Archive for octobre, 2012

Destinity – Resolve In Crimson

Déposé à l'entrée de la piste d'envol sur le style thrash death mélodique avec Synthetic Existence, Destinity affûte ses riffs, déploie sa vivacité et renforce sa notoriété sur cette voie. Resolve in Crimson confirme et consolide le chemin tracé. Là où certains pouvaient faire des reproches aux lyonnais, ils devront se plier à l'évidence, ce nouvel opus est solide du début à la fin et trêve de bavardage question stylistique sur une inspiration prononcée évidente sur le death suédois et en particulier le groupe de Peter Tägtgren. Pour indice aux hésitants, je n'ai jamais apprécié Hypocrisy alors que Destinity ne cesse de me convaincre et de me séduire avec sa musique.
 
N'échappant pas à la règle, ce nouveau travail semble avoir synthétisé tout le travail du quintet pour en extraire le meilleur et développer neuf titres efficaces et indéniablement faits pour le live.
La fine équipe assène une nouvelle fois son thrash/death aux lignes mélodiques imparables dignes des meilleurs représentants européens du style et surtout Destinity a composé son hymne fédérateur, «  Aiming a Fist in Enmity » véritable fer de lance de son répertoire qui saura fédérer le public en concert.
« Can't Stand the Sight » et ses sept minutes dévoile des breaks en arpèges, un beau travail instrumental à la Insomnium.
Le chant clair s'arroge bien des interventions même lors des étapes les plus agressives, « A Scent of Scorn » et « Redshift ». « Only Way » déploie plus de lourdeur avec un tempo plus posé tout relatif tempérant l'énergie débordante jusque là.
Les arrangements symphoniques ont quasiment disparu laissant désormais les bribes de sonorités synthétiques compléter le tableau.
 
Moins sombre que son prédécesseur et donc moins enclin à varier ses humeurs, Resolve in Crimson n'en demeure pas moins la somme de neuf compositions ultra efficaces où agressivité et travail mélodique coopèrent pour former un tout homogène de quarante deux minutes que l'on se plaît à se repasser en boucle.
 
Le fan étant conquis, reste au chroniqueur à avouer qu'il n'aurait pas mis « Black Sun Rising » en ouverture préférant un morceau plus vif comme « The Hatred », que les titres les plus féroces sont du même acabit que sur les deux albums précédents, que la cover n'est pas transcendante mais ne peut se départir du devoir de dire que Destinity est un acteur incontournable de la scène.
 

 

Lifeforce Records / 2012
01. Black Sun Rising 02. Reap My Scars 03. Aiming a Fist in Enmity 04. Can't Stand the Sight 05. A Scent of Scorn 06. Redshift 07. Only Way 08. Break into His Heart 09. The Hatred

 

Helloween

Helloween (Allemagne)

Statut : actif  Genre : Speed mélodique/Power Metal

En bref : Helloween est un des pionniers, voire un des fondateurs, du speed mélodique, genre musical fréquement appelé « power metal » aujourd’hui. Constitué sur les cendres d’Iron Fist, Helloween commence sous la forme d’un quatuor, le leader Kai Hansen étant à la fois guitariste et chanteur. Dès le premier album, Walls Of Jericho, la notoriété du groupe va croissante mais c’est le recrutement comme chanteur de Michael Kiske – Kai Hansen se concentrant sur la guitare – qui va faire franchir un seuil de notoriété au groupe.  Les deux albums suivants, Keeper Of The Seven Keys Part I et II obtiendront un succès important, à tel point que beaucoup voyaient à l’époque Helloween comme les « futurs Iron Maiden ».

Las, le départ d’un Kai Hansen en conflit avec Michael Kiske et Michael Weikath entraînera un dur coup d’arrêt pour le groupe et ce d’autant plus que des conflits juridiques avec leur ancien label Noise retarderont énormément la parution de Pink Bubbles Go Ape. Aseptisé et très inférieur à ses prestigieux prédécesseurs, l’album sera un échec commercial, malgré la bonne tenue du remplaçant de Kai Hansen sur ce disque, Roland Grapow. Le disque suivant Chameleon rompra totalement avec le style fétiche du groupe. Son échec encore plus retentissant aggravera une crise à laquelle s’ajoutera le suicide du batteur Ingo Schwichtenberg. Cette crise débouchera sur l’éviction de Michael Kiske et le recrutement de l’ex-Pink Cream 69, Andi Deris comme chanteur ainsi que d’Uli Kusch à la batterie.

