Les anglais de THE JOKERS ne nous facilite la vie avec ce deuxième album, Rock N´Roll Is Alive. Il faudra déjà bien du courage ou de la foi aux amateurs pour acheter ce disque vu le titre d’un cliché désarmant et la pochette assez hideuse. Personnellement, je vois cela en rayon, je passe immédiatement mon chemin. Le gang de Liverpool n’est pourtant pas à son galop d’essai puisqu’ils ont déjà mis en bac en premier album, The Big Rock’n’Roll Show, en 2009. La subtilité n’étant pas leur fort, espérons que la musique relève le niveau.
Finalement les écueils précités sont assez représentatif de la musique de THE JOKERS. Les deux pieds dans le classic rock des années 70, les britanniques nous ressortent les vieilles recettes déjà maintes fois écoutées. Cela commence à sentir le moisi à force. Ce n’est pas mauvais, parfois même entrainant (« Night Driver ») mais ils n’atteindront jamais le niveau des grands anciens comme THE WHO, FREE ou même LED ZEPPELIN. C’est peine perdue… De plus, pour ne rien arranger, Rock N´Roll Is Alive, est scandaleusement court avec des 34 minutes au compteur. Deux compositions ne sont que des délires instrumentaux de trente-cinq secondes. THE JOKERS affirment qu’ils ont travaillé d’arrache-pied cinq mois pour arriver au bout de ce deuxième album. On veut bien les croire mais cela laissait d’autant plus espérer mieux de leur part. Les titres se veulent très accessibles avec des mélodies et des refrains forts mais le soufflé retombe vite. Je me suis ennuyé à l’écoute d’un énième groupe rock. Aucune mélodie n’accroche plus que cela et un sentiment de déception prédomine.
Le constat est impitoyable, THE JOKERS n’apporte absolument rien au schmilblick et fini par indifférer même les meilleures volontés. A réserver aux fans les plus acharnés.
Oshyrya (05/10)
Site officiel
FaceBook Officiel
SPV – Steamhammer / 2013
Tracklist (33:58 mn) 01. Silver City 02. Rock´n`Roll Is Alive 03 .Radio 04. Blood Of Ox 05. Night Driver 06. Let It Rock 07. Find My Way Home 08. Sky Line 09. N.Y.C. 10. Bring Your Love Back To Me 11. Dr. Rock Head
Peu le savent mais on peut trouver de nombreuses belles choses dans la riantes ville de Columbus dans l’état d’Ohio. Me vient immédiatement à l’esprit l’équipe des Columbus Blue Jackets, sympathique équipe de hockey professionnelle qui squatte régulièrement les dernières places du championnat américain (NHL). Et saviez-vous que cette bourgade de 800.000 habitants est jumelée avec la ville de Namur en Belgique ? Plus en rapport avec notre sujet, « Dimebag » Darrell y a été assassiné le 8 décembre 2004 sur scène lors d'un concert de DAMAGEPLAN. Le groupe qui nous réunit ce soit est lui aussi originaire de Columbus et on va le voir, ce n’est pas la plus grande réussite de cette respectable cité.
LEGION est un groupe de metalcore composé de cinq membres. Il a déjà à tableau de chasse quelques EPs avant de proposer un premier album sombrement titré Woke. Ce disque est court, très court avec ses 32 minutes au compteur et ce n’est finalement pas plus mal. Dans la veine pas très agréable des JOB FOR A COWBOY, les américains offrent une musique particulièrement violente. Toutes les ficelles metalcores dont utilisées jusqu’à la corde, batterie extrêmement rapide, riffs tranchants aux rythmiques hétérodoxes et chant porcins de rigueur. Les titres sont très courts et calibrés autour des trois minutes. LEGION se renouvelle peu et semble répéter ad nauseam les mêmes gimmicks. Je ne suis pas un spécialiste de styles aussi extrêmes mais cet album ma parait particulièrement pauvre et vain. Woke est bêtement bourrin et peine à convaincre.
Je ne sais pas si cette scène machincore finira pas trouver grâce à mes yeux mais pour l’instant aucun groupe qui a eu le malheur de tomber dans ma besace n’a réussi à éveiller en moi une quelconque intérêt. L’espoir fait vivre.
Oshyrya (04/10)
FaceBook Officiel
SPV – Steamhammer / 2013
Tracklist (31:45 mn) 01. The Fear 02. And Then The Devil Said 03. Righteous Dictation 04. He Became Death 05. Priest 06. Disclosure Of Sin 07. Kneel Before Order 08. Perverse Icon 09. BRF 10. The Roach
VISTA CHINO est un groupe de rock américain formé en 2010 par le chanteur John Garcia, le batteur Brant Bjork et le bassiste Nick Oliveri. Ces noms ensemble doivent vous dire quelquechose puisqu’ils ont tous fait partie de KYUSS. Ajoutez à cela le guitariste Bruno Fevery (le statut d’Oliveri reste sujet à caution) et vous obtenez la nouvelle incarnation de KYUSS LIVE !. Suite à un procès avec Josh Homme et Scott Reeder, les américains ne peuvent plus utiliser leur ancien nom. Le choix a donc été fait de renommer le groupe VISTA CHINO. Tout cela n’est qu’affaire de gros sous, les fans y retrouvent leurs petits.
Avec un ADN comme celui-là, vous devinez que la musique proposée de s’apparente pas à du polka métal symphonique. Les inventeurs du Stoner/Desert Rock enfoncent le clou à travers ce nouvel album, Peace. Les riffs de guitares sont impressionnants de puissance et de feelings et les américains font feu de tout bois côté créativité. Dès les premières notes de « Dargona Dragona » les fans seront ravis. Tous les éléments pour un festin sont en place : guitares sous-accordées, le timbre de voix si particulier de Garcia, la basse lourde et vrombissante à souhait et ces passages psychédéliques venus de nulle part. Cela sonne roots et old-school malgré un son limpide et très rentre-dedans. Le vent du désert balaye les visages et personne ne peut résister à la tempête à venir. Le petit côté inquiétant est toujours bien présent et donne encore plus de corps à la musique proposée. Il est impressionnant de voir à quels points trois mecs super doués peuvent dégager un feeling et un groove admirable. Je suis d’être un grand fan de cette scène Stoner/Desert Rock mais il faut savoir s’incliner devant tant de savoir-faire. Peace se termine en apothéose par une pièce de choix, un titre fleuve de plus de treize minutes nommé « Acidize… The Gambling Moose ». Les dernières résistances ne pourront qu’être alors balayées et les plaines de l’Arizona ou du Nouveau-Mexique s’imposeront à tous. Bien que moins connu et « décoré » que ces deux comparses, Bruno Fevery fait à nouveau la preuve de sa grande classe.
L’héritage de KYUSS semble être entre de bonnes mains avec VISTA CHINO et sonne mieux que jamais. Certains crieront au passéisme, les autres prendront leur pied. Choisissez votre camp.
Oshyrya (8,5/10)
Site officiel
FaceBook Officiel
Napalm Records / 2013
Tracklist (50:48 mn) 01. Good Morning Wasteland 02. Dargona Dragona 03. Sweet Remain 04. As You Wish 05. Planets 1&2 06. Adara 07. Mas Vino 08. Dark and Lovely 09. Barcelonian 10. Acidize… The Gambling Moose