Archive for novembre, 2012

Kataklysm – Biographie

Nul n’est prophète dans ce pays dit le dicton. Et rien n’est moins vrai pour Kataklysm. Que ce soit littéralement car souvent décrié et peu reconnu dans son pays d’origine, le Canada (du moins au début de leur carrière), ou métaphoriquement dans le pays du death metal, le groupe fête pourtant cette année dignement ses vingt ans d’existence avec la sortie d’un double dvd / double cd. 20 ans, ça peut parfois paraitre peu mais 20 ans pour un groupe, c’est déjà énorme et sans doute un gage de qualité (on peut difficilement rester actif 20 ans en faisant de la merde). Et des qualités, Kataklysm n’en manque pas. Que ce soit au niveau musical ou humain, la plus grande qualité du groupe est sans doute la persévérance malgré tous les problèmes rencontrés lors de leur 20 ans de carrière.

Mais commençons par le début de cette carrière justement. Maurizio Iacono, un jeune de Montréal, décide en 1991 d’acheter sa première guitare alors qu’il commence à s’intéresser au rock, au heavy, à la musique extrême en général. Et déjà à cette époque, tout le monde se « moque » de lui et tente de le dissuader de son rêve de former un groupe. Il décide alors de changer de lycée et rencontre Ariel Martinez. Ils décident de former un groupe mais se sont vite retrouvé à un problème : il leur manquait une basse. Dès cette époque, Maurizio se montrera déterminé à faire ce qu’il faut pour parvenir à monter ce groupe et abandonnera la guitare pour se mettre à la basse. Sans guitariste, ils décident alors de recruter Fabio, un cousin de Maurizio et commencent à répéter chez Ariel sous le nom de The Smiling Dead (TSD). La première répétition tournera cependant court vu l’arrivée de la police. Cela ne les a pourtant pas découragé et ils décident alors de se mettre à la recherche d’un chanteur via une annonce au Rock en Stock, un magasin local de disque. Et c’est comme cela qu’ils rencontrèrent Sylvain Houde. C’est aussi à ce moment-là que le groupe décida de devenir plus extrême en jouant de plus en plus vite,  surtout sous l’impulsion de Sylvain. Ils avaient alors tout un concept d’idées mystiques à propos d’un nouveau monde, d’une nouvelle condition humaine mais ils n’avaient pas encore une vision claire à propos de la direction musicale. C’est aussi à cette époque qu’ils trouvent leur nom définitif : Kataklysm. Mais peu de temps après, ils décident alors de virer un des deux guitaristes recrutés peu de temps avant. Le premier line-up officiel de Kataklysm était donc Maurizio à la basse, Fabio à la guitare, Ariel à la batterie et Sylvain au chant. Peu de temps après, ils décident de recruter Jean-François Dagenais car ils voulaient avoir une deuxième guitare dans le groupe (une rythmique et une lead). La rencontre eut lieu en octobre 1991 et l’intégration de J-F fut immédiate. Malheureusement, Fabio quitta le groupe après quelques temps car cela devenait un peu trop sérieux pour lui (ils parlaient d’acheter du nouveau matériel, de faire des concerts, etc). C’est alors que le groupe recrute Stephane Cote et décide de se mettre à la composition pour faire une démo.

La première démo, The Death Gate Cycle of Reincarnation, sera donc enregistrée en 1992. Et même si cette démo était chaotique (tant dans l’écriture que dans la musique – le groupe voulait en effet intégrer toutes les influences possibles dans leur musique), on y retrouve déjà l’énergie qui sera caractéristique de toutes les sorties du groupe. Grâce à cette démo (tirée à 1000 exemplaires), le groupe commença à s’attirer les faveurs du public et à se construire une fan-base importante. L’étape suivante fut le premier concert du groupe en juin 1992, à peine trois semaines après la sortie de la démo. De là, les concerts s’enchainent. Mais les problèmes internes commencent aussi à ce moment-là, notamment entre Stephane Cotte et le reste du groupe. Après son départ, ils décidèrent de ne pas recruter un guitariste pour le remplacer et restent à un groupe à quatre membres. Ce ne fut cependant pas le seul problème car Ariel décida aussi de quitter le groupe car cela allait trop vite pour lui mais aussi car le groupe voulait continuer à avancer et à faire ce qu’il fallait pour y arriver. Et Ariel ne voulait par exemple pas acheter un nouveau kit de batterie alors que le sien tombait en ruine. C’est alors qu’il auditionnèrent Max Duhamel en 1993. À l’époque, la « condition » pour rejoindre le groupe était d’être rapide. Et malgré un jeu un peu plus faible au niveau des jambes, il était tellement rapide sur les blasts que le groupe décida d’intégrer Max dans le line-up. L’intégration dut être rapide car à peine cinq semaines après, Kataklysm joua sur la tournée Tomb of The Mutilated de Cannibal Corpse.