Le groupe désormais sous le leadership de Michael Weikath va effectuer un retour aux sources dès Master Of The Rings, renouant avec le speed mélodique de jadis. Depuis le groupe s’est stabilisé autour de Weikath et de Deris, le combo connaissant toutefois une nouvelle secousse lors du « limogeage » par Weikath de Grapow accusé d’avoir incité le groupe à un tournant vers une musique trop sombre et brutale sur The Dark Ride (2000). Roland Grapow partira fonder Masterplan avec Jorn Lande. Dans la foulée Sascha Gerstner sera intégré dans le groupe comme nouveau guitariste. Le groupe suit depuis son bonhomme de chemin, même si sa notoriété est bien inférieure à sa popularité de jadis. Les « frères ennemis » Weikath et Hansen se sont réconciliés ce qui donna lieu à une tournée de leur deux groupes : Helloween et Gamma Ray en 2007-2008.

Site web : http://www.helloween.org/

Discographie :

Albums studios

1985 : Helloween EP
1985 : Walls Of Jericho
1987 : Keeper Of The Seven Keys Part I
1988 : Keeper Of The Seven Keys Part II
1991 : Pink Bubbles Go Ape
1993 : Chameleon
1994 : Master Of The Rings
1996 : The Time of the Oath
1998 : Better Than Raw
2000 : The Dark Ride
2003 : Rabbit Don’t Come Easy
2005 : Keeper Of The Seven Keys – The Legacy
2007 : Gambling With The Devil
2009  : Unarmed – Best of 25th Anniversary
2010 : 7 Sinners

Albums live

1989 : Live In The U.K.
1996 : High Live
2007 : Keeper Of The Seven Keys – The Legay World Tour 2005/06 
DVD/filmographie
1994: The Pumpkin Video
1996 : High Live
2004 : Hellish Videos
2007 : Live on 3 Continents

Chroniques :

Helloween – Mini LP

Helloween – Walls Of Jericho

Helloween – Keeper Of The Seven Keys Part I

Helloween – Keeper Of The Seven Keys Part II

Helloween – Live In The U.K.

Helloween – Pink Bubbles Go Ape

Helloween – Chameleon

Helloween – Master Of The Rings

Helloween – Rabbit Don’t Come Easy

Live Reports :

Helloween – 08/01/2006 – Garage, Sarrebrück (Allemagne)

Helloween, Stratovarius et Trick Or Treat – 11/01/2011 – Élysée-Montmartre, Paris

Cyclope Vision – Hammersmith

Cinq musiciens belges dont trois des symphonic goth metalleux Manic Movement, un concept autour du cyclope avec un chanteur affublé d'un masque du personnage à l'oeil unique voilà pour les présentations rapides. Dès lors qu'il s'agit de son, tout rentre dans le plus classique avec un mix de thrash, de death mélodique et de heavy produit avec un son un peu cru honorant les prods des années 80 mais avec une texture actuelle.

Hammermisth est facile à cerner, du son lourd aux accents très Johan Hegg (Amon Amarth) au micro, des riffs mélodiques propre au groupe suédois avec parfois des intonations à la Maiden.

Au démarrage , ce premier album fait mouche. Ça groove bien, c'est puissant, c'est mélodique, prenant. Et puis l'aspiration de la linéarité fait son office, Cyclope Vision s'enferme dans un bloc et perd de sa superbe pour trop laisser ses influences débordées.

C'est un plaisir de se faire écraser par le Cyclope mais ce plaisir est de trop courte durée pour valider à plein la première réalisation de ce nouveau groupe.

Clayman (06,5/10)

 

http://www.cyclopevision.net

M&O Music / 2012

Tracklist : 01. Cyclope Vision 02. Hostile Revenge 03. Forging My Sword 04. Burn the Village 05. Meet Hell Before You Die 06. Down Picking Fight 07. Arena Runner 08. The Eye of Egypt 09. Killing My Friendly Enemy 10. My Divine Punishment