SECRET SPHERE est un groupe de power métal symphonique italien né en 1997 de l’initiative du guitariste Aldo Lonobile. Après quinze ans de carrière, il ne reste plus grand-chose du groupe original à part Lonobile et Andy Buratto à la basse. De clone inspiré de RHAPSODY sur les deux premiers albums, les transalpins ont su petit à petit évoluer et développer leur son tout en réussissant à maintenir un bon niveau d’ensemble. Les deux derniers opus en sont la preuve avec un très bon Sweet Blood Theory en 2008 (chronique ici) et un Archetype agréable en 2010 (chronique ici). La question du chanteur a enfin été reglé avec le départ de Roberto « Ramon » Messina au profit d’un chanteur déjà bien connu dans le landerneau métal italien, Michele Luppi (ex-VISION DIVINE, THAUROROD). Inspiré par des groupes comme SAVATAGE ou encore QUEENSRYCHE, SECRET SPHERE s’est lancé le défi, pour ce septième opus, de proposer un album concept complexe et inspiré. Cet album est construit à partir d’une nouvelle spécialement écrite par Costanza Colombo à la demande de Lonobile.

Portrait of a Dying Heart débute par un long instrumental chargé d’immerger l’auditeur dans l’univers du groupe. Très mélodique, ce premier contact est positif. SECRET SPHERE n’a pas hésité à multiplier dès le début les ambitions, les mélodies et les rythmes. Ils font immédiatement étalage de leur talent et de leur maitrise technique. Pour preuve, quelques passages ici et là me rappelle la face la plus progressive d’un DREAM THEATER… La suite est un peu plus classique et attendue avec un power métal tranchant et franchement efficace. Concept oblige, le côté « visuel » de la musique a été développé pour Portrait of a Dying Heart et les transalpins ont su habilement ajouter chœurs et orchestrations. La résultat est assez enthousiasmant, massif et équilibré. Autant l’album précédent, Archetype, avait manqué de construction et sonnait parfois un peu patchwork autant cette fois il faut saluer le travail de cohérence réalisé. Michele Luppi offre une bonne performance même si il me semble que SECRET SPHERE n’a pas forcément gagné au change après le départ de Messina. Pour la tournée qu’ils avaient partagé avec GAMMA RAY, ils s’étaient adjoint les services d’un Alessandro Conti (RHAPSODY) déjà pétri de talent. Dommage qu’ils n’aient pas pu/su le conserver.

Sans être follement original, SECRET SPHERE a su, avec Portrait of a Dying Heart, intelligemment mélanger tradition et modernité au niveau des sonorités et des orchestrations. Ils ont également su faire cohabiter des compositions classiques et d’autres très ambitieuses et plus complexes au sein d’un même album sans que l’ensemble n’en pâtissent. Sans atteindre les sommets de leurs modèles, les italiens ont compléter le travail attendu, un album à même de plaire au plus grand nombre.

Oshyrya (08/10)

 

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Scarlet Records / 2012

Tracklist (52:22 mn) : 01. Portrait Of A Dying Heart 02. X 03. Wish & Steadiness 04. Union 05. The Fall 06. Healing 07. Lie To Me 08. Secrets Fear 09. The Rising Of Love 10. Eternity