Pour l’instant le seul fait d’armes de GIANT X tient de le nom de ses géniteurs. Le label en fait des tonnes pour expliquer que la sortie de ce premier album s’annonce sous les meilleurs auspices puisque derrière ce projet se cache Peter J. Jordan et Rock´n`Rolf Kasparek. Ce dernier est surtout connus des fans de heavy/speed metal teuton pour sa longue carrière avec RUNNING WILD. Son compère aussi évolue dans ce même groupe depuis 2004. Pas sûr que tout cela soit rassurant à l’écoute de Shadowmaker (cliquer sur lien). Bref, malgré la relance récente et peu judicieuse de RUNNING WILD, nos deux compères se lancent ensemble dans une nouvelle aventure beaucoup plus orientée hard-rock des dernières décennies, à la manière des KISS, QUEEN ou encore VAN HALEN. On va vérifier cela tout de suite.
Et effectivement, il n’y a pas tromperie sur la marchandise et, pour une fois, l’étiquette correspond à la réalité. GIANT X propose un hard-rock très classique qui se veut inspiré et attrayant. Le dique est très orienté autour des riffs, avec un maximum de groove, et se montre franchement bluesy parfois. Kasparek et Jordan sont allés d’emblée à l’essentiel soignant particulièrement les mélodies vocales et les enrobant de ce qu’il faut de soli, chœurs et autres fioritures. La référence aux années 80 est assez évidente et selon les compositions GIANT X flirte avec les groupes de Glam, les groupes de Blues ou de Hard FM. Pourtant très loin des hymnes guerriers de RUNNING WILD, le timbre de voix de Kasparek s’adapte parfaitement à ces chansons et apporte une touche de caractère supplémentaire.
I est un bon album, sans grandes prétention mais solide et agréable à écouter. Il serait franchement malvenu de reprocher à Kasparek et Jordan de sortir de leur zone de sécurité : on sent bien qu’ils se sont fait plaisir avec GIANT X. C’est peut-être à ce type d’aventure que pensait Kasparek en annonçant la fin de RUNNING WILD en 2009. Une curiosité…
Oshyrya (6,5/10)
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Steamhammer – SPV / 2013
Tracklist (46:28 mn) 01. The Rise Of The Giant X (Intro) 02. On A Blind Flight 03. Don´t Quit Till Tomorrow 04. Badland Blues 05. Now Or Never 06. Nameless Heroes 07. Gi 4 It 08. The Count 09. Rough Ride 10. Friendly Fire 11. Let´s Dance 12. Soulsurvivos 13. R.O.C.K.
« La mort n'est que le commencement » franchement félicitations pour le brainstorming sur le nom du groupe, ça claque ! MORS PRINCIPIUM EST est né en 1999 à Pori, Finlande, sous l’impulsion de Jori Haukio (chant/guitare), Jarkko Kokko (guitare) et Toni Nummelin (claviers). Découvert et signé par le label français Listenable Records, ils proposent trois albums : Inhumanity, The Unborn puis Liberation = Termination, sort en 2007. Après plusieurs années d’absence, les revoici qui déboulent avec un nouveau label, AFM Records et un nouvel album sous le bras, …And Death Said Live. Depuis ses ébuts MPE ne dévient pas de son chemin et propose un death mélodique très très inspiré des ténors du genre comme DARK TRANQUILITY et IN FLAMES. MPE injecte ici et là de nouveaux ingrédients dans sa recette comme des voix féminines sur The Unborn mais le cœur de la musique en varie pas.
Le chant de Ville Viljanen est un vrai plus pour le groupe. Son timbre très agressif et très brut donne un impact très fort aux différentes compositions. Il tient à lui tout seul la baraque. MPE n’est pas revenu pour faire dans la dentelle et matraque d’entrée l’auditeur via des chansons très tranchantes, les tempi sont particulièrement véloces et les riffs sanglants à souhait. Ajoutez à cela des touches de claviers ici et là et vous aurez une bonne idée du cocktail 2012. Les chansons s’enchainent sans temps mort et on a un peu l’impression de rentrer dans un tunnel pour 45 minutes de violence. Difficile de reprendre son souffle dans ces conditions et il faudra attendre « …And Death Said Live » pour sortir un peu la tête de l’eau. Cette homogénéité est à la fois une qualité et un défaut. Une qualité car l’immersion est très aisée mais cela prouve aussi que les chansons manquent parfois de caractère et qu’elles finissent pas se ressembler. Mais on sent la maitrise technique de MPE, la barre est quand même franchement élevée et on ne peut qu’apprécier des brûlots comme « Departure » ou encore « Birth of the Starchild ».
