Archive for février, 2013

Hürlement – Terreur et Tourment

Hurlement - TerreurQuatre ans après la sortie du remarqué de Sang et d’Acier (2009), les fiers descendant de l’âge d’or du Heavy-Metal à la Française (Killers, ADX, Vulcain, etx…) ont un défi de taille à relever : proposer un digne successeur à ce premier effort discographique, qui rapidement, et après avoir été défendu comme il se doit sur les routes hexagonales, mais aussi étrangères (Grèce, Danemark, Allemagne, Belgique, Espagne), a permis à Hürlement de s’imposer comme un des leader du renouveau de cette scène moribonde.

Arborant une magnifique pochette une nouvelle fois signée JP Fournier, Terreur et Tourment reprend la même recette gagnante précédemment utilisée, même si quelques modifications ont été apportées au processus d’enregistrement.  

En effet, la basse et les guitares ont été enregistrées dans le tout neuf home-studio « la cave du Gorg » alors que chant et batterie furent mis en boite par Axel Wursthorn au studio Walnut Groove, qui (comme pour le premier album) a également mixé et masterisé le tout. Ne serait-ce qu’au niveau du son, la progression est frappante et le groupe monte indiscutablement d’une division, proposant désormais une production capable de supporter la comparaison avec ses homologues. La batterie rend bien plus justice à la puissance déployée par Pierre, mais l’agréable surprise vient de la basse du Gorg qui gonflée à bloc se veut massive et mordante, devenant ainsi l’appui tactique que méritait la guitare de François qui, malgré son talent, ne peut physiquement se dédoubler. L’ensemble y gagne énormément car le son, qui était généralement le principal reproche ait au premier opus, est désormais massif et harmonieux.

Au niveau des paroles, comme pour « de Sang et d’Acier », nous avons droit à une moitié de titres en Anglais, alors que l’autre moitié est  dans notre langue nationale.  Toutes sont fort bien écrites, et apportent une réelle plus-value aux excellentes compositions. Ces dernières, énergiques et variées, dont les excellentes « Inquisition », « Dogue de Brocéliande », « The Song of Steel » ou encore l’extraordinaire « Tigres Volants » aux paroles de haute volée (normal me direz-vous pour ce titre dont la thématique était déjà abordée dans l’album précédent avec « Kamikaze »), se révèlent bigrement efficaces, avec quelques passages audacieux ou le groupe surprend (« Last Days of Summer » et l’ambitieux « À Feu et à Sang »). Un effort tout particulier a été fait par Alexis dont le chant passe avec brio d’une langue à l’autre dans une homogénéité qui faisait parfois défaut sur « de Sang et d’Acier ». 

Je ne vais pas me lancer au jeu des comparaisons, ni à l’énumération des différentes influences totalement assumées par les Hürleurs, mais une chose est sûr le fan de Heavy-Metal normalement constitué ne peut que trouver son bonheur dans ce « Terreur et Tourment » au travers duquel le groupe continue de se forger sa propre identité. Et n’est-ce finalement pas la plus belle des réussites ?

L’attente a été longue, mais elle en valait la peine, car ce disque est tout simplement incontournable.

Murder-One (9/10)

 

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Emanes Metal Records / 2013
Tracklist (56:19 🙂 1. Inquisition 2. The Harvester 3. Prince Noir 4. The Sign of the Beast 5. The Song of Steel 6. Dogue de Brocéliande 7. Last Days of Summer 8. Brothers of the Watch 9. Tigres Volants 10. À Feu et à Sang

Son : pas top sur les côtés, top au milieu.
Lumières : trop sombres sur Hour of Penance.
Affluence : pas sold out mais presque.
Ambiance : excellente !
Moment(s) fort(s) : Devildriver
 

