interludes entre chaque titre. Cette respiration est la bienvenue et apporte un peu de légèreté au ton assez sombre de Soma.

Bien présomptueux sera celui qui pourra affirmer rester insensible face à la qualité de ces compositions. MY SLEEPING KARMA a un vrai talent et ce quatrième album est une franche réussite. Les allemands assureront la première partie de MONSTER MAGNET sur la tournée à venir. Rendez-vous le 21 novembre à la Maroquinerie !

Oshyrya (7,5/10)

 

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Napalm Records / 2012

Tracklist (56:30 mn) 01. Pachyclada 02. Ephedra 03. Eleusine coracana 04. Saumya 05. Somalatha 06. Psilocybe 07. Interlude by sheyk rAleph (Bonus Track) 08. Glow11 (remix by Holzner&Kaleun) (Bonus Track)

Glowsun – Eternal Season

Chronique après chronique, au contact de nouveaux sous-genres métal, je me rends compte que certains clichés ont la vie dure. Le stoner m’évoque ainsi le désert de l’Arizona, la Californie de KYUSS, l’Angleterre d’un ELECTRIC WIZARD… Et pourtant il ne fallait pas chercher très loin pour découvrir un fier représentant français de l’école stoner psychédélique. C’est courant 2004, que GLOWSUN émerge et prendre son élan autour du fondateur du groupe Johan Jacob à la guitare et au chant, Fabrice Cornille à la batterie et Ronan Chiron à la basse. Dès l’année suivante, ils enregistrent une démo, Lost Love, enregistrée à Lille et multiplient les concerts en France et dans les pays frontaliers. Le début de l’année 2008 est consacré à l’enregistrement et au mixage des titres qui figureront sur le premier album The Sundering signé chez Buzzville Record. GLOWSUN remporte une nouvel victoire en assurant la première partie des mythiques KARMA TO BURN. Après bien du travail à sillonner toutes les routes possibles, GLOWSUN décroche le ponpon et se donnent les moyens d’atteindre les sommets en signant ce deuxième album chez Napalm Records.

Dès les premières notes de « Death´s Face » les amateurs vont se trouver en terrain connu : rythmiques hypnotiques, simples et répétitives, une basse omniprésente et une guitare qui mène les débats mélodiquement parlant. Nos compatriotes ont un vrai talent pour installer une atmosphère. Progressivement ils viennent happer l’auditeur pour ne plus le lâcher pendant 50 minutes. Bien qu’un peu répétitive à mon goût, il est difficile de résister aux mélodies développées titre après titre par GLOWSUN. Ces compositions sont bourrées de feeling et les quelques rares lignes de chant ou les effets sonores disséminés ici et là renforcent une irrésistible attraction vers cette musique. Difficile de rester insensible à un « Lost Soul » ou encore à « Dragon Witch ». Les cordes de la guitare sont triturées et maltraités pour en faire sortir les sons les plus improbables à même de donner un caractère supplémentaire à telle ou telle composition. Finalement, je n’ai trouvé qu’un seul défaut à cet album, une petite lassitude s’est installée au fil de l’écoute et j’ai chaque fois eu du mal à rester concentré jusqu’à la dernière note. Cet écueil se pardonne aisément vu la qualité générale d'Eternal Season. 

Je voudrais saluer pour terminer le travail graphique réalisé par le groupe et en particulier son leader, Johan Jacob, qui signé la pochette du disque. Nos amis terminent en ce moment même une tournée qui les aura vu traverser cinq pays européens. L’avenir s’annonce radieux pour GLOWSUN.

Oshyrya (07/10)

 

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Napalm Records / 2012

Tracklist (53:38 mn) 01. Death´s Face 02. Dragon Witch 03. Lost Soul 04. Reverse 05. The Thing 06. From the Sky 07. Sleepwaker 08. Monkey Time 09. No! (Bonus Track)