Décidemment, la mode des reformations ne touche pas que les groupes rock cultes mais impacte aussi la scène underground. KEEN EYED représente un bon exemple même si cela ne représente bien sûr qu’un buzz très relatif au sein d’un quarteron de spécialistes collectionneurs. Le groupe est né à Trieste en Italie en 1985 et propose alors un classic rock des années 70/80 dans différents clubs de leur ville d’origine. Ils enregistrent en 1988 et 1989 deux démos, Metal Rain et The Whip. Et c’est tout avant que la formation ne splitte en 1991. Vous comprenez donc que la reformation en 2006 ,e provoque pas l’hystérie des foules, deux démos, même favorablement appréciées à l’époque ne risque pas de générer une attente folle. Bref, voici donc Reflection un album complet qui fait suite à Labyrinth, une démo cinq titres de 2011.
Après une intro planante et énigmatique aux claviers, KEEN EYED rentre dans le vif du sujet via « She’s the Devil » un mid-tempo qui laisse entrevoir l’orientation et le talent des transalpins. Assez varié ce titre continue d’inscrire le groupe dans la veine d’un DEEP PURPLE par exemple avec ici et là quelques touches progressives distillées par Riccardo “Ricky” Scarantino derrière ses claviers. Techniquement assez convaincant, KEEN EYED couvre toute la palette rock, du speed « Problems Behind » à la balade « You Make Me Feel, I Belong to You ». Malheureusement cela sonne assez maladroit et la majorité des chansons manque d’énergie et d’attrait. L’auditeur risque de s’assoupir à l’écoute de Reflection, il manque un gros zeste pour faire la différence et capter l’attention de façon continue. Les chansons les plus réussies restent de loin celle où l’empreinte progressive est la plus marquée comme « Labyrinth ». A trop vouloir proposer un menu varié, KEEN EYED se disperse et ne convainc dans aucun genre. C’est loin d’être mauvais mais face aux sorties incessantes les italiens ne font pas le poids.
Oshyrya (5,5/10)
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Autoproduction – Rock N Growl Promotion / 2013
Tracklist (60:11 mn) 01. Dream PT 1 02. She’s the Devil (feat. Alex Zarotti) 03. The age of reason 04. Fishing dreams 05. You make me feel, I belong to you 06. Labyrinth 07. Lovely hell 08. Problems behind 09. Scent of feelings 10. Hold me tonight 11. A love token in the dark 12. Dream PT 2
Un esprit bienveillant m’anime à la réception de ce nouvel album des finlandais de TURISAS. Ce cru 2013 s’annonce pleins de promesses après le très réussi Stand Up And Fight en 2011. Le groupe power/folk métal apporte une fraicheur et un enthousiasme communicatif. Et puis le côté over the top et grandiloquent d’un « The March Of The Varangian Guard » ne peut que faire mouche et faire battre notre petit cœur guerrier. Tout le côté peinture de guerre rouge et noire fait partie du gimmick et draine un large public aux concerts de TURISAS.
La pochette est assez décevante, très basique et loin des beaux dessins proposées auparavant. Si la déception s’arrêtait là, ce ne serait qu’une péripétie sans importance mais l’écoute de cette cuvée 2013 jette un froid. La patte spécifique des finlandais est bien présente mais tout sonne plat et assez ennuyeux. Le premier single « Ten More Miles » est sympathique mais ne casse pas non plus des briques. Mais il faut attendre le septième titre pour ce disque prenne un peu des couleurs. Le refrain et la simplicité du riff de « The Days Passed » fait renaître un peu de lumière. Sinon que c’est triste, les finlandais semblent tourner en rond et nous réservent encore et encore les mêmes plats. La souffle épique et puissant de Stand Up And Fight semble avoir déserté le champs de bataille. TURISAS semble avoir joué la facilité et joue en mode pilote automatique. Les mélodies manquent de tranchant et d’attrait, les chœurs et les orchestrations tombent à côté et l’auditeur en vient à regretter la maestria du passé. Mathias Warlord Nygård ne ménage pas ses efforts, en chant clair ou hurlé mais il ne réussit pas à insuffler une âme à ces chansons. Et le côté folk est bien discret en dehors des quelques orchestrations.
