365297Se pencher sur le cas d’Hypocrisy n’est jamais évident. Depuis ses débuts au début des années 1990, Peter Tägtgren nous a en effet gratifiés d’une série d’albums de qualité et, mis à part le cas épineux de Catch 22, il est plutôt ardu de trancher et de désigner un album qui sort vraiment du lot. Les uns ne jureront que par les débuts du groupe, tandis que d’autres leur préfèrent les derniers efforts en date que sont Virus ou A Taste Of Extreme Divinity. Pour ce nouvel effort, Peter a annoncé un retour aux sources et nous livre maintenant End Of Disclosure. Alors, simple effet d’annonce ? Tenons-nous là l’album qui plaira à tous les fans du groupe, toutes époques confondues ?

Dans un premier temps, la réponse pourrait être un « oui » franc : « End Of Disclosure » lance les hostilités avec un petit je-ne-sais quoi de « Fractured Millenium » avant d’être suivi par un « Tales Of Thy Spineless » sensiblement plus énervé et plus proche des morceaux proposés sur les derniers albums. Peter ménage la chèvre et le chou, histoire de contenter tout le monde, et ça marche plutôt bien pendant la première partie de l’album. Le tout, bien entendu, est enrobé par une production signée Peter, un petit bijou (une fois de plus, mais ce gars a-t-il déjà foiré son coup à ce poste ?). Ca s’annonce donc plutôt bien.

Malheureusement, l’album s’essouffle méchamment sur la doublette « Hell Is Where I Stay » – « Soldier Of Fortune », un enchaînement plus (trop ?) posé qui coupe la progression de l’album dans son élan. Dommage, d’autant plus que la suite vaut le détour, avec « When Death Calls » et surtout un « The Return » magistral en clôture.

Malgré son lot de morceaux de qualité supérieure, End Of Disclosure peut difficilement prétendre au titre de meilleur album du groupe, à cause justement de ce manque d’homogénéité et du sérieux coup de mou à mi-parcours. End Of Disclosure n’est pas mauvais, loin de là, et je pense que beaucoup de ses concurrents voudraient pouvoir proposer un album d’une qualité comparable, mais il s’agit ici d’Hypocrisy. Et quand on est fan d’Hypocrisy, on est peut-être plus exigeant que les autres…

Mister Patate (8/10)

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Nuclear Blast / 2013
Tracklist (43:45) 1. End of Disclosure 2. Tales of Thy Spineless 3. The Eye 4. United We Fall 5. 44 Double Zero 6. Hell Is Where I Stay 7. Soldier of Fortune 8. When Death Calls 9. The Return