Amon-Amarth-Deceiver-of-the-GodsOn aurait pu penser que l'inspiration, à l'instar de la mythique "pierre de soleil" qui selon la légende permettait aux navigateurs vikings de s'orienter, y compris par mauvais temps, avait été perdue par Amon Amarth. Il faut bien avouer que le précédent butin des guerriers du nord – Surtur Rising- laissait un goût d'inachevé. Comme un coup de mou après une longue ascension. Pour leur neuvième campagne discographique, les vikings ne se sont pas reposés sur leurs lauriers. Cette fois c'est en Angleterre que l'album a été produit, aux Backstage studios d'Andy Sneap, qu'on ne présente plus, et dont le CV étoffé parle de lui même : Megadeth, Exodus, Arch Enemy, Kilswitch Engage, Nevermore, Kreator, Machine Head, Testament…

La production au poil, donne d'emblée l'impression qu'Andy Sneap a remis le drakkar sur le bon cap, puissance, et profondeur du son au rendez vous, et qu'en est t-il des compositions ?
Deceiver Of The God démarre en fanfare (comme toujours avec Amon Amarth), efficace entrée en matière, ou le travail sur les guitares mélodiques à été soigné. Le titre "As Loke Falls" confirme cette impression, tout en levant le voile sur une influence qui surgit en provenance de la fameuse New Wave Of British Heavy Metal. Les guitares mélodiques rappellent Iron Maiden, tout en respectant la signature du groupe. Et puis, cela fait un bail que le groupe a accentué son évolution mélodique, par petites touches à chaque album (depuis The Crusher). Johan n'a pas remisé ses vocalises agressives, et la section rythmique tabasse toujours méthodiquement, les guitares sont toujours aussi tranchantes.
Quant au folkore, pas de surprise, la mythologie viking demeure la colonne vertébrale du groupe. Cette fois le thème principal tourne autour du conflit entre Thor and Loki, et vous vous en doutez, ils ne s'envoient pas des "petites fleurs de merde". La dimension épique est bien présente tout au long de l'album, et atteint des sommets lorsque le titre "Hel" retentit avec Messiah Marcolin (Candlemass) invité au chant qui répond aux vocalises d'outre tombe de Johan Egg. Et la chant caractéristique de ce dernier apporte une touche Heavy metal / Doom qui sonne agréablement aux oreilles. Un son énorme, plus inspiré, plus mélodique sans jeter aux sorties l'agression (le percutant "Blood Eagle"), Deceiver Of The Gods s'avère bien plus énergique que Surtur Rising. C'est certain, les fans ne seront pas déçus par ce nouvel album qui pourrait squatter durablement les platines. Très recommandable.

Hamster (08.5/10)

 www.amonamarth.com 

 www.facebook.com/OfficialAmonAmarth

Metal Blade / 2013

Tracklist (47:52)

01. Deceiver Of The Gods 02. As Loke Falls 03. Father Of The Wolf 04. Shape Shifter 05. Under Siege 06. Blood Eagle 07. We Shall Destroy 08. Hel 09. Coming Of The Tide 10. Warriors Of The North