Turisas2013 n’est pas mauvais mais simplement passable, sans relief. Peut-être attendait-on trop des finlandais après une excellente cuvée 2011. Tous les ingrédient ont beau être présents, le plat final est raté. Le plus rageant est de savoir que le potentiel du groupe est là mais TURISAS a joué petit bras. Une vraie déception.
Oshyrya (06/10)
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Century Media / 2013
Tracklist (41:46 mn) 01. For Your Own Good 02. Ten More Miles 03. Piece by Piece 04. Into The Free 05. Run Bhang-Eater, Run! 06. Greek Fire 07. The Days Passed 08. No Good Story Ever Starts With Drinking Tea 09. We Ride Together
Robin Beck est une artiste de l’ombre, vous la croisez régulièrement si vous êtes amateurs de Hard FM/AOR sans trop le savoir et sa carrière solo n’est connue des plus pointus d’entre vous. Pourtant son premier album, Sweet Talk, date de 1979 ! Elle se produit souvent des spectacles du genre Rock Meets Classic ou LEGENDS Voices of Rock mais elle reste dans l’ombre des grands noms comme Joe Lynn Turner (ex RAINBOW/DEEP PURPLE) et Bobby Kimball (ex-TOTO). Signalons qu’elle est mariée à James Christian d’HOUSE OF LORDS. Après The Great Escape publié en 2011 voici Underneath, la suite des aventures de la belle. Entourée de son mari bien sûr et de sa fille pour quelques chœurs, Robin Beck a su aussi faire appel à une belle brochette de compositeurs pour mener à bien ce nouvel opus. Bien que restant dans cette veine AOR, la présence de multiples auteurs apportent une belle variété au sein des chansons proposées. Les très rock et catchy « Wrecking Ball » et « Perfect Storm » côtoient ainsi les plus profonds et doux « Burnin Me Down » (en duo avec son mari) et « Underneath ». Ce dernier titre en particulier est une petite merveille, d’une grande sensibilité. Robin est une chanteuse très douée avec une capacité à exprimer énormément d’émotions à travers sa voix. Au petit jeu des comparaisons, elle serait un mélange entre Pat Benatar et Lita Ford, rien de moins.
Nous trouvons vraiment à boire et à manger sur Underneath est c’est loin d’être un défaut. Toute la palette d’émotions est présente et donnerait un vrai plaisir à tout amateur d’AOR efficace et finement ciselé. Il ne reste pas tant que cela de « Queen of Rock » comme Robin Beck, ne boudons pas notre plaisir !
Oshyrya (7,5/10)
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HMMR Records – Cargo Records – Rock N Growl Promotion / 2013
Tracklist (42:23 mn) 01. Wrecking Ball 02. Aint That Just Like Love 03. Sprain 04. Underneath 05. Catfight 06. Check Your Attitude 07. Burnin Me Down 08. Perfect Storm 09. Ya Can’t Figth Love 10. I Swear The Nights 11. Follow You
Décidemment, la mode des reformations ne touche pas que les groupes rock cultes mais impacte aussi la scène underground. KEEN EYED représente un bon exemple même si cela ne représente bien sûr qu’un buzz très relatif au sein d’un quarteron de spécialistes collectionneurs. Le groupe est né à Trieste en Italie en 1985 et propose alors un classic rock des années 70/80 dans différents clubs de leur ville d’origine. Ils enregistrent en 1988 et 1989 deux démos, Metal Rain et The Whip. Et c’est tout avant que la formation ne splitte en 1991. Vous comprenez donc que la reformation en 2006 ,e provoque pas l’hystérie des foules, deux démos, même favorablement appréciées à l’époque ne risque pas de générer une attente folle. Bref, voici donc Reflection un album complet qui fait suite à Labyrinth, une démo cinq titres de 2011.
