Cette chronique débute sous les meilleures hospices avec une pochette bien glauque à même de pousser le chroniqueur que je suis à l’optimisme béat. De même la mention de « modern metal » dans la case genre ne pousse pas à l’optimisme tant cette étiquette sans queue ni tête est un joyeux fourre-tout pour le pire et le meilleur. Bref, les espagnols ont déjà quelques années d’expérience derrière eux et ont déjà proposé une démo en 2008 et un premier album, Jiang Shi en 2009. Après un changement de chanteur, Diego remplaçant Dani, les voici avec un deuxième opus, Thrênos. Le titre de l’album m’a laissé un peu interrogateur et donc après recherche, En Grèce antique, un thrène (du grec ancien, thrếnos, « pousser de grands cris ») est une lamentation funèbre chantée lors de funérailles. Là aussi avec la pochette, la bonne ambiance est assurée.

A l’écoute de l’album, on se sent très rapidement en terrain connu tant TEKSUO propose un album convenu, proposant le mélange habituel de chant hurlé et clair sur une musique agressive mais finalement assez mélodique. Pour les ressemblances, citons SOILWORK ou DISHARMONIA MUNDI par exemple. Les rythmiques sont puissantes et rapides et les guitares se font lumineuses et tranchantes. La musique reste quand même assez accessible malgré la violence du chant ou les quelques riffs plus typés thrash ici et là. Les compositions sont dans l’ensemble assez bien foutues sans atteindre des sommets. L’accent est mis sur l’alternance des chants et des refrains qui se veulent le plus catchy possible. Pas de grosses fautes de goût si ce n’est une grande ressemblance avec de très (trop) nombreux groupes sortis récemment. Comme ça JOTNAR ou encore THE STRANDED me viennent à l’esprit et évoluent dans des eaux communes. A force d’avoir trop de poissons dans le même bassin, l’asphyxie guette… Disons que TEKSUO se distingue par un chant très bourrin par rapport aux autres. Avec un « Redshift », les ibériques ne sont parfois pas loin d’un death metal basique sans la couche mélodique.

Si vous aimez les groupes précitées vous devriez adhérer à la démarches des espagnols de TEKSUO. Par contre ne chercher pas d’originalité ou de surprises ici tout est solide mais très convenu. On vous aura prévenu !

Oshyrya (6,5/10)

 

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Murdered Music – Coroner Records / 2012

Tracklist (49:23 mn) : 01. Pillars Of Creation 02. Toxic Legacy 03. Redshift 04. Magnetic Monster 05. Pray For Your Remorse 06. Hosting The Sadness 07. For You 08. Gerion 09. Symmetry Of Chaos 10. Rising Tide 11.Alien Syndrome 12. The Black Door