Archive for septembre, 2013

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01. Pourrais-tu nous présenter le groupe et ses membres ?

Salut à tous, nous sommes THE ANSWER un groupe de rock originaire d’Irlande du Nord. Nous existons depuis 2000 et avons déjà publié trois albums et le quatrième, New Horizon, arrive dans quelques semaines chez Napalm Records. Nous sommes quatre dans le groupe: Paul Mahon à la guitare, Michael Waters à la basse, James Heatley à la batterie et moi Cormac derrière le micro.

 

02. Que peux-tu nous dire des sessions d’enregistrement de New Horizon ?

Pour la première fois nous nous sommes tous réunis avec le producteur et nous avons vraiment décidé vers quelle direction nous voulions aller. L’idée était vraiment de faire appelle notre spontanéité et de ne pas ajouter encore et encore des couches ou de trop retravailler telle ou telle partie. Nous avons frustré notre guitariste en lui demandant d’aller à l’essentiel sans faire des dizaines de prises. Même chose pour moi, j’ai dû me restreindre et ne pas essayer des dizaines de choses et faire encore et encore des prises. Et nous sommes très heureux du résultat. New Horizon est très concentré, pas de fioritures ici.

Nous avons composé beaucoup plus et de bonnes chansons mais elle ne concordaient pas avec le reste. Dès le début nous avions cette clarté, cette vision limpide d’où nous voulions aller. Toute la période de composition a dû durer environ trois mois ce qui n’est pas tant que cela. Le studio se trouvait dans une petite ville de la campagne anglaise et donc nous n’avions que très peu de distraction. Nous y sommes restés deux semaines et demi ce qui à nouveau est très court et nous faisions environ vingt-cinq prises par jour. Nous voulions capturer la magie entre nous. Tout a été enregistré complément en live avec un son très brut. Pour cela nous avons dû même nous frustrer. Nous n’avons pas laissé le temps à Paul de faire de multiples essais d’overdubs avec des tas de guitares différentes. De mon côté aussi nous n’avons pas voulu prendre le temps de composer de subtiles chœurs ou d’ajouter des couches les uns aux autres. Nous sommes un quatuor et nous nous sommes concentrés sur nos points forts. Nous voulions faire un disque heavy à même de parler aux gens en conservant une forte intensité du début à la fin.

 

03. Avez-vous ressenti de la pression au moment de composer puis d’enregistrer ce quatrième album ?

Oui bien sûr. Les artistes d’en défendent parfois mais il y a systématiquement de la pression. Surtout au début, quand rien n’existe encore. Et puis tu t’y habitues et surtout tu la rejette loin de toi car tu comprends que cela peut te faire couler et distraire ta créativité. Il faut se libérer de ces chaines et ensuite tu peux prendre du plaisir à créer de la musique. C’est si intense et une telle satisfaction à la fin de la journée. C’est génial de se coucher sachant le devoir accompli en ayant écrit une chanson.

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04. Quel niveau de préparation avez-vous quand vous entrez en studio ? Tout est prêt ?

Cela dépend. Pour cet album, « Speak Now » a été écrit en studio. Les autres étaient bien avancés. Nous avions l’intention d’enregistrer douze titres et de n’en conserver que dix et finalement nous en avons enregistrés treize pour n’en conserver que dix. Nous savions que nous n’aurions qu’un temps de studio limité donc nous avons mis les bouchées doubles au niveau de la pré-production. En fait nous avons passé plus de temps en préproduction qu’en studio. Ainsi nous avons pu nous assurer de donner en studio un bon son à Paul ou un son de batterie adapté ou un super son de basse.

 

05. Avez-vous particulièrement travaillé sur le section rythmique sur cet album ?

La basse sonne mieux que jamais… Oui tu as raison, comme je le disais, tous nos chansons cette fois-ci ont été construite autour du groove et donc la section rythmique basse/batterie a constitué notre fil conducteur. Cela a été délibérément mis en avant. Cette base était prête avant que nous laissions Paul s’amuser et ajouter des couches.

