383927There are a lot of surprises here, but I think it's gonna be a record that's gonna help the black metal movement perhaps find a new way for the future.
Satyr


SURPRISE it sucks !
Mister Patate

Satyr se voyait déjà en nouveau berger du Black Metal, guidant fièrement le troupeau dans une nouvelle voie, vers de nouveaux horizons. Si cet album éponyme est l’avenir du Black Metal, je préfère encore me mettre au Deathcore. Car oui, Satyricon (l’album) est une amère déception, le genre d’albums qui fait grincer des dents, a fortiori lorsqu’on le compare (et c’est inévitable) avec les efforts précédents. Le déclin amorcé sur The Age Of Nero se confirme encore, à tel point que le groupe semble prêt à rendre les armes… ou à assumer pleinement son statut de fer de lance de la Black Pop.

Après une intro mollassonne, « Tro og Kraft » débute l’album en pétard mouillé. C’est à peine si on dodeline de la tête tant le propos est peu énergique, et ce ne sont pas les morceaux suivants qui vont relever le niveau. Le niveau est faible, douloureusement faible pour un groupe qui a, rappelons-le, pondu in illo tempore un Nemesis Divina qui frôlait le génie et, plus récemment, un Volcano qui avait été marqué par un son plus éloigné des débuts, mais aussi et surtout par un punch et une énergie débordantes. Il faut attendre les 6e et 7e plages pour retrouver un faible sursaut d’orgueil, deux morceaux un poil plus vicieux… à moins que cette impression ne vienne d’un « Phoenix » où Satyricon unit ses forces avec le chanteur du groupe de rock Madrugada qui se la joue crooner pour ménagères de moins de 50 ans. Merde, on dirait du Ghost qui aurait copulé avec Depeche Mode pour le côté ténébreux ! Enfin, et c’est peut-être le plus décevant, « Natt », le morceau de fin inutile, la conclusion en queue de poisson d’un album poussif. Par le passé, Satyricon avait conclu ses albums par quelques grands morceaux de bravoure (« To The Mountains », bordel, « To The Mountains » !). Ici, il semble ne même pas prendre la peine de clôturer son méfait et part sur la pointe des pieds.

Amis du Black Metal, si vous cherchiez votre déception de l’année, ne cherchez plus, elle s’appelle Satyricon.

Mister Patate (2/10)

 


Contre-avis

Une fois la tournée Age of Nero achevée, Sartyr nous avait mis en garde : désormais rien ne serait plus comme avant. Il était temps pour Satyricon de faire un break, de se reconstruire, de repenser groupe et musique.

Le duo norvégien touchait alors un nouveau public, devenait plus accessible et se fondait avec talent dans une identité Black’n’roll. Après cinq ans de tergiversations, arrive donc cet album éponyme : Satyricon
 
Ce huitième opus est une œuvre courageuse dont on louera, ou non, l’audace. Satyricon prend avec ce dernier le risque de s’aliéner une bonne partie de ses fans. C'est un album atypique. Il ne ressemble en rien à ses prédécesseurs : plus lent, plus posé, il peut être, pour certains, plus compliqué à digérer. Mais Satyricon impressionne par son obstination à aller là où on ne l’attend guère. Sans se renier pour autant (« Necrohaven », « Ageless Northern Spirit »). Qui aurait pensé un jour voir le groupe s’accoquiner avec Sivert Høyem, ex-chanteur de Madrugada, pour accoucher d’un superbe « Phoenix » aux accents goth-rock ? Qui aurait pensé que Satyr et Frost allaient faire autant de concessions pour rendre leur musique abordable ? Pas grand monde.
 
Au final, il faut prendre cet album pour ce qu’il est : une formidable transition, une prise de risque insensée d’un groupe établi. Satyricon nous ouvre un horizon infini de possibilités musicales. Certains adoreront, d’autres détesteront, mais au final, ce n’est que de la musique. La musique d’un groupe libre.
 
Nico (8/10)

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Roadrunner Records / 2013

Tracklist (51:22) 1. Voice of Shadows 2. Tro og Kraft 3. Our World, It Rumbles Tonight 4. Nocturnal Flare 5. Phoenix 6. Walker Upon The Wind 7. Nekrohaven 8. Ageless Northern Spirit 9. The Infinity of Time and Space 10. Natt