...And Death Said Live constitue un retour de qualité pour MORS PRINCIPIUM EST, les finlandais n’ont rien perdu de leur fureur et de leur maestria. Dommage que le sentiment qui persiste à la fin de l’écoute reste la confusion. Il va falloir se remettre encore et encore à l’ouvrage sur cet album pour en tirer la quintessence.
Oshyrya (07/10)
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AFM Records / 2012
Tracklist (46:23 mn) 01. The Awakening 02. Departure 03. I Will Return 04. Birth Of The Starchild 05. Bringer Of Light 06. Ascension 07. …And Death Said Live 08. Destroyer Of All 09. What The Future Holds ? 10. The Meadows Of Asphodel 11. Dead Winds Of Hope
Aux côtés des traditionnels et toujours vivaces groupes britanniques, l’avenir du rock/métal progressif semble s’écrire en Europe Centrale et plus particulièrement en Pologne. On ne compte plus les groupe locaux prometteurs et RIVERSIDE se positionne sans aucun doute dans le peloton de tête des plus talentueux représentants de cette scène. Ce statut a été construit pas à pas avec les publication de leur trilogie Reality Dream qui couvre leurs trois premiers albums: Out Of Myself (2003), Second Life Syndrome (2005) et surtout Rapid Eye Movement (2007). Anno Domini High Definition en 2009 ainsi qu’une tournée en première partie de DREAM THEATER et de nombreux concerts en tête d’affiche confirment qu’il faut désormais compter sur le groupe dans le paysage progressif. Et loin de s’endormir sur ses lauriers, les polonais font feu de tout bois, ils ont fêté en 2011 leur 10ème anniversaire et reviennent en ce début d’année 2013 avec un cinquième album sous le bras, Shrine Of New Generation Slaves (SONGS en abrégé).
Et comme à chaque fois, comme d’habitude, l’auditeur ne peut être qu’impressionné par la talent, le feeling dégagé par RIVERSIDE. Dès les premières minutes, tout sonne juste et les pièces du puzzle s’emboitent particulièrement les unes dans les autres. Dans la foulée d’Anno Domini High Definition, les Polonais parviennent encore une fois à proposer une musique très technique et très mélodique, ils nous prennent par la main et nous emmènent dans leur univers. A l’écoute de ces compositions, on pense bien évidemment à un PORCUPINE TREE mais aussi à un RUSH pour la dimension Classic Rock (« Escalator Shrine »), parfois même jazzy de Shrine Of New Generation Slaves. Les mélodies sont magnifiques, finement ciselées et intelligentes. On craque complétement à l’écoute d’un « The Depth of Self-Delusion » à la fois doux et subtil. Quel plaisir… Derrière la micro Mariusz Duda fait des merveilles, sa voix se meut parfaitement dans les circonvolutions de la musique et il parvient à transmettre énormément d’émotions. Contrairement à d’autres albums progressifs, les chansons de Shrine Of New Generation Slaves sont immédiatement accessibles et la magie agit immédiatement.
Les Polonais de RIVERSIDE peuvent accrocher à leur tableau de chasse une nouvelle superbe réussite, un album indispensable de plus pour tous les fans de musiques progressives. Difficile de savoir où ces talentueux musiciens vont s’arrêter. Vous pourrez bientôt retrouver cette magie sur scène lors du “New Generation Tour” avec JOLLY et DIANOYA le 19.03.2013 au Biebob à Vosselaar (Belgique) ou encore le lendemain au Divan du Monde à Paris.
Oshyrya (8,5/10)
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Inside Out Music / 2013
Tracklist (50:59 mn) 01. New Generation Slave 02. The Depth of Self-Delusion 03. Celebrity Touch 04. We Got Used To Us 05. Feel Like Falling 06. Deprived [Irretrievably Lost Imagination] 07. Escalator Shrine 08. Coda