 

06. New Horizon est un album assez court (38 minutes). Peut-on espérer des titres bonus ou des éditions limitées ?

En tout nous avons composé environ vingt chansons et nous en avons finalement enregistré treize. Les chansons enregistrées qui n’apparaissent pas sur l’album ne sont pas perdues, je te rassure : elles apparaîtront sous forme de divers bonus, pour le marché japonais, ou pour la version commercialisée via iTunes. Il existe tant de version désormais… Nous les avons travaillées avec le même soin que les autres, elles ne sont pas d’une qualité inférieure et nous en sommes aussi très fiers. Nous y avons investis autant de temps pour que les dix sélectionnées pour l’album. A nouveau, nous voulions dès le départ n’enregistrer que dix chansons, chacune de moins de quatre minutes. Un seule dépasse ce cette durée : « Call Yourself a Friend ». Avec elle nous nous sommes accordés une facilité et avons choisi de déployer nos ailes. Le label nous a demandé contractuellement de fournir quarante minutes de matériel inédit et à la fin la durée de 38 minutes a été un peu un point chaud à la fin. Mais à la fin ils ont compris ce que nous avions voulu faire et tout s’est arrangé. Merci à eux pour cela.

 

07. J’ai le sentiment que avez décidé de remettre à l’honneur avec cet albums vos racines seventies alors que vos précédents opus s’appuyaient plus sur le rock des années 80. Partages-tu cet avis ?

Je ne suis pas d’accord avec toi, je trouve même que c’est le contraire. Cela voudrait dire que cet album est ancré dans le passé et ne propose de la musique d’aujourd’hui. Bien sûr nos racines sont profondément ancrées dans le rock des décennies précédentes mais pour moi cet album sonne plus moderne que jamais avec de super chanson. C’est un véritable album de 2013 et nous avons travaillé dur pour creuser notre propre niche. Et Pour moi cela sonne frais et original.

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08. Quel message doit-on lire à travers la pochette de l’album ?

Comme tu le sais cette pochette est l’œuvre du célèbre Storm Torgerson. Ils est connu pour d’innombrables pochettes de disques, en particulier pour PINK FLOYD. La pochette st toujours importante pour nous, elle doit être le reflet du disque. Nous en discutions en studio avec les représentant de notre label et dans le discussion, quelqu’un a dit qu’un visuel de Torgenson serait idéal pour New Horizon. Nous en avons plaisanté en imaginant pas que cela soit possible mais le représentant de Napalm Records nous a dit : « je m’en occupe, on va voir ». Après quelques semaines il nous rappelle et nous confirme que Storm a écouté notre album et qu’il accepte le boulot. Tu imagines notre joie. Il a travaillé avec des groupes mythiques et savoir que notre musique a éveillé quelque chose en lui nous a rendu très fiers. Il a commencé à travailler et à nous envoyer différents concepts grâce aux dessins qu’il réalise. Nous avons beaucoup discuté et la musique l’a beaucoup inspiré.

Nous avons dû faire un choix mais chacun de nous préférait une proposition différente. Finalement, cet homme à la tête en forme de cage à oiseau nous a séduite et le projet a été a lancé. Je dois dire que c’était mon projet préféré. Et nous sommes enchantés du résultat. Apprendre quelques semaines plus tard sa mort nous a rendu très triste. Nous sommes un des derniers groupes pour lequel il a travaillé et nous faisons désormais partie d’une grande famille des groupes illustrés par Storm Torgeson.

 

09. Quel est ce nouvel horizon pour THE ANSWER ?

Cet album est un nouveau chapitre pour nous, le début d’une nouvelle page de notre histoire. Le changement de label fait partie de cette évolution. Cela faisait longtemps que Napalm Records nous suivait et voulait nous signer. A la fin de la tournée précédente nous voulions autre chose, plus d’enthousiasme. Ils sont venus nous voir, nous avons beaucoup discuté et l’envie était commune. Ils étaient très motivé et cela nous a séduit. Et puis c’est un label en plein développement avec de belles promesses. Ils viennent d’avoir un numéro un en Allemagne le mois derniers ! (NDLR : POWERWOLF).

