oshy_05102013_Hum_Improv_ProceLe patron du label italien Memorial Records est un mec très professionnel et absolument adorable mais quand je reçois un nouveau disque de sa part, je ne peux m’empêcher de ressentir une petite inquiétude. Bien souvent, la chronique de ses artistes s’avère être un défi vu les genres musicaux abordés. Le nouvel opus de HUMAN IMPROVEMENT PROCESS rentre dans cette catégorie puisque les italiens proposent un death métal expérimental pas piqué des hannetons. Rien qu’à avoir la pochette organique et un peu glauque on devine que les minutes qui viennent vont être douloureuses pour nos conduits auditifs. Les « brutasses » de la rédaction (le correcteur orthographique de Word me propose « broutasses », c’est quoi ça ?) , Mister Patate ou notre nouvelle partenaire de crime, Lisa, serait ravis d’avoir un moment d’intimité avec les transalpins j’en suis sûr…

Le groupe est né courant 2010 à Modène en Italie. Ils comptent déjà deux EP à leur actif: S.T.A.R.S en février 2011 et In Cristalline Worlds Beyond en 2012 de retour d’une belle tournée en Russie et en Ukraine. L’été dernier, HUMAN IMPROVEMENT PROCESS signe avec Memorial Records pour un premier album que voici.

Ma tranquillité d’esprit durera exactement une minutes et trois secondes soit le temps de la sympathique intro instrumentale et atmosphérique de Deafening Dissonant Millennium. Dès les premières secondes de « Deafening Dissonant Millenium », le chanteur Stefano Sebastio se plait à me labourer les oreilles avec ses hurlements et ses éructations. Le plus étonnant c’est que la mayonnaise prend plutôt bien malgré la violence du propos. HUMAN IMPROVEMENT PROCESS réussi l’exploit de mêler intelligemment brutalité et mélodie, quelques riffs bien sentis m’ont accroché l’oreille tout au long de ces quarante-deux minutes. A travers des chansons courtes, directes et consistantes, les transalpins surprennent agréablement. Pour peu que l’on accepte une certaine dose d’extrême, un « Empty Eyes » par exemple avec son refrain en chant clair pourrait plaire à une bonne partie des métalleux.

Pour un premier album, Stefano, Fabio, Marcello, Francesco et Alessandro ont fait du bon boulot et peuvent être fiers des efforts consentis pour composer et enregistrer Deafening Dissonant Millennium. Cela vaut le coup d’y jeter une oreille vous pourriez être agréablement surpris.

Oshyrya (07/10)

 

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Memorial Records / 2013

Tracklist (41:45 mn) 01. Jenova 02. Deafening Dissonant Millenium 03. Erase 04. Empty Eyes 05. Our Last Pieces Of Sanity 06. Artificial Savior 07. Materioscura 08. Architecture Of A Dying Sun 09. The Process 10. Ethereal 11. The Deepest Oblivion