À cette époque, ils décident aussi de faire circuler leur démo en Europe et contactent des labels, notamment Nuclear Blast dont le patron Markus Steiger contactera lui-même le groupe pour avoir plus de démos pour les distribuer en Europe. Nuclear Blast voulut signer le groupe pour ressortir la démo comme EP sur CD. C’est alors que, avec en bonus la compo « The Orb of Uncreation » , sortit la démo en mini-cd sous le nom de The Mystical Gate of Reincarnation. Cet EP reçut un accueil incroyable de la part du public, de la presse et cela ne fit qu’augmenter la pression pour la sortie du premier full-length en 1995: Sorcery. Mais avec J-F à la composition (là où la démo avait été composée par Stephane Cotte), Sorcery prit une direction plus mélodique. La suite fut une première tournée en support act pour Deicide. Ils sont alors en tournée en Europe et le public accroche immédiatement au death metal du combo. Mais c’est aussi à cette période qu’ils réalisent la dure réalité des concerts, notamment lors de leur tournée aux US en première partie d’Incantation où ils jouent parfois devant une cinquantaine de personnes, se retrouvent à voyager dans des vans alors qu’ils avaient un tour-bus en Europe, qu’ils doivent dormir dans le van et plus dans des hôtels. Mais ce fut pire encore avec la suite de la tournée au Mexique qui fut traumatisante pour le groupe à cause de l’organisation qui fut complètement à la ramasse (pas d’hôtels, pas de nourriture, problèmes de racket par l’armée, des tas de promesses non tenues). Mais là aussi, la détermination du groupe fut plus forte que tous les problèmes rencontrés et ils continuèrent la tournée malgré un retour au pays plus qu’épique.

Mais ce voyage laissa des traces plus importantes sur Max qui avait également de gros problèmes avec Sylvain. Ajoutez à cela qu’il estimait avoir des problèmes de jeu et Max décida de quitter le groupe. Mais le groupe avait déjà « repéré » le batteur d’Anal Blast grâce à une démo qui leur avait été donnée. Il rejoignit le groupe en 1996 et enregistra avec eux Temple of Knowledge. Le premier mix de l’album était tellement mauvais que Nuclear Blast demanda à J-F de refaire le mix de l’album. Mais l’accueil par la presse de ce disque fut assez terrible. À tel point que le label aussi recut l’album de manière plutôt froide. Pourtant, un an après sa sortie, tout le monde parlait de cet album. Malgré les critiques, le groupe partit en tournée pour promouvoir cet album. Et c’est sur cette tournée que se sont cristallisées toutes les tensions internes au groupe, surtout par rapport à Sylvain. C’est à partir de là qu’il a semblé « perdre les pédales » que ce soit sur scène ou dans ces paroles. Il en venait à se prendre pour le sauveur du monde, à avoir un discours religieux apocalyptique de fin du monde. Après cette tournée, Nick, le batteur, décide de quitter le groupe à cause des problèmes relationnels avec Sylvain. J-F aussi quitta le groupe suite à tout cela. Maurizio et Sylvain se retrouvèrent alors seuls dans le groupe. Enfin, ce qu’il en restait car Sylvain décida alors de lui aussi quitter le groupe. Sylvain semble d’ailleurs toujours être amer par rapport au groupe car il s’interroge parfois en interview sur la pertinence même de l’interroger sur Kataklysm. Fin 1996, Kataklysm est fini. Mais Maurizio n’était pas prêt à laisser tomber son groupe. Il rappela J-F pour reformer le groupe mais sans Sylvain et avec des membres qu’ils appréciaient, pour que le fun revienne dans le groupe. Ils décidèrent donc de rappeler Max début 1997 pour devenir le batteur. La réponse fut alors rapide, Sylvain n’étant plus là (sachant que Max était partie en partie à cause de lui).

