Archive for juillet, 2013

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1. Peux-tu présenter à nos lecteurs ATLANTIS CHRONICLES ?

ATLANTIS CHRONICLES c’est un quintet Parisien de modern death métal ayant pour principale thématique l’élément aquatique au sens large: mythologie, créatures sous-marines, légendes, découvertes, explorations des grands fonds marins… Avec une légère pointe de "steampunk Jules Verne" sans que celle-ci soit dominante.

 

02. Comment vous sentez-vous quelques semaines après la sortie de Ten Miles Underwater, quels sentiments dominent ?

Eh bien je dois dire que nous nous sentons plutôt sereins et pleinement satisfaits ! Car Jusqu'à présent les réactions au niveau de la presse et du public sont excellentes. Je dois dire que nous sommes même presque surpris, nous espérions bien évidemment pouvoir toucher les gens grâce à notre musique et ainsi pouvoir partager quelques choses avec eux, mais certaines critiques positives à l'encontre de notre musique nous ont parfois énormément touchées et sont devenus une véritable force motrice dans notre parcours.

 

03. Pourquoi ce choix des thématiques aquatiques/maritimes ?

L’univers marin nous a toujours passionné et effrayé à la fois. La science moderne a mis à jour plus de mystères sur l’immensité de notre cosmos que sur les grands fonds sous-marins de notre planète. Cette ignorance laisse place à des tonnes d’idées où la seule limite est notre imagination. On a donc mis en scène des personnages souvent fictifs pour faire coexister des sentiments humains avec cet univers mystique et fantastique qu’incarnent les profondeurs abyssales. Les possibilités sont toutes aussi vastes que l’océan.

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04. Connaissez-vous le groupe allemand AHAB qui poursuit une démarche assez proche de la vôtre sur les sujets abordés ?

Non absolument pas, mais c'est l'occasion d'aller y jeter une oreille du coup !!

 

05. Que pouvez-vous nous dire des sessions d'enregistrement de Ten Miles Underwater ?

Nous avons commencé par enregistrer les batteries chez Xort au Drudenhaus Studio à Chateaubriand. Un moment d'isolement total pour notre batteur Sydney, qui lui a permis de rester intégralement "focus" sur son instrument et ses séances d'enregistrements durant quelques jours. Ça s’est très bien passé, une belle collaboration et un super son de batterie ont été le fruit du travail effectué en amont. Puis la basse et les guitares ont été enregistrées par Sydney, à moitié dans son home studio et à moitié au studio des "Cuizines" de Chelles. Nous avons pu ainsi prendre le temps qu’il fallait pour tout faire sonner du mieux possible, le bon feeling et le bon placement pour chaque riff et chaque lead. Les voix ont été intégralement enregistrées aux CuiZines, étant arrivé dans le groupe une fois l’album composé, la plupart des voix n’ont pas été maquettées mais directement enregistrées après une mise au point en répétition. Enfin les réamps, le mix et le master ont été réalisé par Joshua Wickman au Dreadcore studio. Encore une collaboration très agréable, il nous a rendu ce processus simple et évident, tant et si bien que tout fut bouclé en 2 semaines.

 

06. Pourquoi avoir choisi et comment avez-vous développé ce concept autour du travail de Charles William Beebe ?

Nous devons la trouvaille du personnage historique qu'est William Beebe à notre batteur Sydney. C'est lui qui, en découvrant l'existence de la bathysphère dans un livre de Clair Nouvian, est remonté jusqu'à l'existence de cet explorateur. Concernant la suite du développement de l'album, je dois dire que le monde sous-marin est une thématique qui représente le cœur même d'Atlantis Chronicles. Tout ce que nous écrivons au sein de ce groupe, la musique comme les paroles, provient d'une imagination collective qui trouve son origine dans les mythes et légendes entourant le monde aquatique. Nous avons donc décidé de raconter ; de mettre en scène même, une véritable fable se déroulant au cœur des abysses avec un personnage principal qui non content de servir de fil rouge à cette histoire, est aussi une sorte de narrateur qui nous as permis d'exprimer plus facilement toute une palette d'émotions que nous souhaitions faire figurer sur ce disque. L'album relate le périple de cet aventurier et surtout sa descente vers les ténèbres abyssales de façon fantasmagorique. Nous avons volontairement amplifié les aspects épiques liés à une telle plongée, car le métal au sens large du terme est un exutoire dans lequel il est très agréable d'exacerber les faits, le contexte et les émotions. Ce style musical nous a permis de complètement lâcher prise sur les dimensions réelles ou fantasmées de ce qui fut une « simple » expérience scientifique au final. Et ainsi la transformer en une réelle épopée.

