Archive for mars, 2013

Player – Too Many Reasons

player-too-many-reasons-frontiersQuel intérêt de ressusciter Player quinze ans après le dernier album du groupe de soft rock américain, Lost In Reality (1997) ? Un disque qui succédait lui-même à son prédécesseur, Spies Of Life, après quinze ans d'attente. Il y a lieu de s'interroger… Qu'est-ce qui a incité les deux leaders de Player, Peter Beckett et Ron Moss a remettre le couvert ? Espérons que ce ne soit pas des raisons mercantiles. Les fameux auteurs du hit de jadis, « Baby Come Back », sont donc rentrés en studio, ont enregistré un EP puis ce Too Many Reasons qui reprend les choses où elles en étaient après Lost In Reality

Les choses démarrent de manière surprenante sur un très rock « Man On Fire » qui nous renvoie aux meilleurs titres d'AOR des années 80 (c'est un compliment) avec, en prime, le son de batterie d'époque (c'est un reproche). Le titre est une excellente entame mais s'avère totalement trompeur : car si le groupe a pu pondre quelques titres franchement rock tel « Silver Lining » jadis, il reste avant tout un groupe de soft rock, à savoir un genre à la croisée du rock et de la pop. Les voix sont donc très mélodieuses et travaillées et la guitare très sage chez Player et, au-delà de « Man On Fire », on ne trouve plus grand chose de bien saignant à se mettre sous la dent, sauf peut-être le plus rock « Life In Color ». Le premier single « I Will » est ainsi une ballade acoustique relevée mais très loin des préoccupations de ce site. À vrai dire, ce Too Many Reasons apparaît comme encore plus torpide que Player (1977) ou Danger Zone (1978). Ce n'est pas peu dire.

L'ensemble reste très agréable à l'écoute et fera parfois penser aux Eagles, notamment en terme de recherche de la mélodie. Ce n'est pas du tout un reproche et Too Many Reasons aura sans doute sa place dans une discothèque sans dépareiller à côté de Chicago ou d'America. En prime, on aura droit à une nouvelle version acoustique de « Baby Come Back », pas désagréable mais inférieure à l'originale. On aurait pu s'en dispenser et ce d'autant plus que le disque est quand assez (trop ?) long.

Baptiste (hors sujet dans nos pages donc non noté)

 

Site officiel

Trailer pour les plus courageux

Frontiers / 2013

Tracklist (60:44) : 1. Man On Fire  2. Precious 3. I Will 4. Tell Me 5. The Sins Of Yesterday 6. My Addiction 7. Too Many Reasons 8. To The Extreme 9. The Words You Say 10. Life In Color 11. A Part Of Me 12. Kites 13. Nothin' Like You 14. Baby Come Back 

Hypocrisy – End Of Disclosure

365297Se pencher sur le cas d’Hypocrisy n’est jamais évident. Depuis ses débuts au début des années 1990, Peter Tägtgren nous a en effet gratifiés d’une série d’albums de qualité et, mis à part le cas épineux de Catch 22, il est plutôt ardu de trancher et de désigner un album qui sort vraiment du lot. Les uns ne jureront que par les débuts du groupe, tandis que d’autres leur préfèrent les derniers efforts en date que sont Virus ou A Taste Of Extreme Divinity. Pour ce nouvel effort, Peter a annoncé un retour aux sources et nous livre maintenant End Of Disclosure. Alors, simple effet d’annonce ? Tenons-nous là l’album qui plaira à tous les fans du groupe, toutes époques confondues ?

Dans un premier temps, la réponse pourrait être un « oui » franc : « End Of Disclosure » lance les hostilités avec un petit je-ne-sais quoi de « Fractured Millenium » avant d’être suivi par un « Tales Of Thy Spineless » sensiblement plus énervé et plus proche des morceaux proposés sur les derniers albums. Peter ménage la chèvre et le chou, histoire de contenter tout le monde, et ça marche plutôt bien pendant la première partie de l’album. Le tout, bien entendu, est enrobé par une production signée Peter, un petit bijou (une fois de plus, mais ce gars a-t-il déjà foiré son coup à ce poste ?). Ca s’annonce donc plutôt bien.

Malheureusement, l’album s’essouffle méchamment sur la doublette « Hell Is Where I Stay » – « Soldier Of Fortune », un enchaînement plus (trop ?) posé qui coupe la progression de l’album dans son élan. Dommage, d’autant plus que la suite vaut le détour, avec « When Death Calls » et surtout un « The Return » magistral en clôture.

Malgré son lot de morceaux de qualité supérieure, End Of Disclosure peut difficilement prétendre au titre de meilleur album du groupe, à cause justement de ce manque d’homogénéité et du sérieux coup de mou à mi-parcours. End Of Disclosure n’est pas mauvais, loin de là, et je pense que beaucoup de ses concurrents voudraient pouvoir proposer un album d’une qualité comparable, mais il s’agit ici d’Hypocrisy. Et quand on est fan d’Hypocrisy, on est peut-être plus exigeant que les autres…

Mister Patate (8/10)

Site officiel
Myspace officiel 

Nuclear Blast / 2013
Tracklist (43:45) 1. End of Disclosure 2. Tales of Thy Spineless 3. The Eye 4. United We Fall 5. 44 Double Zero 6. Hell Is Where I Stay 7. Soldier of Fortune 8. When Death Calls 9. The Return

Son : Bon.

Lumières : Très bonnes pour Enslaved.

Affluence : Un Divan du Monde complet ou presque.

Ambiance : Bonne.

Moment fort : L'ensemble de la prestation d'Enslaved.

 

Première partie rajoutée au dernier moment, Regarde les hommes tomber, groupe de sludge post black, a saisi sa chance pour nous faire découvrir le répertoire de son album à venir. Le groupe est intéressant ; il propose une musique lourde. Comprenant beaucoup d'éléments accrocheurs, la prestation n'est pas désagréable et laisse entrevoir un réel potentiel. Avec sa rythmique massive, son chant torturé et ses guitares d'obédience black-metal, nul doute que Regarde les hommes tomber trouvera son public.

RLHT

Fort d'un Riitiir frôlant la perfection, c'est un Enslaved gonflé à bloc qui déboule dans un Divan du Monde prêt à lui manger dans la main. Pour le premier concert de sa tournée européenne, le groupe est en forme et propose un show dénué de médiocrité. Avec sa set-list mêlant morceaux récents et vieilleries bienvenues (« Fenris »), le groupe de Ivar Bjørnson et Grutle Kjellson ne peut guère se tromper. Possédant un feeling rock insoupçonné (« Materal »), il tire aussi son épingle du jeu grâce à ses dernières recrues. Herbrand Larsen ajoute un réel plus avec ses voix claires tandis que Cato Bekkevold se révèle un solide batteur.

NSLVD

Évoluant dans ce style unique qui le caractérise, Enslaved continue, sur album comme sur scène, à nous exposer sa vision d'une musique qui n'a plus de limites. Au point même de transcender le « Immigrant Song » de Led Zep. Pour le meilleur et surtout pas pour le pire. Enslaved est un groupe passionnant.

Nico

Set List Enslaved :

Riitiir

Ruun

The Watcher

Thoughts like hammers

Ethica odini

Roots of the mountain

Materal

Convoys to nothingness

Allfadr/Slacet

Immigrant song

(Fenris)

Isa