Changer le frontman d’un groupe n’est pas chose aisée. À l’instar d’un Cannibal Corpse lorsque Chris Barnes est parti, Kataklysm se retrouve alors face à un défi : changer le visage du groupe. D’autant plus qu’à l’époque, tout comme Chris Barnes en Floride, Sylvain était alors très connu et reconnu dans le milieu. Mais au contraire du groupe de Tampa, Kataklysm décida de choisir un membre existant du groupe pour assurer une transition aussi douce que possible. Maurizio, qui assurait déjà les backing vocals du groupe, fut alors le choix le plus évident (même si ce ne fut pas une transition facile par Maurizio, tant les prestations vocales de Sylvain étaient extrêmes). Toutefois, le line-up n’était pas complet car il manquait une basse. C’est alors que le groupe contacta Stephane Barbe qui était un ami guitariste de Max. Stephane avait déjà toute la détermination caractéristique du groupe car il abandonna la guitare pour jouer de la basse.

Avec un line-up complet, le groupe décida de quitter Nuclear Blast car le label avait coupé les budgets au groupe car ils ne voyaient plus d’avenir pour le death metal. Repartir de zéro après 6 ans de démo, d’albums, de concerts ne doit sans doute pas être une chose aisée. Sorti via Hypnotic Records, l’album Victims of This Fallen World est la concrétisation de cette renaissance du groupe. Un album qui n’aura toutefois pas la complète adhésion du public, notamment à cause des influences hardcore dans cet opus. Pourtant, avec le recul, l’intégration de hardcore dans le death metal n’est pas quelque chose qui était une mode passagère, quelque chose qui allait s’éteindre rapidement (ces influences ont dérivé par la suite vers autre chose mais il s’agit là d’un autre débat). Kataklysm était le précurseur d’un nouveau genre. Alors qu’un des premiers concerts pour cet album avec Testament fut une réussite, un autre en première partie de Morbid Angel, fut un désastre total. Et poussa presque le groupe à splitter. Le groupe sera alors invité sur une tournée en Europe avec Vader, tout en pensant qu’il s’agissait pour eux d’une sorte de tournée d’adieu. Mais la réaction et les encouragements des fans sauvèrent le groupe.

Après cette tournée salvatrice, en 1999, le processus d’écriture de Prophecy commença. Sur ces compos, le groupe tenta de se recentrer sur ses bases, un mix entre le nouveau et l’ancien Kataklysm. Vint alors le problème de trouver un label acceptant de sortir l’album. À l’origine prévu via un autre label, cet album finira entre les mains de Nuclear Blast qui proposera un nouveau deal au groupe. Le label invita d’ailleurs le groupe au Nuclear Blast Festival pour promouvoir cet album. Dans la foulée de cette tournée, en 2001, Kataklysm entama le processus d’enregistrement d’Epic. C’est d’ailleurs sur cet album que se trouve « Manipulator of Souls » qui est un des premiers « single » du groupe. Comme à chaque sortie, le groupe partit en tournée, avec un nouvel engouement du public et des promoteurs de concerts. Kataklysm allait prendre un tournant certain en sortant en 2002 In Shadows and Dust. Écrit et composé de manière plus professionnelle, cet album allait  marquer un grand coup et susciter l’adhésion totale du public et des critiques. Max décida pourtant, le dernier jour de la plus grosse tournée en Europe du groupe jusqu’alors, juste à l’entame de l’écriture de l’album suivant, de quitter le groupe à nouveau. Ils recrutèrent alors un batteur pour terminer la tournée aux Etats Unis. Pourtant, pour l’album suivant (Serenity in Fire), ils auditionnèrent Martin Maurais qui fut recruté immédiatement. Il eut d’ailleurs une grosse influence dès le début en écrivant l’album avec J-F et en ajoutant le « gravity blast beat » à la musique du groupe (chose que Max n’avait pas réussi à intégrer). Pourtant, même si au niveau musical, cela « collait », niveau relationnel, les problèmes commencèrent à s’accumuler lors de la tournée pour Serenity in Fire et à la fin de la tournée, l’alchimie des membres n’était plus au rendez-vous. La séparation fut évidente. C’est alors qu’ils demandèrent à Max de revenir. Malgré ses craintes car il n’avait plus joué depuis qu’il avait quitté le groupe, il assuma la tournée proposée au groupe tout en travaillant dur pour rattraper le niveau de ce que Martin avait apporté.

