La West Coast peut aussi venir du froid… Aussi improbable que son nom mystérieux, la musique des Suédois de State Cows œuvre en effet dans une West Coast très pop et très apaisée. Avec ce The Second One de State Cows nous avons un produit certes nordique mais totalement californien. À l'écoute des jolies chansons du duo musical constitué de Daniel Andersson (chant, guitares) et de Stefan Olofsson ( keyboards, synth bass), on ne pensera pas à des forêts de pins ou à des stutga mal chauffées mais à des allées de palmiers donnant sur la côte Pacifique au soleil couchant. 

Il n'y a rien à attendre de State Cows en terme, je ne dirai même pas d'« agressivité », mais simplement d'« énergie ». Les « In The City », ou « Hard Goodbye » sont là pour reposer l'oreille et non pour la déboucher. Ce qu'elles font bien du fait d'un savoir-faire évident, mais aussi de l'apport d'invités prestigieux (Bill Champlin, Michael Landau… il ne s'agit pas de n'importe qui dans le genre). Cela donne lieu à de forts jolis solos dans un genre parfois jazz fusion californien (à la Larry Carlton dans les années 80). Et à de belles parties musicales et vocales, très bien pensées. Personnellement j'aime bien, mais je sais que les allergiques au style sont nombreux. Et ce ne sont pas les vocalises feutrées de Daniel Andersson qui les attireront non plus.

Un disque gentil tout plein. Mais sans plus.

Baptiste (6,5/10 en ayant une ouverture d'esprit gigantesque)

Site officiel 

Avenue Of Allies – Germusica / 2013

Tracklist :  1. This Time (5:09) 2. In The City (4:55) 3. Mister White (5:40) 4. Hard Goodbye (4:18) 5. Track5 (5:04) 6. I Got Myself Together (5:13) 7. Finally Fair And Balanced (4:58) 8. Center Of The Sun (4:04) 9. California Gold (4:12) 10. Nineteen Eighty One (6:04)

Ultra Violence, le nom donne d'emblée une indication tangible quant au style pratiqué par ce groupe italien, du Thrash metal, à l'ancienne, et qui rappellera aux plus avisés, le nom du premier album de Death Angel. Les turinois ont beau avoir fait leurs premiers pas en 2009, leur environnement musical se situe résolument dans les années 80 du côté de la bay Area, et plus particulièrement d'Exodus. Le groupe rentre dans le lard d'emblée, avec une recette simple, mais plutôt efficace : au premier plan des vocalises hargneuses, des riffs de guitares en furie et en pagaille, accompagnés d'une section ryhtmique qui cogne, par contre cette derniere figure désespérement en retrait. Les influences thrash de la Bay Area sont évidentes, comme bon nombre de groupes de la vague retro thrash, le son lui est un poil plus moderne, en dépit d'un mixage un tantinet désequilibré. On retient une interprétation solide, un savoir faire évident, mais on entrevoit les faiblesses, une trop grande linéarité dans le propos, la faute notamment à un chant de  Loris Castiglia trop souvent ancré dans le registre thrash, alors qu'il se montre capable d'assurer aussi dans une veine black  metal. Il faut sans doute être amateur inconditionnel du style pour apprécier pleinement ce thrash rentre dans le tas épileptique pendant une heure, agrémenté de quelques solis bavards. L'album tire un peu en longueur. Un poil de concision aurait été le bienvenu, le titre "Voodoo Cross" pour ne citer que celui là est bien trop long avec ses neuf minutes au compteur. Néanmoins, il s'agit d'un premier effort qui démontre le savoir faire du groupe, reste à confirmer par la suite avec un peu plus de personnalité.

Hamster (06.5/10)

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Punishment 18 Records / 2013

Tracklist (57:18) 1. Spell of the Moon 2. L.F.D.Y. 3. Order of the Black 4. Stigmatized Reality 5. Restless Parasite 6. Turn into Dust 7. The Voodoo Cross 8. You're Dead! 9. The Beast Behind Your Back 10. 10,000 Ways to Spread My Hate 11. Metal Milizia (Ira cover) 12. When Future & Past Collide 13. Ride Across the Storm

Le moins que l’on puisse dire est que cet album commence à fond les ballons : dès la première seconde de « Age Of Tyranny », le batteur martèle sa double grosse caisse et… et ? Les mélodies dans tout ça ? Ah, un truc simpliste en aller-retour comme solo de guitare, ça va chercher loin dites donc…

Les allemands de Victorius cherchent à faire dans le power metal bien puissant, il ne fait aucun doute qu’ils rêvent de devenir les nouveaux Hammerfall et Helloween (voire qu’ils sont persuadés de l’être). Seulement voilà, pour être un bon musicien, il faut savoir ravaler son ego de temps en temps : ici, on a l’impression que chaque membre du groupe cherche constamment à se mettre en avant (j’imagine d’ici les chorégraphies métalliques complètement prévues à l’avance et les grands sourires « on est bons hein ? » pendant leurs concerts, ahlala…), aucune place n’est laissée à la construction des chansons, il n’y en a que pour les basiques du power metal et la recherche de « oomph-itude », si je puis dire. Sans pour autant être sans arrêt autant pied au plancher que pendant la chanson d’ouverture, fort heureusement d’ailleurs. J’oserais même dire que le choix de cette chanson exagérément boostée (dans l'absolu comme par rapport au reste de l'album) montre encore une fois l’étendue de leur ego : ils ont préféré laisser la priorité à leurs capacités es-puissance plutôt que réfléchir en intérêt musical. Alors que ça peut faire fuir des gens que le reste de l’album aurait pu intéresser, mais attaquer un album comme ça… oh, on essuie ses chaussures sur le tapis et on salue avant d’entrer chez quelqu’un les cocos, un peu de politesse !

Enfin, si, cet album a un avantage majeur : il m’a donné envie de me replonger dans les deux albums de Lost Horizon. Soit un groupe que tout le monde a oublié aujourd’hui, mais qui construisait ses morceaux, et qui a composé quelques trucs grandioses dont Victorius pourrait s’inspirer pour la suite… c’est bien d’avoir la fougue, mais il faut savoir la canaliser et surtout savoir la mettre au service de la musique, qui doit toujours être prioritaire sur l’ego de chacun…

Cet album a ses qualités, certaines chansons ont assurément leur intérêt, mais je me prends tellement l’ego des membres du groupe en plein dans la figure quand je l’écoute que je n’arrive pas du tout à rentrer dedans. Devenez musiciens, pas simplement instrumentistes, et on en reparlera les cocos, on ne peut pas nier que vous avez du potentiel après tout.

(06/10) Polochon

Site officiel : http://www.victoriusmetal.net/
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Youtube officiel : http://www.youtube.com/user/VictoriusMetal

Sonic Attack / SPV – 2013

Tracklist (47:32) : 01. Age Of Tyranny 02. Starlife 03. The Awakening 04. Lake Of Hope 05. Under Burning Skies 06. Back Sun 07. Demon Legions 08. Through The Dead Lands 09. Call For Resistance 10. Kings Reborn 11. Metalheart