Archive for août, 2013

Karnivool – Asymmetry

oshy_14082013_KarnivoKARNIVOOL est un groupe de rock progressif/metal progressif australien formé en 1997 à Perth en Australie-Occidentale. Positivement remarqués après Themata, leur premier album, nos amis ont vraiment explosé avec Sound Awake qui les a fait connaître un peu partout. Ce succès a été le déclencheur d’une série de tournées en Australie, en Europe, en Amérique du Nord et même en Inde. Après plusieurs années aux quatre coins du monde et plusieurs mois en studio, les voici avec leur troisième album, Asymmetry.

A l’image d’un MUSE, il faut s’attendre à tout de la part des australiens qui n’hésitent jamais à expérimenter, les chemins de traverse ne les effraient pas. Prenant le contre-pied de Sound Awake, KARNIVOOL veut proposer autre chose et proposer au public une nouvelle expérience. La plongée au sein d’Asymmetry s’apparente à un voyage étrange, à la fois séduisant et aventureux. Un rock bien burnée se mêlent avec des sonorités électroniques, les rythmes et les ambiances s’enchainent rapidement laissant parfois l’auditeur à bout de souffle. Le chant très expressif d’Ian Kenny sert de fil conducteur dans ce maelstrom d’émotions, attendez-vous à être secoué. En général, KARNIVOOL a durcit le ton et des chansons comme « The Refusal » apporte son lot de touches nu/alternative métal. Ce n’est pas nouveau mais un palier supplémentaire a été franchi. Il faut attendre « Eidolons » pour retrouver un groupe apaisé, dans la veine d’un « All You Know » extrait du précédent opus. Moins accessible que Sound Awake, Asymmetry ne se laisse pas facilement apprivoiser et nécessite des effort et de la persévérance à l’auditeur pour en découvrir toute la moelle. Pas sûr que tous accepterons ce défi.

A la fois sombre et lumineux, Asymmetry donne corps aux aspirations des musiciens australiens. Ils continuent à évoluer et à progresser dans leur quête musicale. Le chemin est semé d’embûches mais la récompense en vaut la peine. Le public adhère puisque cet album a atteint les sommets des charts de leur pays. Bénis sera la jour où cela pourra arriver chez nous…

Oshyrya (08/10)

 

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Columbia Group / 2013

Tracklist (67:07 mn) 01. Aum 02. Nachash 03. A M WAR 04. We Are 05. The Refusal 06. Aeons 07. Asymmetry 08. Eidolon 09. Sky Machine 10. Amusia 11. The Last Few 12. Float 13. Alpha Omega 14. Om

Ghost – Infestissumam

oshy_14082013_GhosUn énorme malentendu existe autour de GHOST. Moi-même je m’étais fait une idée préconçue de la musique des suédois avant même d’avoir écouté une seule note. Tout cela est bien entendu fait exprès et il semble bien que le tour de magie fonctionne à merveille vu le succès rencontré. Ils sont souvent présentés comme un groupe de doom métal et c’est à mon avis une erreur. Métal surement pas et doom oui dans l’esprit mais alors du doom pour enfant.

GHOST m’apparait être un mélange entre le ALICE COOPER des débuts et les BEATLES. Je pense que je viens en un clin d’œil de me mettre tout le monde à dos mais la musique proposée mêle admirablement les côtés gentiment sulfureux du premier et un sens génial de la mélodie des seconds. Tous les gimmicks de simulacre de messes noires, de pape sataniste et de musiciens anonymes et capuchés font partie d’un spectacle ! Il s’agit simplement de « Shock rock », un KING DIAMOND soft.

On peut aimer ou détester l’image du groupe mais au niveau musical je trouve cela excellent. Ce hard-rock sombre fait merveille et rappelle les meilleurs heures des années 70-début 80, le mix parfait entre BLUE OYSTER CULT et MERCYFUL FATE. Franchement comment résister à un « Monstrance Clock » proprement monstrueux d’efficacité ? Tout est parfait dans cette chanson ! Le premier album de GHOST avait agréablement étonné et séduit, Infestissumam enfonce le clou et voit le groupe faire des merveilles. Ces riffs lancinants, cette judicieuse utilisation de l’orgue et cette voix douce et suintante est un mariage idéal. L’intro met tout de suite dans l’ambiance avec ces chœurs et lance les débats avec force et conviction. Les chansons proposées sont extrêmement accessible et pourrait plaire à un très large plaisir. Toutes les générations qui ont connu et adhéré à la vague rock à partir des années 60 pourraient se retrouver dans la musique de GHOST. Si vous enlevez l’imagerie associée et les paroles un peu orientées satanisme/horreur tout un chacun pourrait se retrouver dans Infestissumam, du très bon rock vintage qui n’a pas pris une ride. Bien sûr les âmes prudes crient au scandale et les fervents trve black/death métalleux aussi. Mais bon ce n’est pas bien grave.