 

10. Quelles sont vos principales influences et es-tu amateur de groupes contemporains ?

Cela dépend de mon humeur. Je ne plonge pas naturellement vers les groupes actuels et plus modernes mais si l’un de mes amis ou l’un des membres du groupe me dit que je devrais essayer tel ou tel album, j’y vais volontiers. En ce moment j’écoute une palette très large de la production musicale des cinquante dernières années. Dans ma voiture j’écoute des trucs des années 70 et des années 90 comme les SMASHING PUMPKINS, THERAPY? Ou RAGE AGAINST THE MACHINE. Un groupe comme MUSE par exemple mérite le succès qu’il rencontre: ils proposent une musique assez originale…

 

11. Avec du recul comment perçois tu votre carrière ? (acclamés par les critiques mais encore souvent inconnu du grand public) ?

Que veux-tu y faire ? Nous faisons de notre mieux, nous proposons je crois de la très bonne musique, nous tournons autant que possible. Nous ne pouvons faire plus et il faut alors espérer que le vent tourne. Nos apparitions auprès de groupes prestigieux nous ont aidé à nous faire connaître et nous continuons à nous développer et à toucher plus de fan. J’espère que ce sera encore le cas avec New Horizon. En tant cas nous sommes fiers de notre travail.

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12. Quelles sont vos attentes pour à court et moyen terme ?

Notre avenir signifie surtout de beaucoup de concerts dans les mois qui viennent. Après la sortie de l’album nous allons multiplier les dates, en Europe bien sûr mais également au Japon et en Amérique du Nord. Tout cela s’annonce fantastique et très excitant. L’été prochain se sera le tour des festivals d’été en Europe donc l’année à venir nous servira surtout à promouvoir New Horizon. Nous espérons que cela servira de plateforme pour nous catapulter vers un niveau supérieur. Nous sommes un groupe ambitieux, nous avons encore faim et nous voulons nous imposer. Nous pensons que nous sommes un groupe de rock aussi bon voir meilleur que tous les autres. Nous méritons de jouer de grandes salles devant de grandes foules. Nous croisons les doigts.

 

Comme d’habitude, le questionnaire Métal Chroniques pour conclure cette interview: 01.

Quelle est ta chanson favorite ?

« Today » par les SMASHING PUMPKINS

 

02. Premier album acheté ?

BON JOVI Slippery When Wet

 

03. Dernier album acheté ?

BIFFY CLYRO Opposites

 

04. Quel est ton juron favori ?

Ballex (NDLR: version du mot anglais “bollocks” en Irlande)

 

Tous nos remerciements à Olivier Garnier (Replica Promotion)

 

Chronique de l'album ici

Site internet

Taberah – Necromancer

oshy_22092013_TaberChose assez peu commune, TABERAH est un groupe originaire de Tasmanie. Je pourrais faire mon encyclopédie de service mais je dois bien avouer avoir vérifié sur Wikipédia pour savoir si cette contrée était un pays à part entière ou un territoire australien. Les plus éduqués d’entre vous savent qu’il s’agit de la deuxième proposition. On se dit donc un groupe de rock/métal en provenance d’Australie… cela ouvre quelques pistes quant au genre de musique proposée. Créé en 2004 le quatuor a déjà quelques faits d’armes à son actif : deux démos, un EP et un album, The Light of Which I Dream, en 2011. L’heure de gloire est venue en 2001 quand Lemmy Kilmister himself choisit le groupe pour assurer la première partie de MOTORHEAD pour le show de Sydney. Ce deuxième opus, Necromancer, a été mis en boite sous la supervision de Stu Marshall (EMPIRES OF EDEN) qui a aidé ses compatriotes a atteindre un nouveau palier.

Dans une veine heavy/power métal, les australiens proposent un cocktail mêlant à la fois puissance et finesse. Les riffs tombent justes et les brûlots s’enchainent sans temps mort. Difficile de résister et de ne pas secouer la tête à l’écoute d’un « 2012 » ou d’un « Burning In The Moonlight » assez bluffant. Les chœurs sur les refrains donnent une force et une ampleur enthousiasmante. Les australiens font le preuve qu’ils sont loin d’être des manchots au niveau technique en nous régalant tout au long de l’album. La paire de guitaristes Myles « Flash » Flood et Jonathon B s’en donnent à cœur joie pour notre plus grand plaisir. Nos amis ne sont pas allés très loin chercher leurs influences, ils ont su intelligemment d’abreuver auprès des maîtres du genre.

