Archive for novembre, 2013

oshy_19112013_Chron_ZerA la lecture de la biographie, il est trop facile de faire des vannes sur le patronyme d’Enrico Zavatta, le musicien à l’origine de ce groupe CHRONOS ZERO. Il aura fallu du temps que notre ami italien s’zentoure des bonnes personnes pour mener à bien son ambition. Il a trouvé ces perles rares en la personne de Federico Dapporto (basse) et Davide Gennari (batterie) fin 2012. Le groupe prend sa forme définitive avec le recrutement de Gianbattista Jan Manenti (LOVE.MIGHT.KILL) derrière le micro et de Giuseppe Rinaldi aux claviers. CHRONOS ZERO pouvait alors enfin prendre son envol via ce premier album, A Prelude Into Emptiness.

Dès les premières chansons le ton est donné et on s’aperçoit vite que les italiens ne sont pas des clowns (oui c’est nul désolé). Les transalpins ont fait le choix de s’orienter vers un métal progressif très agressif et très technique. Les mélodies sont complexes, les rythmes virevoltent et il est parfois assez complexe de suivre la route du groupe. A l’image des albums des années 80 ou 90, A Prelude Into Emptiness est un album concept ambitieux. A l’écoute de ces chansons, l’influence des SYMPHONY X, DREAM THEATER et NEVERMORE est assez évidente. Et il faut donc saluer le fait que les italiens soient loin d’être ridicules dans ce genre hyper concurrenciel qui ne permet aucune faiblesse sur le plan technique. Le voix agressif de Gianbattista Jan Manenti n’est pas non plus très éloigné d’un Russel Allen (SYMPHONY X). CHRONOS ZERO a fait l’effort de varier énormément son jeu et les compositions. Dans une tonalité toujours assez sombre et pesante, chaque chanson présente une autre facette du talent du groupe. Les italiens ne font pas dans le dentelle et les riffs tranchants s’enchaînent sans temps mort tout en conservant un côté très théâtral et cinématique. Tous n’est pas que vitesse et violence, quelques orchestrations ici et là quelques légères d’extrême via un chant hurlé assez discret donnent une vrai dimension visuel à A Prelude Into Emptiness. Les interventions derrière le micro des chanteuses Claudia Saponi (ABSYNTH AURA) et Sara Cusato (HYPERBOREAN) vont dans le même sens. Saluons la maîtrise technique assez remarquable de chacun des acteurs.

Pour terminer il faut souligner que le son est très bon et rend hommage à la précision de l’horlogerie de CHRONOS ZERO. Le tout est l’œuvre du producteur Simone Mularoni (DGM) lors de l’enregistrement de l’album aux Domination Studios de San Marino en Italie. Si vous aimez le métal technique et complexe et que prendre du temps pour découvrir un album touffu ne vous fait pas peur, A Prelude Into Emptiness est fait pour vous.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Bakerteam Records / 2013

Tracklist (65:08 mn) 01. Spires 02. Breath Of Chaos 03. Shadow’s Lair 04. Lost Hope, New Hope Pt.I 05. Lost Hope, New Hope Pt.II 06. The Creation 07. Sigh Of Damnation 08. Hearts Into Darkness 09. At The Gates Of Time (Hollowland’s Prelude) 10. Sorrowful Fate (The Composer’s Night Pt. III & IV)

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01. Tu reviens juste de la partie américaine du Hellish Rock Part II Tour. Comment cela s’est-il déroulé ?

C’était génial même si pour faire une tournée aux Etats-Unis tu dois te rendre de la côte est à la côté ouest et donc traverser le pays en donnant des concerts. Tu tombes souvent dans des clubs sombres et un peu pourris il faut bien dire car tu ne peux pas te permettre de jour sans concert. Donc certains jours il est plus difficile de trouver de l’enthousiasme quand tu vois où et dans quelles conditions tu devras donner le concert du soir. Mais nous le avons, c’est toujours comme cela aux Etats-Unis. Côte est et côté ouest sont géniales, ils existent de très belles villes comme Chicago entre les deux mais aussi de sacrés trous où tu fois jouer pour des questions de business. Maintenant pour être tout à fait honnête tu vis aussi de supers moments avec de supers concerts tous les deux ou trois dates car les fans sont géniaux et donc à la fin de la journée tu ne gardes que le positif et tu oublies le club de merde. On ne sait jamais mais cette fois-ci nous avons eu notre lot de concerts pourris.

 

02. Tu as été très occupé ces derniers mois avec le nouvel album d’HELLOWEEN et cette tournée mondiale. Comment as–tu trouvé le temps de travailler sur ce troisième album solo ?

