oshy_19112013_Chron_ZerA la lecture de la biographie, il est trop facile de faire des vannes sur le patronyme d’Enrico Zavatta, le musicien à l’origine de ce groupe CHRONOS ZERO. Il aura fallu du temps que notre ami italien s’zentoure des bonnes personnes pour mener à bien son ambition. Il a trouvé ces perles rares en la personne de Federico Dapporto (basse) et Davide Gennari (batterie) fin 2012. Le groupe prend sa forme définitive avec le recrutement de Gianbattista Jan Manenti (LOVE.MIGHT.KILL) derrière le micro et de Giuseppe Rinaldi aux claviers. CHRONOS ZERO pouvait alors enfin prendre son envol via ce premier album, A Prelude Into Emptiness.

Dès les premières chansons le ton est donné et on s’aperçoit vite que les italiens ne sont pas des clowns (oui c’est nul désolé). Les transalpins ont fait le choix de s’orienter vers un métal progressif très agressif et très technique. Les mélodies sont complexes, les rythmes virevoltent et il est parfois assez complexe de suivre la route du groupe. A l’image des albums des années 80 ou 90, A Prelude Into Emptiness est un album concept ambitieux. A l’écoute de ces chansons, l’influence des SYMPHONY X, DREAM THEATER et NEVERMORE est assez évidente. Et il faut donc saluer le fait que les italiens soient loin d’être ridicules dans ce genre hyper concurrenciel qui ne permet aucune faiblesse sur le plan technique. Le voix agressif de Gianbattista Jan Manenti n’est pas non plus très éloigné d’un Russel Allen (SYMPHONY X). CHRONOS ZERO a fait l’effort de varier énormément son jeu et les compositions. Dans une tonalité toujours assez sombre et pesante, chaque chanson présente une autre facette du talent du groupe. Les italiens ne font pas dans le dentelle et les riffs tranchants s’enchaînent sans temps mort tout en conservant un côté très théâtral et cinématique. Tous n’est pas que vitesse et violence, quelques orchestrations ici et là quelques légères d’extrême via un chant hurlé assez discret donnent une vrai dimension visuel à A Prelude Into Emptiness. Les interventions derrière le micro des chanteuses Claudia Saponi (ABSYNTH AURA) et Sara Cusato (HYPERBOREAN) vont dans le même sens. Saluons la maîtrise technique assez remarquable de chacun des acteurs.

Pour terminer il faut souligner que le son est très bon et rend hommage à la précision de l’horlogerie de CHRONOS ZERO. Le tout est l’œuvre du producteur Simone Mularoni (DGM) lors de l’enregistrement de l’album aux Domination Studios de San Marino en Italie. Si vous aimez le métal technique et complexe et que prendre du temps pour découvrir un album touffu ne vous fait pas peur, A Prelude Into Emptiness est fait pour vous.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Bakerteam Records / 2013

Tracklist (65:08 mn) 01. Spires 02. Breath Of Chaos 03. Shadow’s Lair 04. Lost Hope, New Hope Pt.I 05. Lost Hope, New Hope Pt.II 06. The Creation 07. Sigh Of Damnation 08. Hearts Into Darkness 09. At The Gates Of Time (Hollowland’s Prelude) 10. Sorrowful Fate (The Composer’s Night Pt. III & IV)