L’auditeur rencontrera ainsi selon les chansons IRON MAIDEN, AC/DC, THIN LIZZY, QUEEN ou encore BLACK SABBATH. Avec de telles références bien digérées, TABERAH éclabousse de sa classe. Jonathon B (oui encore lui) propose une très belle prestation derrière le micro et réussit avec talent à impulser une dose d’énergie supplémentaire à ces chansons. Et son timbre de voix parfois proche d’un James Hetfield ne gâche rien.

Si vous êtes amateurs de bon, très bon rock/heavy-métal nous pouvons parier que vous adhérer à la musique des australiens de TABERAH. Rien de bien nouveau sous le soleil mais un enthousiasme et un talent qui font franchement plaisir. Avec ses refrains accrocheurs, Necromancer à de quoi faire headbanguer de longues heures. Des tournées en Australie, en Europe et aux USA s’annoncent pour le groupe. C’est tout le mal que nous leur souhaitons.

Oshyrya (08/10)

 

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Dust on the Tracks Records – Rock N Growl Promotion / 2013

Tracklist (52:51) : 01. 2012 02. Dying Wish 03. Burning In The Moonlight 04. Necromancer 05. Warlord 06. Don’t Say You’ll Love Me 07. For King And Country 08. One Goon Bag Later 09. The Hammer Of Hades 10. My Dear Lord Bonus Track: 11. Burn

oshy_22092013_Hollo_HazOn pourra dire bien des choses sur HOLLOW HAZE mais cette fois-ci ils auront vraiment fait le maximum pour mettre tous les atouts de leur côté. Malgré douze ans de carrière et quatre albums à leur actif, les italiens restent un groupe assez peu connu. Avec Countdown to Revenge, les transalpins sortent l’argenterie : Fabio Lione (RHAPSODY) arrive derrière le micro, le mixage de l’album est assuré par Sascha Paeth aux Gate Studios de Wolfsburg et les transalpins ont fait appel à Rick Altzi (MASTERPLAN, AT VANCE) pour faire une petite apparition sur un titre. Ils passent aussi de la petite écurie Bakerteam à la grande sœur Scarlet Records. Tout cela a dû leur coûter bonbon, espérons que le jeu en vaille la chandelle.

Après l’écoute on reste sur un sentiment mitigé et il faudra encore du temps pour vraiment tranché la question. Il est évident que HOLLOW HAZE a franchi un nouveau cap avec ce cinquième album. Les chansons restent dans la veine speed métal mélodique mais on sent les italiens encore plus appliqués que d’habitude, cherchant vraiment à ne proposer que la substantifique moelle pour chacune des chansons. Alex "Ramon" Sonato le chanteur précédent ne déméritait pas mais Fabio Lione le surpasse de la tête et des épaules. Sa palette est plus large et il sait faire face au calme ou à la tempête. Avec des styles très similaire et la voix de Lione, difficile de ne pas penser à un VISION DIVINE. On ne retrouve bien sûr pas ici la patte caractéristique d’Olaf Thörsen mais Nick Savio ne chasse pas dans des fourrés très éloignés de son compatriote. Un soin particulier a été apporté aux orchestrations pour donner un souffle épique à la musique proposées. Les nappes de claviers sont nombreuses et Simone Giorgini (Antarktica and The Wintermoon Orchestra) a beaucoup œuvrer pour donner le plus d’impact possible à ces couches mélodiques supplémentaires.

Avec de tels atouts présents dans leur jeu, on pouvait espérer qu’HOLLOW HAZE remporte aisément la partie. Cet album ne manque pas de qualité mais nous pouvions en demander plus. Les italiens sont restés un peu trop sages pour vraiment impressionner. Il faut attendre la dernière chanson, « Countdown To Revenge » au souffle épique et « rhapsodien » pour vraiment prendre son pied. Espérons que la présence de Lione sera pérenne afin que les italiens haussent encore leur niveau de jeu pour la prochain album.

Oshyrya (07/10)

 

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Scarlet Records / 2013

Tracklist (55:20 mn) 01. Room 212 (Intro) 02. Watching In Silence 03. Still Alive 04. No Rest For The Angels 05. Life Has No Meaning 06. We Must Believe 07. The Answer 08. Il Tempo Del Fuoco 09. A Fading Angel’s Life 10. Countdown To Revenge 11. The Gate To Nowhere…