Pendant la tournée mondiale. Les chansons étaient déjà prêtes avant de partie en tournées et je savais que les gars travaillaient dessus dans mon studio pendant que je tournais. Ils peuvent aller quand ils le souhaitent dans mon studio et ils enregistraient régulièrement. Certains ont un boulot à côté mais souvent pas à plein temps, trois ou quatre jours par semaine seulement. Et donc ils avaient le temps de régulièrement faire avancer l’album. L’un d’eux prépare des cocktails dans la semaine mais la situation est difficile sur l’île (NDLR : Tenerife) en ce moment et l’emploi est rare. Actuellement le chômage est à 60% pour les gens entre dix-huit et trente ans… C’est horrible en ce moment. J’avais emmené avec moi sur la route les pistes de batterie et avec les technologies modernes il n’est pas difficile d’enregistrer des guitares sur cette base pour ensuite les intégrer aux autres instruments en studio à mon retour avec le seul des amplis souhaités.

Désormais il est si facile d’échanger des fichiers que travailler de loin ne pose plus de problème. Sur ce disque nous avons cherché à obtenir un son très neutre pas trop brutal mais pas trop léché non plus. Et nous avons réussi à obtenir ce que nous voulions à travers un mélange d’amplis MESA/Boogie, lourd sans être doom et clair sans être trop faible. Les guitares font ce qu’elles doivent faire, elles donnent de la puissance sans tout écraser ni prendre le lead sur les autres instruments. C’était très important pour moi. Même chose pour le chant, je voulais un équilibre et pas qu’il soit mis particulièrement en avant. C’est une questions d’équilibre et de goût personnel et les garçons m’ont persuadé de trouver un son moins marqué et plus neutre. Pas un son très sec à la NICKELBACK et pas non plus un feeling années 80 bourré de reverb. Moderne sans trop l’être. Notre principal objectif était de ne pas surproduire le disque.

 

03. Pourquoi as-tu ressenti le besoin de donner un nouveau départ à ta carrière solo quatorze ans après la sortie de Done by Mirrors ?

Si on reprend l’histoire, juste après Done by Mirrors mais avons fait l’album The Dark Ride avec HELLOWEEN. Avec cet album j’ai eu le sentiment de devoir fournir onze chansons de mon cru, de ma propre création. Et après cet album je n’avais plus rien de disponible, j’avais tout utilisé pour The Dark Ride. Toute ma créativité a été englouti par la grosse citrouille. C’est bien sûr un honneur mais tout d’un coup tu te rends compte que tu n’as plus rien en banque et tu te demandes ce que tu fais maintenant. Et ce fut la même chose à nouveau pour l’album suivant en 2003 (NDLR : Rabbit Don't Come Easy). Et donc tu te dis, ok je suis maintenant le principal compositeur de ce groupe et je dois à chaque fois fournir six ou sept chansons. Et donc il ne restaient finalement que quelques bonnes chansons laissées de côté après chaque album. Il ne s’agit pas de titres médiocres qui n’avaient pas le standard d’HELLOWEEN mais de vrais très bons titres qui m’ont demandé bien du travail et qui avaient fait saigner mon cœur. J’aimais ces chansons mais elles ne s’adaptaient pas à HELLOWEEN.

Par exemple « Banker’s Delight » ou « Cock », malgré deux ou trois essais différents de production, en bossant dur, pour les adapter au style HELLOWEEN, ne passaient pas. Le style d’HELLOWEEN est spécifiques avec toujours de superbes parties de guitares alors que « Cock » a besoin d’un feeling plus brutal, presque plus simple et basique. Avec cet album solo nous voulions quelque chose de tout de suite accessible, le type de riff que tu peux jouer alors que tu viens de toucher une guitare et d’apprendre à jouer. Même chose pour « Banker’s Delight », le riff n’est pas si simple à jouer techniquement mais il sonne naturel. Comme pouvoir « Helloweeniser » ces chansons ? Cela ne fonctionne, quand tu complexifie et que tu accélères le rythme à la sauce HELLOWEEN tu perds toute la magie. Ce n’est pas mauvais mais la chanson est complétement différente. Sous cette forme elle est super alors que modifier pour HELLOWEEN elle deviendrait médiocre.

Donc année après année tu accumules des titres de qualité et soudain tu te retrouves avec douze chansons. Mais à cause de ce long processus tu as besoin de 10 ou 12 ans pour te constituer ton répertoire et le temps file entre tes albums solo.

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04. Pourquoi avoir choisi le nom de Bad Bankers et peux-tu nous expliquer le titre du disque Million-Dollar Haircuts On Ten-Cent Head ?

Le titre de l’album vient d’une expression des années 20, le siècle dernier. C’était une mode de croire aux Etats-Unis à cette époque-là que les gens riches étaient si stupides qu’ils payaient 20 dollars pour embellir une tête (la leur) qui ne valait pas plus de 10 centimes. Et à cette époque-là, vingt dollars représentaient une très grosse sommes d’argent, l’équivalent de mille dollars maintenant peut-être. Et j’ai trouvé que cette expression était intéressante et illustrait bien la situation actuelle. Tous ces banquiers et managers qui jouent avec ton argent et peuvent te ruiner sans en avoir rien à foutre en un instant. Ils ne sont intéressés que par ton argent, si tu tombes en enfer, ils n’en ont rien à foutre. Ce comportement est aberrant.