Une nouvelle fois cette année, Cannibal Corpse avait eu la bonne idée de tourner en Belgique fin février, juste à temps pour l’anniversaire de votre serviteur. Mais, eux aussi, fêtaient un anniversaire avec cette tournée : celui de leur 25 ans de carrière. Mais les autres groupes à l’affiche méritaient également le détour : non seulement Hour of Penance, les brutes italiennes qui montent mais aussi les confirmés The Black Dahlia Murder et Devildriver. Retour donc sur une date prometteuse.
Malgré quelques soucis pour récupérer nos places et le pass photo (Merci d’ailleurs à Bobo d’avoir tout arrangé), nous entrons tôt dans la salle déjà bien remplie pour nous placer pour Hour of Penance. Des lights trop sombres, le fait d’ouvrir la soirée, un show un poil hermétique, voilà qui est bien dommage pour un groupe qui est pourtant en pleine ascension. À revoir donc dans d’autres conditions, plus favorables au groupe.
Bien vite, The Black Dahlia Murder monte sur scène pour nous abreuver de son metal teinté de death et de deathcore. Visiblement très en forme et très content d’être là, Trevor eut le don de communiquer sa douce folie à la fosse qui était déjà très en forme. Il est urgent de se replonger plus en détails sur la discographie du groupe.
Vient ensuite le moment que j’attendais : voir enfin Devildriver en live. Et bon dieu, je n’ai pas été déçu ! Dez a beau faire cela depuis des années, il reste toujours aussi motivé et met un point d’honneur à faire participer le public. Et le public a suivi en masse : des pits à tout-va, plusieurs wall of death, les chansons scandées… Une set-list au poil (même si je restais sur ma faim de ne pas avoir eu droit à « I Dreamed I died »), un groupe très en forme, un public qui suit comme un seul homme… Que demander de plus ? Devildriver en live, c’est la pure extension de leur musique : une décharge d’énergie pure, sans aucune fioriture, un vrai bon moment de metal. À revoir en live dès que possible, surement pour la tournée du nouvel album en fin d’année.
Après un tel show de Devildriver, Cannibal Corpse avait la dure tâche d’enchainer et clôturer cette date de la tournée. Est-ce la fatigue qui se faisait déjà sentir ou la dévastation qui régnait après Devildriver, toujours est-il que le show de Cannibal Corpse m’a semblé en demi-teinte (ce n’est cependant pas la pire prestation du groupe que j’ai pu voir). Malgré cela, malgré le côté prévisible des interventions de Corpsegrinder, malgré les pauses du groupe entre les compos, le groupe est pourtant arrivé à retourner la fosse sans problème, comme à chaque concert. Proposant une set-list résolument tournée vers les nouveaux albums, Cannibal Corpse n’a pourtant pas oublié les classiques tels que « I Cum Blood » ou encore l’enchainement « Hammer Smashed Face » – « Stripped Raped and Strangled » pour terminer cette date de leur tournée anniversaire. À l’année prochaine pour mon prochain anniversaire ?

Castor

Psychopunch – Smakk Valley

oshy_24022013_PsychopunPSYCHOPUNCH est un groupe de rock suédois, formé à Västerås en 1998. Le groupe lui-même décrit son style comme du Punk'n'Roll et connait un petit succès en Europe et surtout en Allemagne où ses participations aux grands festivals métal l’ont fait remarquer. Quatorze chansons composent ce Smakk Valley, le neuvième album de nos amis scandinaves. En 14 ans de carrière cela démontre une activité frénétique sur scène et en studio.

Comme tout bon groupe punk, PSYCHOPUNCH applique à la lettre les préceptes du genre : des titres calibrés, assez courts, avec un accent particulier mis sur l’efficacité des riffs et des refrains et un débordement constant d’énergie. Là-dessus, il n’y a pas tromperie sur la marchandise et les suédois attaquent bille en tête dès les premières notes de « Back in my Car ». Les influences sont assez évidentes et doivent se chercher du côté des cultes RAMONES avec des touches héritées de THE HELLACOPTERS. L’ensemble est assez sympathiques et on sent bien que nos amis ont accumulé assez de bouteille et d’expérience pour proposer des compositions qui tiennent la route. JM derrière le micro assure le show de sa voix un peu râpeuse, pas très maitrisé et brut de décoffrage. Pas de fioritures et de subtilités ici, le groupe envoie la sauce et ne s’occupe pas du reste. C’est un peu basique à mon goût mais il y a de quoi s’amuser pendant quelques minutes.

PSYCHOPUNCH livre ce que l’on attend de lui via un punk rock attendu et prévisible. Sur disque, le résultat est un peu plat et sonne sans grand relief. Par contre le groupe doit prendre toute sa mesure sur scène et cette énergie dépensée peut alors prendre toute sa mesure. A voir aux prochains éditions du Wacken ou Summer Breeze.

Oshyrya (06/10)

 

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Steamhammer – SPV / 2013

Tracklist (45:15 mn) 01. Back Of My Car 02. So Jaded 03. Last Night 04. Kick In The Head 05. Sitting By The Railroad 06. My Empty Head 07. All I Wanna Say 08. I Will Never Ever 09. Dead By Dawn 10. Smack Valley Train 11. Emelie 12. Down On My Dreams 13. Everybody Wants An Answer 14. You´re Totally Mistaken