Archive for janvier, 2013

Référendum de la rédaction 2012

Référendum 2012 : 86 albums en lice à départager (11 de moins que le cru 2011). La majorité de la rédaction s'est prononcée, le temps de cuver et de bruler les urnes, et de se concentrer sur l'essentiel, voici les résultats :

1Napalm Death Utilitarian
2. Anaal Nathrakh – Vanitas 
Aborted – Global Flatline

4. Kreator – Phantom Antichrist

5. The CNK – Revisionnisme

6. Luca Turilli – Ascending To Infinity

7. Testament – Dark Roots Of Earth


8. Cattle Decapitation – Monolith Of Unhumanity

9. Converge – All We Love We Leave Behind

10. Blut Aus Nord – 777 Cosmosophy

Le palmarès en détail pour chacun des chroniqueurs qui se sont prononcés :

Aske :
Napalm Death : Utilitarian / CNK : Revisionnisme / 7 weeks : Play dead of night / Nothnegal : Decadence / Sybreed : God is an automaton / Yossi sassi : Melting clock / Spawn of possession : Incurso / Deftones :Koi No Yokan / Destruction :Spiritual Genocide / Burzum : Umskiptar

Baptiste
1. Kreator – Phantom Antichrist 2. Marillion – Sounds That Can't Be Made 3. Jon Lord – Concerto For Group And Orchestra 4. Unisonic 5. Black Country Communion – Afterglow 6. Testament – Dark Roots Of The Earth 7. Gotthard – Firebirth 8. AOR – Colors Of LA 9. Withcraft – Legend 10. Europe – Bag of Bones

Castor :
Cattle Decapitation – Monolith of Inhumanity / Anaal Nathrakh – Vanitas / Aborted – Global Flatline/ Grave – Endless Procession of Souls / Goatwhore – Blood For The Master / Malnatt – Principia Discordia / Psycroptic – The Inherited Repression / Napalm Death – Utilitarian / Ex Deo – Caligvla / Kataklysm – Iron Will

Clayman :
Hypno5e – Acid Mist Tomorrow / Allegaeon – Formshifter / Be'Lakor – Of Breath and Bone / Destinity – Resolve in crimson / Eluveitie – Helvetios / Gloria Morti – Lateral Constraint / Kreator – Phantom Antichrist / T.A.N.K. (Think Of A New Kind) – Spasms Of Upheaval / Luca Turilli's Rhapsody – Ascending to Infinity / Before The Dawn – Rise Of The Phoenix

Hamster :
1. Aborted – The Global Flatline 2. Skepticism – Farmakon 3. Testament – Dark Roots Of The Earth 4. All Hail The Yeti 5. Gorod – A Perfect Absolution 6. Sylosis – Monolith 7. Kreator – Phantom Antechrist 8. Dew Scented – Icarus 9. Tiamat – The Scarred People 10. Lamb Of God – Resolution.

Mister Patate
Anaal Nathrakh – Vanitas / The Project Hate – TCRA / Murder Construct – Results / Deftones – Koi No Yokan / Aborted – Global Flatline / Eïs – Wetterkreuz / Gloria Morti – Lateral onstraint / BAN – 777 – Cosmosophy / Hour of Penance – Sedition / Cattle Decapitation – Monolith of Inhumanity

Nico :
1. Napalm Death – Utilitarian 2. Converge – All We Love We Leave Behind 3. Vision of disorder – The cursed remain cursed 4. Kadavar – Kadavar 5. Nachtmystium – Silencing machine 6. Biohazard – Reborn in defiance 7. Sonne Adam – Messenger of desolate ways 8. Bad Brains – Into the future
9. Enslaved – RIITIIR 10. Asphyx – Deathammer

Oshyrya
01. Luca Turilli – Ascending to Infinity 02. Wintersun – Time I 03. Kamelot – Silverthorn 04. Gazpacho – March of Ghosts 05. Steve Hogarth & Richard Barbieri – Not The Weapon But The Hand 06. Holy Knights – Between Daylight and Pain 07. Mass Hysteria – L'Armée des ombres 08. Munruthel – CREEDamage 09. Skálmöld – Börn Loka 10. The Stranded – Survivalism Boulevard

Ymishima :
1. Shining – Redefining Darkness 2. Glaciation – 1994 3. Necroblaspheme – XXVI The Deeper The Better (excellente longévité pour quelque chose d'aussi court, j'en reviens pas)  4. The CNK – Révisionnisme 5. Blut Aus Nord – 777 – Cosmosophy 6. Anaal Nathrakh – Vanitas 7. Cowards – Shooting Blanks&Pills 8. Sale Freux – L'Exil 9. Decline Of The I – Inhibition 10. Converge – All We Love We Leave Behind

 