GHOST s’amuse des conventions et jouent à fond la carte du spectaculaire comme ALICE COOPER en son temps. Dans les deux cas, l’essentiel est que la musique est bonne et qu’il y a franchement de quoi prendre son pied avec Infestissumam. Habemus Papam !

Oshyrya (08/10)

 

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Mercury Records / 2013

Tracklist (47:47) : 01. Infestissumam 02. Per Aspera Ad Inferi 03. Secular Haze 04. Jigolo Har Megiddo 05. Ghuleh / Zombie Queen 06. Year Zero 07. Body And Blood 08. Idolatrine 09. Depth Of Satan's Eyes 10. Monstrance Clock

 

 

Children Of Bodom – Halo of Blood

oshy_14082013_Childre_o_BodoLes finlandais de CHILDREN OF BODOM ont fait une entrée fracassante sur la scène métal européenne avec leurs quatre premiers albums. Des mélodies accrocheuses et une belle dose d’énergie faisaient du groupe un des leaders de la scène death mélodique. Sur un plan plus personnel, ils ont réussi à me faire tolérer puis accepter le chant extrême. Je trouvais cela tellement bien que je trouvais dommage de m’en priver parce qu’Alexi Laiho hurlait. Chaque nouvel album apportait son lot de titres incontournables, difficile de prendre à défaut nos amis à ce moment-là. Conscients que pour durer, il faut évoluer CHILDREN OF BODOM fait évoluer sa démarche à partir de Are You Dead Yet?. Les influences power métal, très présentes dans les albums précédents, sont quasiment inexistantes. Les finlandais ont nettement durci le ton. A partir de ce moment-là, la machine s'est cassée, les riffs sont lourds, moins mélodiques et plus techniques. Cela rend l’ensemble bien moins accrocheur (à quelques exceptions « Blooddrunk » ou « Was It Worth it? »). Tout n’est pas à rejeter mais la magie s’est envolée. Même constat pour les albums suivants…

Je me rend bien compte que cela peut apparaître comme les paroles d’un vieux con nostalgique mais je ne pense pas être le seul à avoir vécu ainsi la carrière des finlandais. Je critique assez vertement le manque d’originalité et d’évolution dans mes chroniques pour ne pas saluer le choix fait par CHILDREN OF BODOM mais dommage cela n’aille pas dans la bonne direction. J’aborde donc ce Halo of Blood avec un sentiment mitigé, entre espoir et résignation. J’espère y retrouver les riffs hyper catchy de Laiho complété avec efficacité par les claviers de Warman. « Waste of Skin » laisse vivre cet espoir avec dès le début un riff pas très éloigné des débuts, simples mais bien accrocheur. J’aime un peu moins la suite mais bon, il reste de la lumière au bout du tunnel. Le deuxième titre est d’emblée beaucoup plus bourrin, cela sonne presque black métal. Et puis finalement « Scream For Silence » reprend un virage power métal et ainsi de suite… Il semble que CHILDREN OF BODOM cherche ici à contenter tout le monde en synthétisant tous les éléments présents tout au long de sa déjà longue carrière. Ce huitième album présente les deux visages du groupe: sa face la plus tranchante et agressive se mêle avec sa dimension mélodique et accrocheuse. Le meilleur des deux mondes pourraient-on espérer ? Pas vraiment car la mayonnaise ne prend pas vraiment. J’ai beau écouté cet album je ne trovue pas de titre fort, aucune chanson n’émerge vraiment à l’image d’un « Needled 24/7 » ou d’un « Was It Worth it? ». L’auditeur a de quoi rester sur sa faim.

Nous sommes loin de la catastrophe et Halo of Blood reste un album très honorable. Le son est nickel et les finlandais maintiennent un niveau de jeu élevé. Mais j’attends bien mieux, je reste déçu par le manque de titres forts et incontournables. Difficile d’écouter CHILDREN OF BODOM d’une oreille neuve sans tenir compte du passé. Le meilleur du groupe est peut-être déjà derrière lui malgré le jeune âge de ses membres.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Nuclear Blast / 2013

Tracklist (41:42 mn) 01. Waste of Skin 02. Halo of Blood 03. Scream For Silence 04. Transference 05. Bodom Blue Moon (The Second Coming) 06. Your Days Are Numbered 07. Dead Man's Hand On You 08. Damaged Beyond Repair 09. All Twisted 10. One Bottle and A Knee Too Deep