Aerosmith-musicDécidément, on vit vraiment une époque pourrie, et jusqu'à la moëlle ! 

Tenez, une fois n'est pas coutume je voulais rendre service au dictateur de cet asile d'aliénés, je peux bien être serviable une fois de temps en temps, surtout si ça peut combler mon découvert bancaire. Voilà que je me rends tout guilleret dans le terrier anti-atomique du Hamster, après les palpations génitales d'usage, je suis mené dans son antre, un immense foutoir, des montagnes de fringues triées selon le degré de puanteur et des piles croulantes de Cds. Car il en reçoit encore lui. Pourtant, même moi j'ai compris que le rock à l'agonie aurait de vagues chances de survie à travers la dématérialisation.

Bref, moi voila nez à nez avec son chat roux de 36 kilos qui feule en me voyant, un jour il finira dans des lasagnes, et personne ne s'en rendra compte. Et l'autre qui me débite un discours à l'emporte pièce ou il me vante le flair du Quatar qui achète des équipes de chèvres dans le sport, c'est là qu'il a eu l'idée lumineuse de tenter de vendre le site, et ses chèvres à lui. Comme je ne dis jamais non à la coke et aux poufs je lui ai proposé de négocier au Quatar chez les enturbannés, la vente du site, moyennant une commission.

Hé merde, non seulement je pouvais me gratter avec la perspective de me refaire une santé à coup de vitamine D mais en prime il m'a éjecté de son terrier avec un CD. Encore raté, il voulait une chronique et sans vulgarité gore, de misogynie et sans allusion sodomite, parce qu'il ne faut pas soit disant choquer le lectorat.

Putain l'arnaque, j'aurais du accepter de faire des piges pour Parano magazine à ce tarif là. En plus la concurrence est rude, mes jeunes successeurs dans la rédaction se croient tout permis, les articles du tubercule sodomite, c'est la débauche à tous les étages, mais s'ils croient pouvoir m'enterrer ces petits cons hé bien c'est pas demain la veille !

Voyons voir le Cd, Aerosmith ? Bordel le Hamster veut que j'inaugure la rubrique nécrologie ? Après tout pourquoi pas, j'ai beaucoup de respect pour Steven Tyler un mec bien, le genre qui avoue tout de même avoir sniffé la moitié du Pérou. Et ça faut le faire. Ben ouais c'est pas donné à tout le monde de consommer des substances illicites avec un budget qui pourrait engloutir le PIB de la Somalie avec une paille.

Malheureusement, je pense que sa sobriété l'à rendu complètement marteau. On peut même mesurer depuis quand il a cessé de faire planer ses neurones. Là on ne parle plus de nécrologie, c'est de la spéléologie, il faut remonter à 1993 avec l'album Get A Grip. 20 ans rien que ça. Vingt ans de déchéance. J'en suis venu à la triste conclusion depuis cette interminable descente aux enfers de la sobriété de Tyler (qui a fini juré d'American idol c'est dire le bad trip !), que sa seule réussite demeure sa fille, parce que son combo de prétendus « mauvais garçons de Boston », c'est une mauvaise blague.

Là c'est l'album de trop : pas un pet d'inspiration, à la limite si on est conspirationniste on pourrait croire q'un maniaque de la maison de disque à repiqué des vieilles bandes des albums précédents pour les recoller un peu au hasard. Plus d'alcool, plus de coke, résultat, une soupe insipide, une parodie. C'est sans appel, une longue litanie d'autoplagiat sans saveur. Et c'est d'une longeur interminable en prime. La seule chose qui sauve ce naufrage, c'est la production bétonnée de Jack Douglas. Et voilà, on appelle au secours la légende vivante qui a produit Toys In The Attic (cherche pas t'étais pas né le tubercule), et Rocks. Le formol ça conserve. Enfin moi je préfère le boire.

Un produit qui sonne, comme seuls savent le faire les nords américains. Un peu comme leurs produits cinématographiques bien léchés, bourrés d'effets spéciaux, mais sans scénario (mais mon morveux de neveu de 6 ans, il adore). Joe Perry assure le service minimum, parfois désespérant mais encore capable de brèves fulgurances en solo, on en dira pas autant de Tyler, dont les performance au micro sonnent comme une plaidoirie en faveur de l'euthanasie (bordel, « Freedom Fighter », « Something », « Can't Stop Lovin' You » et l'imbuvable « We All Fall Down », c'est un appel au secours pour le débrancher non ?).

Un titre vaut qu'on y prète l'oreille, « Freedom Fighters » en dépit du chant, qui sonne comme un retour aux sources, mais 3 pauvres minutes noyées par 77 minutes de soupe c'est dur, et un enfer de l'écouter en entier d'une traite. Faut être réaliste, l'inspiration a disparu avec le dernier rail de coke. Achetez de l'herbe qui fait rire au lieu de cette purge vous apportera du bonheur, en pensant à Liv Tyler, bien évidemment, je vous ai dit que c'était la véritable réussite de Steven Tyler ? Je comprends maintenant pourquoi il prenait la poussière sur la pile de l'autre malade.

Vlad l'Empaleur (ah bon ? Y a des notes dans la rubrique nécrologie ?)

www.myspace.com/aerosmith

www.facebook.com/aerosmith

aerosmith.com

Colombia / 2012 

Tracklist (80 minutes) : 1. Luv XXX 2. Oh Yeah 3. Beautiful 4. Tell me 5. Out Go The Lights 6. Legendary Child 7. What Could Have Been Love 8. Street Jesus 9. Can't Stop Lovin' You (Duet with Carrie Underwood) 10. Lover Alot 11. We All Fall Down 12. Freedom Fighter 13. Closer 14. Something 15. Another Last Goodbye 16. Up On the Moutain * bonus 17. Oasis In the Night * 18. Sunny Side Of Love *