En 2005, J-F créa son propre studio et le groupe y composa In the Arms of Devastation qui sortit en 2006. C’est aussi à partir de cet album que sera créé le monstre à deux facettes présents sur tous les albums à partir de 2006. Cet album fut une véritable réussite, tant au niveau de la presse, du label qu’au niveau des fans. Les tournées qui s’en suivirent furent également couronnées de succès et la cohésion du groupe n’en fut que plus renforcée. C’est d’ailleurs à cette époque, en 2007, que Kataklysm sortira aussi son deuxième live : Live in Deutschland – The Devastation Begins.  Vu le succès de cet album, la pression était énorme pour sortir un nouvel album studio. Prevail, même s’il fut taxé par certains d’être trop américain, connut également un succès énorme à sa sortie en 2008, à tel point qu’il fut ressorti sous un édition « en tournée » avec un EP annonçant l’album suivant. Cet album suivant arriva en 2010 après deux ans de tournées intensives et une sortie, Romulus, pour Ex Deo en 2009 (un side-project à la base – un groupe à part entière à l’heure actuelle – inspiré par l’histoire romaine et son influence dans le monde). Heaven’s Venom proposa quant à lui un concentré pur jus de Kataklysm. Pas de compromis, du Katalysm tel qu’on en demande. En 2011, en plus des tournées, Kataklysm se concentra sur l’écriture du deuxième album d’Ex Deo, Caligvla.

Cette année voit donc Kataklysm fêter ses vingts ans d’existence avec la sortie du double cd / double dvd Iron Will. Nul doute que l’histoire du groupe n’a pas été un long fleuve tranquille avec de nombreuses périodes sombres. Pourtant, à chaque fois, le groupe a su s  relever, pour revenir encore plus fort et être là où il en est pour le moment. Que nous réservera le prochain album prévu pour 2013 ? Sans doute un nouveau concentré de Kataklysm. Vu le chemin parcouru et vu la persévérance à toute épreuve des membres, il n’y a aucun doute là-dessus !

Noïd – Clashing Daily

Dans l’ombre, sans faire beaucoup de bruit, nos compatriotes de NOÏD poursuivent leur chemin et enchainent régulièrement les sorties depuis leurs débuts en 2001. Si on fait le compte, ils quand même déjà sorti une démo 4 titres en 2002 puis un album quasiment tous les deux ans. Après The Ever Expanding en 2010, voici le nouvel opus des manchois, Clashing Daily. Et d’emblée, on peut facilement affirmer que nos amis ne sont pas manchots (NDLR : que c’est drôle…) et font preuve d’une belle maturité.

Le rock burné proposé par NOÏD s’écoute très facilement et on se surprend à taper du pied tout au long de l’écoute de Clashing Daily. Dans la veine d’un FOO FIGHTER ou d’un PEARL JAM, ils ne se fixent pas de barrières et injectent un maximum d’énergie dans leur musique. Chaque composition est très calibrée et va à l’essentiel en quatre minutes. Pas de fioritures inutiles ici, une ligne mélodique impulsée par le chant et un soutien de tous les instants d’une guitare lumineuse et d’une section rythmique intraitable. Le chant de David tient bien la route, assez varié avec un bon accent. L’album est un poil court avec ses 8 compositions et ses 35 minutes au compteur. Beau travail réalisé également sur la production, le son est clair et rend hommage aux chansons. Pour faire un panorama complet, il faut quand même préciser qu’une petite lassitude s’installe vers la fin et qu’il manque une ou deux composition incontournables et super catchy pour vraiment provoquer l’enthousiasme.

