oshy_15082013_Orphane_LandQuasiment sans cesse confronté à des nouveautés pagan/folk dans la veine viking, il est rafraichissant de se plonger dans un autre univers culturel à l’occasion. Grâce en soit rendue à ORPHANED LAND qui nous propose un voyage dans l’Orient mystérieux. Les israéliens jouissent désormais d’une belle réputation sur la scène métal avec la sortie ces dernières années d’albums inspirés. Né en 1991 dans un style death métal, ORPHANED LAND a petit à petit évolué vers quelques choses de plus accessible. Dès le troisième album, Mabool (2004), la musique se fait moins violente que les précédents avec de longs moments calmes. L’imbrication entre les éléments métal et les instruments et mélodies traditionnelles devient de plus en plus étroite. Voici le cinquième album, All Is One, doté d’une pochette hautement symbolique, remplie d’espoir pour le Moyen Orient. Pour finir, signalons aussi un changement de personnel, Chen Balbus s'est joint au groupe pour remplacer Matti Svatitzki.

A l’image d’un « Sapari » irrésistible sur The Never Ending Way Of ORwarriOR ce nouvel album s’ouvre sur un tube métal en puissance, une chanson puissante et super accrocheuse, « All Is One ». Tous les ingrédients savoureux sont là : une super mélodie, la touche orientale, les chœurs, en résumé une énergie folle ! Le chant clair de Kobi Farhi est lumineux, un vrai plaisir. Quelle entrée en matière dites donc… Le groupe va clairement fait le choix de proposer des chansons plus directes et catchy. Les titres sont plus courts, plus ramassés ce qui n’empêchent pas les orchestrations les l’utilisation de sonorités du folklore moyen-orientale. ORPHANED LAND propose des refrains immédiatement mémorisables et d’une rare efficacité. Le passé extrême a pratiquement disparu, seule la chanson « Fail » introduit quelques growls mais cela ne dure que quelques minutes. C’est un peu dommage car les israéliens sont très doués pour cela et cette chanson en particulier me fait presque penser à un THERION pour le côté à la fois sombre et épique. Pour atteindre leurs objectifs, les israéliens n’ont pas hésité à y mettre les moyens. Ils n’ont pas hésité à partager l’enregistrement entre leur pays, la Turquie et la Suède. L’utilisation de 40 musiciens classiques dont vingt-cinq chanteurs fait toute la différence et infuse une belle fraîcheur à cet album. Tout sonne juste et véridique.

Autant je trouvais que The Never Ending Way Of ORwarriOR finissait pas s’essoufler sur la fin autant All Is One tient ses promesses jusqu’à la fin. « Our Own Messiah » l’avant dernière chanson a le potentiel de faire un malheur. Ajoutez cela une production aux petits oignons signée Jens Bogren et vous obtenez pratiquement un sans-faute. Amen

Oshyrya (8,5/10)

 

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Century Media / 2013

Tracklist (54:25 mn) 01. All Is One 02. The Simple Man 03. Brother 04. Let The Truce Be Known 05. Through Fire And Water 06. Fail 07. Freedom 08. Shama'im 09. Ya Benaye 10. Our Own Messiah 11. Children