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07. Quelles sont vos principales influences ?

Et bien je vais vous faire une réponse un peu « geek » et simplette mais qui me paraît être la strict vérité !! De mon point de vu je dirais: les musiques de jeux vidéos, les bandes originales de films et le death métal au sens large du terme.

 

08. Comment un groupe de modern/death/prog Parisien se retrouve signé sur un label italien comme Coroner Records ?

Nous avons démarché énormément de label, mais Coroner Records s'est montré assez vite très intéresser par notre musique et je dois dire qu'ils ont été très patients avec nous. Je dis cela car nous voulions être sûr d'être soutenus par un label actif pour cet album, ils ont donc pris le temps de répondre précisément et sincèrement à toutes les questions que nous avons pu nous poser avant de signer avec eux. Aujourd'hui je dois dire que nous sommes satisfaits à 200% de notre collaboration avec ce label, ces mecs font vraiment sérieusement leur travail, ils nous soutiennent énormément, j'en profite pour faire un petit coucou à Ettore et Eros, nous espérons pouvoir venir jouer en Italie un jour et les rencontrer en chair et en os !!

 

09. De votre point de vue quelles sont les principales différences entre l’EP Against The Sea & Ten Miles Underwater ou entre ABYSS et ATLANTIS CHRONICLES ?

Et bien pour moi le point de vue est spécial car je n’étais pas encore dans la formation à l'époque de cet EP. J'ai donc tendance à le voir comme les fondations de l'album, le prequel qui nous a permis d'accéder à la maturité nécessaire pour accoucher de Ten Miles Underwater.

 

10.Comment voyez-vous la scène métal française ?

Elle a clairement le vent en poupe. Il y a quelques années la seule référence était GOJIRAa. Pas parce qu’il n’y avait que ça en France mais simplement parce que c’était un des seuls groupes à s’être donnés les moyens de franchir les frontières. Aujourd’hui, le reste de l’Europe, les USA, le Canada, l’Australie et même l’Asie se penchent de plus en plus sur les groupes français, voyant une vraie force et une vraie "touch" en émaner. La brèche est ouverte, une petite révolution est en marche et d’ici quelques années on pourra espérer s’aligner avec les pays sur lesquels on a tant de retard.

 

11. Quels sont vos espoirs et tes attentes pour ATLANTIS CHRONICLES ?

À court terme, tourner le plus possible et partout où nous le pouvons. À long terme continuer à tourner le plus possible, continuer d'exister tout simplement.

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Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

1. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques,…) ?

Bien évidemment il me paraît impossible de n'en choisir qu'une seule, mais bref… Là comme ça je dirais « Progenies of the great apocalypse » de DIMMU BORGIR.

 

2. Premier album acheté ?

Roh putain j'ai honte mais force est de reconnaître qu'il s'agissait de Cybertrance 4, seul ceux qui suivait Fun Radio à la grande époque avec Max et « le starsystem » se rappelleront de ce genre de compiles 😉

 

3. Dernier album acheté ?

Le dernier album de NEPHALOKIA, Journey

 

4. Quel son ou bruit aimez-vous ?

Beaucoup de sons issus de la nature

 

5. Quel son ou bruit détestez-vous ?

Beaucoup de sons issus du monde urbain

 

Tradition oblige, on vous laisse le mot de la fin…

Et bien un grand merci à vous pour l’intérêt porté au groupe, et un grand merci à tous ceux qui auront pris le temps de s'intéresser d'un peu plus près à Atlantis Chronicles ! À bientôt…

 

Chronique de l'album ici

Site internet

oshy_26072013_PowerwolIl est rageant d'assister à un spectacle de magie, de voir tous les trucs, les grosses ficelles utilisées et de finalement se faire prendre par le tour et de tomber dans le panneau. Voilà synthétiquement résumé mon sentiment face à ce nouvel album de POWERWOLF. Je m'étais fait avoir par le précédent Blood of the Saints qui reste un de mes disques préféré de 2011. Au niveau de la forme, deux changements à noter: l'intégration d'un batteur à temps complet dans le line-up du groupe et la signature chez Napalm Records au lieu de Metal Blade.