NOÏD confirme son talent et se positionne parmi les groupes de rock alternatif prometteurs. Avec déjà plus de 250 shows au compteur vous pouvez être sûr de les voir un jour se produire pas très loin de chez vous. Allez-y, vous passerez un bon moment.

Oshyrya (7,5/10)

 

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TFT label – H.I.M. Media / 2012

Tracklist (35:10 mn) 01. Fair And Free 02. Clashing Daily 03. Holding One 04. Through The Mirror 05. The Richest Day 06. Wise Guy 07. Drops In My Head 08.Story Of The Next Day

Adrenalin – Road Of The Gypsy

Bon alors à l’époque j’avais huit ans et ma seule obsession devait être de mettre la pâté à mon pote à Duck Hunt sur NES. Par contre je n’ai aucun souvenir du film l’Aigle de fer, un nanar sui surfait sur la vague engendrée par Top Gun sorti lui aussi en 1986. Il faut dire que le scénario n’a pas l’air boulversifiant : Ted Masters, un pilote américain est abattu lors d'une mission au Moyen-Orient. Son fils Doug, aidé d'un vétéran de l'US Air Force monte une opération secrète pour le délivrer. Par contre la musique du film apparait être, à posteriori, beaucoup plus intéressante. Elle a fait connaître au grand public un groupe AOR très prometteur à l’époque ADRENALIN.

ADRENALIN est un groupe de rock américain originaire de Détroit. Ils sont sorti un EP, Don't Be Looking Back en 1983 et deux albums, American Heart (1984) et Road of the Gypsy (1986), tous les deux produits par Vini Poncia (KISS). Les deux albums étant publiés par une major, MCA, on aurait pu croire que l’avenir serait radieux pour ADRENALIN. Et pourtant ce fut tout le contraire. Il n’y a quasiment pas eu de promotion pour Road Of The Gypsy et Marc Gilbert, le chanteur, fini par quitter le groupe. Le groupe change de nom pour DC DRIVE et disparait définitivement en 1993. Mais grâce au travail d’archéologues de Yesterrock, nous pouvons redécouvrir cette perle AOR 26 ans plus tard.

Cet album s’ouvre sur la chanson éponyme qui fait partie de la BO du film l’Aigle de Fer. Et d’emblée et il est difficile de ne pas tomber sous le charme et le talent d’ADRENALIN. Le retour au son des années 80 est assez délicieux et les musiciens étaient alors au top de leur créativité. Les mélodies sont superbes, finement ciselées pour avoir le maximum d’impact. La voix de Marc Gilbert est elle aussi magique, très expressive et avec un timbre assez proche parfois d’un Steve Perry (ex-JOURNEY). Les compositions sont assez simples mais toujours fraîches et efficaces. Très ancrée dans son époque, cette musique n’a pas trop mal vieillie et le son se tient bien malgré les années. Comme bien d’autres, ADRENALIN avait le chic pour écrire des chansons enthousiasmantes à même de passer sur les ondes radios outre-Atlantique. Les refrains s’impriment naturellement dans la tête et il est difficile de ne pas fredonner sans sens la mélodie après quelques écoutes. L’utilisation d’un saxophone est très agréable et rafraichissante.

Beaucoup diront que cet album est daté et évoque une époque révolue depuis longtemps. C’est vrai mais en même temps quel plaisir de revivre quelques instants des années 80 à travers la musique d’ADRENALIN. Cette madeleine est très agréable et rend hommage, un quart de siècle plus tard au talent méconnu des américains. Si l’Aigle de fer avait eu le même succès au box-office que Top Gun, ADRENALIN aurait pu faire un malheur. Le destin ne tient souvent pas à grand-chose.

Oshyrya (08/10)

 

Yesterrock – Universal – GerMusica / 2012

Tracklist (38:34 mn) 01. Road Of The Gypsy 02. Northern Shores 03. Broken Hearted Bound 04. Summer Nights 05. Faraway Eyes 06. The Kid's Got A Will To Live 07. The Pressure's On 08. Michael 09. Photograph (Time Passes On)