DIE KRUPPS où le cliché d’une musique électro pas très maligne et franchement et pas très excitante. Voici le cliché très largement répandu concernant le musique proposé par les allemands. Et même en tenant compte de la mauvaise fois de ceux qui aiment dénigrer, il faut bien se rendre à l’évidence, ce n’est pas complétement faux. Rappelons que DIE KRUPPS est un groupe allemand d'electronic body music (EBM) ayant évolué vers le métal industriel et qui a été fondé en 1980 par Jürgen Engler et Bernward Malaka. Malgré ses trente-trois ans de carrière, les allemands, à travers ce nouvel album, The Machinists of Joy, ne risquent pas vraiment de susciter l’enthousiasme des foules. Avec tout le respect que l’on doit avoir pour le groupe, le point d’orgue de leur carrière reste pour moi le Tribute to Metallica où sont repris des titres des américains avec leur propre style et aux sonorités uniquement électroniques. Avec de bonnes chansons à l’origine, il était quand même difficile de se vautrer.
Als wären wir für immer (chronique ici) en 2010 avait susciter pas mal d’espoir bien vite doucher par la sortie d’un premier single, Risikofaktor bien pâle (chronique ici), pour annoncer ce nouvel album. Et bien la mise en bouche était bien du nouveau du menu et ce disque m’a laissé franchement sur ma faim. Tous les clichés électro teutons sont bien présents ici, rythmes bourrins, mélodies peu inspirées et déjà entendues mille fois, chant grave et pas très fédérateur. Les titres manquent nettement d’attrait et l’auditeur peut légitimement rapidement s’ennuyer. Les fans en auront pour leur argent puisque ce disque joue la carte nostalgie à fond. Le titre même de l’album fait référence au hit du groupe « Machineries Of Joy »). Ces compositions pourraient être originaires des années 80 ou 90 sans que cela soit un scandale. Pourquoi pas, il est toujours amusant de retrouver la musique de son adolescence. Quelques rares titres sauvent l’album de l’anonymat comme « Part of the Machine » ou le bonus « Sans Fin » (/w Derniere Volonte) mais cela ne pèse pas lourd.
Oshyrya (05/10)
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Synthetic Symphony – SPV / 2013
Tracklist (70:38 mn) 01. Ein Blick zurück im Zorn 02. Schmutzfabrik 03. Risikofaktor 04. Robo Sapien 05. The Machinist of Joy 06. Essenbeck 07. Im falschen Land 08. Part of the Machine 09. Eiskalter Engel 10. Nocebo 11. Im Schatten der Ringe 12. BONUS: Nazis auf Speed 13. BONUS: Panik (/w Metal Urbain) 14. BONUS: Sans Fin (/w Derniere Volonte) 15. BONUS: Neue Helden (Leaether Strip remix) 16. BONUS: Industrie-Mädchen
NEVERSIN est un groupe de hard-rock progressif originaire de Padoue au nord de l’Italie. Décidemment, ce pays se positionne de plus en plus comme une force qui compte dans ce genre musical particulier. Il suffit de voir la pochette et le titre des chansons pour deviner que nos amis sont des geeks amateurs de films et littérature de science-fiction. A travers onze chansons et plus de quarante minutes de musique, ils abordent différents thèmes connus de la culture populaire (« Enterprise » ou encore « Kryptonite »). Cet album sort sous la forme d’un très beau Digipak, luxueux avec un livret de seize pages. Ils n’en sont pas à leur premier méfait puisqu’un premier album, éponyme, est sorti en 2010 chez Heart of Steel records.
Les ambitions de NEVERSIN ne sont pas gigantesques mais nous pouvons sans difficulté constater que le boulot est bien fait. Le cliché facile de la production pourrie pour les groupes made in Italy est désormais définitivement enterré, les technologies modernes permettant d’obtenir une production et un son correct sont désormais accessibles à tous. Le hard-rock progressif des transalpins est loin d’être désagréable, les mélodies sont sympathiques, bien jouées et la voix assez fluette et aigue de Filippo Benetton fait le reste. Ajoutez à cela quelques sonorités électroniques pour renforcer le concept de science-fiction et vous obtenez un joli cocktail. Des chansons comme « Planet Earth » ont de quoi faire leur petit effet. Etrangement, NEVERSIN a décidé de multiplier les chansons, la moitié d’entre elles tournant autour des deux minutes. L’auditeur pourrait ressentir une certaine frustration alors que certaines idées ou fil mélodique s’arrête abruptement alors que ces motifs auraient pu être plus largement développé. Heureusement que les quatre dernières compositions sont plus développées et laissent entrevoir le vrai potentiel des italiens.
Vous n’hurlerez pas au génie en écoutant Of Robots And Men mais vous passerez un bon moment. Sans faire de bruit, NEVERSIN propose un bon album à même de plaire à un large public. Quand le fond et le forme sont de qualités, nous ne pouvons que nous incliner.
Oshyrya (07/10)
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Underground Symphony / 2013
Tracklist (44 mn) 01. I 02. Violet 03. Planet Earth 04. The Star Watcher 05. Return To The Planet Of The Robots 06. Borg Fight 07. System Failure 08. Enterprise 09. Sons Of The Highlands 10. Ghostrider 11. Hit The Road 12. Kryptonite 13. Maybe It's Me (bonus track)
UNWISE est né en 2006 à Milan sous l’impulsion de deux amis de longue date Alessandro Codazzi et Roberto Pintus. Le projet prend définitivement forme avec l’arrivée de deux nouveaux membres, Mauro Colombo et Luca Zontini. Armés de bonnes intentions et passionnés de musique, les quatre transalpins commencent à travailler sur un album à même de représenter leur vision du rock/métal progressif idéal.
One est un album concept construit autour de l’évolution de la conscience humaine face aux tentations et aux pièges du monde moderne. Chaque chanson peut-être appréciée individuellement en tant qu’image sonore alors ou comme un tour aux côtés des autres compositions. UNWISE évolue entre rock et métal progressif, le propos restant dans l’ensemble assez doux quand même, les italiens n’hésitant pas à accélérer et durcir le ton quand cela s’avère nécessaire. Amateurs de musique complexe et de compositions à tiroirs, UNWISE ne se cache pas ses influences à la croisée des chemins entre FATES WARNING ET QUEENSRYCHE. Et effectivement l’écoute de One évoque évidemment ces deux groupes. Le premier contact avec la musique des italiens est assez aisée, très mélodique et une découvre écoute après écoute de nouvelles subtilités. A l’image d’une poupée gigogne, UNWISE, One recèle bien des couches et ne se laisse pas facilement découvrir. Le sens de la mélodie et la technique irréprochable des membres d’UNWISE surprend. L’album est nickel au niveau de la production et ils font déjà preuve d’une belle maturité. La gestation de cet album aura été longue et le jeu en valait la chandelle. Des chansons du calibre d’un « The Madding Crowd » étonne agréablement pour un groupe jeune comme UNWISE.
Amateurs de beautés progressives et des groupes cités ci-dessus, donnez sa chance à One vous pourriez-vous aussi tomber sous le charme des italiens.
Oshyrya (07/10)
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Autoproduction – PR Lodge / 2013
Tracklist (48:37 mn) 01. Intro (Chef Borruso) 02. R.E.M 03. The Vision 04. Safe&Sound 05. Cold Comfort 06. The Madding Crowd 07. A Place For Thoughts 08. Metamorphosis 09. Lulla-Buy 10. Shades of Doubt 11. One Way Out 12. Zero 13. One