Sur le fond, on ne change pas d'un iota la recette et malgré tout l'auditeur tombe aisément dans le panneau. Pour s'en convaincre, il suffit d'écouter le premier single «Amen & Attack». La première écoute est décevante, cela ressemble beaucoup à «All We Need is Blood» du précédent opus. Les guitares tranchantes, les sons d'orgue et le voix de stentor sont bien là. Le refrain est facile et même un peu idiot ("ein, zwei….drei, vier…"). Et puis finalement pour laisser sa chance au produit on y revient une, deux fois et là c'est terminé, le charme opère et on se surprend à hurler à tue tête les refrains. Tout le savoir des allemands est là, une super production, des mélodies archi efficaces et facilement mémorisables et la performance du chanteur Attila Dorn comme un vrai plus apporté à cette musique. Il chante avec tellement de cœur et de force qu'il insuffle une énergie supplémentaire à ces compositions.

J'ai beau le savoir, entendre toutes les ficelles de ces teutons si malins, je me laisse quand même prendre. Les titres s'enchainent avec naturel, les frères Greywolf tranchent gaiement à coup de riffs de guitares et le clavier virevolte avec grâce sur les touches de son orgue. j'adore ce son si spécifique qui ajoute encore à la dimension gothique de POWERWOLF. Que dire de plus ? Le heavy/power des allemands est effrayant d'efficacité. Mes titres favoris se nomment «Amen & Attack», «In The Name Of God (Deus Vult)» et «Nochnoi Dozor», elles m'apportent vraiment beaucoup de plaisir.

Si on voulait vraiment être pointilleux, on soulignera que 2 ou 3 chansons sont plus faibles et sans faire tâche, elles empêchent le groupe de faire un véritable sans faute. Les esprits chagrins préciseront avec justesse que rien ici n'est vraiment original et que d'autres ont déjà joué cette carte avant. C'est vrai mais je n'en ai cure vu le talent concentré sur ce Preachers of the Night.

Oshyrya (09/10)

 

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Napalm Records / 2013

Tracklist (46:53 mn): 01. Amen & Attack 02. Secrets Of The Sacristy 03. Coleus Sanctus 04. Sacred & Wild 05. Kreuzfeuer 06. Cardinal Sin 07. In The Name Of God (Deus Vult) 08. Nochnoi Dozor 09. Lust For Blood 10. Extatum Et Oratum 11. Last Of The Living Dead

oshy_26072013_SireniDieu que le dernier changement de line-up de son groupe a fait du bien à Morten Veland. A posteriori, on peut constater que l'arrivée d'Ailyn en 2008 aura donné un coup de fouet salvateur à SIRENIA qui remonte en puissance album après album. On retrouve le Veland inspiré du premier opus. Il suffit d'écouter le premier single pour s'en convaincre. «Seven Widows Weep» est une très belle chanson, puissante et superbement construite. On retrouve le charme d'antan de SIRENIA, ce mélange entre douceur et puissance, ces orchestrations et ce sens imparable de la mélodie. J'ai presque retrouvé la touche magique d'un THERION avant que celui-ci ne se vautre dans la chanson française.

La suite de l'album est faite du même tonneau, SIRENIA délivre un métal gothique de haute tenue avec de belles mélodies et un chant admirablement mêlé entre Ailyn et Veland. Ils n'ont pas hésité à faire appel à des contributions externes comme l'intervention de Joakim Næss au chant clair sur «Ditt Endelikt». C'est toujours très intelligemment fait et le norvégien prouve une fois de plus son talent pour les structures complexes. Les titres fleuves ne lui font pas peur et il le prouve encore une fois via un «Still Kom D#den» de plus de douze minutes. Tout en subtilité, SIRENIA déroule progressivement sa pelote mélodique et met en valeur la maîtrise technique au chant d'Ailyn. Les chœurs et les orchestrations qui font la marque de fabrique des norvégiens se superposent à la ligne musicale principale et apporte une belle ampleur à cette composition. Encore une fois, l'ombre du THERION de la grande époque apparaît ici et là pour notre plus grand plaisir.

Comment ne pas tomber sous le charme de ce Perils of the Deep Blue ? De la pochette à la musique proposée tout tombe et sonne juste. Je n'avais pas pris un tel plaisir avec SIRENIA depuis At Sixes et Sevens. Avec un SIRENIA et un TRISTANIA en grande forme, le salut du métal gothique vient en ce moment de Norvège. Ne boudons pas notre plaisir.

Oshyrya (8,5/10)

 

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Nuclear Blast / 2013

Tracklist (67:44 mn): 01. Ducere Me In Lucem 02. Seven Widows Weep 03. My Destiny Coming To Pass 04. Ditt Endelikt 05. Cold Caress 06. Darkling 07. Decadence 08. Stille Kom D#den 09. The Funeral March 10. Profound Scars 11. A Blizzard Is Storming