Steve Vai – Story Of Light

vaistoryJe n'ai jamais été un aficionnado affolé de Steve Vai. Pourtant quand j'ai commencé à me pencher sur la guitare instrumental, son rayonnement était à son zénith : il venait d'enregistrer les parties guitare de Whitesnake pour Slip On The Tongue et de faire paraître son plus important album solo, le très acclamé Passion and Warfare (1990). J'avoue ne jamais avoir rafolé de ce dernier malgré ces qualités évidentes. Peut-être est-ce le son de guitare « Ibanez » de Vai qui m'a alors en partie détourné du guitariste ? Dans les faits, je n'ai jamais trop apprécié son vibrato, son phrasé, sa guitare sept cordes et le pullulement d'effets qu'il affectionne tant. Et ce, sans parler de son mysticisme qui m'avait toujours fait doucement rigoler…

Toutefois, il faut reconnaître que le bonhomme a des choses à dire, et ce malgré une certaine mégalomanie qui – à la différence de celle de Malmsteen – est féconde chez lui. Ce fort réussi, Story Of Light peut en témoigner. Après une fort belle entrée en matière constituée par le décalé titre éponyme qui alterne flamboyance guitaristique et narration féminine en langue russe, Vai va dérouler un propos à la fois varié et balisé par tout ce qu'il a pu produire auparavant. Les amateurs ne seront pas trop dépaysés mais Vai conserve toujours assez de créativité pour ne jamais être plat et redondant. On goûtera les lourdeurs rythmiques d'un « Gravity Storm » bien balancé, la légèreté cristalline de « Mullach a' tSi » (sic). Et l'on rechignera pas sur les vocalistes très correctes du maestro sur la longue pièce « The Moon And I » dont le long solo virtuose est à remarquer. 

Voilà donc du beau travail qui me réconcilie finalement avec Steve Vai et qui démontre qu'à cinquante ans passés un guitariste peut toujours se renouveler et se montrer créatif dans le genre instrumental sans devoir jouer les troubadours à la mandoline (Richie Blackmore) ou sombrer dans le néant (Yngwie Malmsteen). 

Baptiste (7,5/10)

 

Site officiel

Favored Nations – Replica / 2012

Tracklist : 1. The Story of Light 2. Velorum 3. John the Revelator 4. Book of the Seven Seals 5. Creamsicle Sunset 6. Gravity Storm 7. Mullach a’ tSí 8. The Moon and I 9. Weeping China Doll 10. Racing The World 11. No More Amsterdam 12. Sunshine Electric Raindrops
 

BloodOfTheSunIl est des disques qu'on critique avec une certaine gêne. Ce sera le cas de ce Burning On The Wings Of Desire, quatrième disque du semi-projet Blood Of The Sun, projet articulé autour de Henry Vasquez (batterie) et Dave Gryder (Claviers / orgue hammond). Il faut insister sur le fait qu'il s'agit bien là du quatrième essai de Blood Of The Sun pour bien montrer que le groupe n'est pas un projet opportuniste visant à revisiter le hard seventies comme on le voit de plus en plus par les temps qui courent.

Toutefois comme The Answer, Witchcraft, Rival Sons et tutti quanti, Blood Of The Sun pratique un revival seventies total : les musiciens ont semblé avoir fait abstraction de tout ce qui a pu sortir à partir de Van Halen I (1978). D'où un orgue hammond très bavard et nécessairement très rétro. D'où une production brute et dépouillée qui permet de mettre en avant la voix gouailleuse des deux chanteurs apparaissant ici : John O'Daniel (Point Blank) et de Scott Scott « Wino » Weinrich (The Obsessed et Saint Vitus). Le tout est rythmé, remuant et nerveux. On ne roupille pas sur « Let It Roll » ou sur « The Snitch » et l'on tapera bien volontier du pied sur ces riffs endiablés et ces vocalises bien balancées.

On remarquera que la touche d'orgue hammond imposera une référence à Deep Purple même si la musique du groupe – assez primitive et peu variée – nous renvoie bien plus à Grand Funk Railroad ou à Bad Company (la touche bluesy en moins). Tout ceci est donc bien peu renversant et sera sans doute vite oublié. C'est sans doute la loi du genre.

Pas mauvais, voire plutôt réussi, Burning On The Wings Of Desire n'arrive pas à me convaincre totalement. La sincérité des musiciens est réelle, mais est-ce suffisant ? D'où la gêne évoquée plus haut. 

Baptiste (6/10)

 

Listenable Record / 2012

Tracklist (37:59) : 01. Let It Roll 02. Burning On the Wings of Desire 03. Can't Stop My Heart 04. Brings Me Down 05. Rock Your Station 06. Good Feeling 07. The Snitch 08. Good and Evil