Mais de nos jours nous ne parlons plus de dizaine ou centaines de milliers de dollars mais de milliards. Incroyable, il n’y a plus de limite. Donc il fallait augmenter la mise et donc au lieu d’une coupe de cheveu à vingt dollars, nous sommes passés à vingt millions de dollars. Nous avons adapté l’expression à l’échelle contemporaine. Je voulais que ce soit clair pour tout le monde que je déteste ces personnes qui mènent actuellement le monde, qui ont le pouvoir. Tout n’est que rapacité financière et jusqu’où ils veulent pressurer les gens de tout leur argent. Bientôt il ne reste plus rien et alors qu’est-ce qu’ils feront alors ? C’est stupide, tu détruis un monde pour construire une villa de millionnaires ou milliardaires sur un dépotoir, une champs de ruines ?

 

05. Les sujets traités au sein de cet album sont très sérieux et assez pessimistes. Mais tu continues à utiliser également l’humour sur les visuels par exemple. Au sein d’HELLOWEEN aussi tu joues sur le contraste entre les sujets légers et sérieux. Cet équilibre est-il important pour toi ?

Oui cet équilibre est important mais il montre aussi que je en vis pas dans une tour d’ivoire et que je partage les difficultés de nous tous et je passe comme tout le monde par des hauts et des bas. Je ne suis pas parfait et il s’agit là de mon ressenti, je ne donnes pas de leçon, je ne suis pas que spectateur de cette catastrophe du haut de ma tour. Je suis un trou-du-c.. moi aussi et je suis conscient de souvent ne pas faire les bonnes choses moi-même. Et je m’interroge sur le comportement à adapter pour modifier et améliorer mes actions au quotidien. Je suis une joueur dans cette folle partie comme toi, comme nous tous. Et le plus important c’est la prise de conscience. Car tu le sais tu peux prendre le temps de la réflexion sur tes actions et t’interroger sur la façon d’agir. Est-ce que je fais du mal à quelqu’un en agissant ainsi ? Il est facile de ne penser qu’à faire du fric sans s’intéresser aux autres. Il te suffit de prendre un colt 45 et de le pointer sur moi et de me dire : « donnes-moi ton fric fils de p… ». Mais le premier pas pour proposer un monde meilleur et de réfléchir aux conséquences de ses actes. Dans les hautes sphères ils ne s’en rendent pas compte ou alors le système est si massif qu’ils ne peuvent pas le changer du jour au lendemain, je ne sais pas.

La seule chose que je sais et que désormais l’abime est proche et que le premier va bientôt tomber, il est même déjà tombé je pense. Les gens finiront par se soulever quand les puissants vont tomber comme des lemmings dans le jeu. Et le soulèvement va être massif et cela ne peut être arrêter. Pour te donner un exemple de la perversion du monde occidental, si tu vas voir un médecin pour un problème et qu’il te dit qu’un acte de chirurgie est nécessaire, tu en viens à te demander si cet conseil est pour ton bien et si le médecin ne chercher qu’à faire du fric sur ton dos. C’est notre monde actuel. Cet exemple est malheureusement vrai pour bien des domaines de notre vie.

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06. Vous avez aussi traité de ces thèmes au sein du dernier album d’HELLOWEEN avec des chansons comme « Asshole ». Qui en a eu l’initiative ?

Ce fut vraiment l’objet de discussions en commun entre nous tous et nous étions tous d’accord, nous partagions tous ces sentiments sur la folie du monde qui nous entoure. « Asshole » est une chanson de Sacha (NDLR : Gerstner, guitariste d’HELLOWEEN). Ce titre est né lors de notre dernière tournée en Amérique du Sud. Tous les soirs nous discutions entre nous et donc ces sujets étaient très présents. Nous sommes tous choqués par le monde actuel. Nous faisons tous le même constat quant au manque de moral et d’éthique des puissants. Personne ne prend plus ses responsabilités. Un exemple, tu achètes un logiciel qui présente finalement un bug et qui ne fonctionne pas bien avec ton ordinateur. Et qui est responsable ? Tu vas passer des heures et dépenser des fortunes avec des hotlines à la con qui ne vont pas t’apporter de véritables solutions. Donc tu fatigues et tu abandonnes. Plus personne n’est responsable on te balade toute la journée. Et quand cela devient vraiment sérieux c’est pire. Il faut des scandales pour ouvrir les yeux des gens.

 

07. A quelques semaines de la sortie de l’album, quel est ton état d’esprit ?

Je ne suis pas très stressé, tu mets toujours tout ton cœur dans tes albums, ton sang et des tripes et ensuite les gens sont libres d’aimer ou de détester. Ce n’est plus en mon pouvoir. Tu ne peux rien faire à part écrire la musique qui te parle, dire aux gens intéressés ce qui est dans ton esprit stupide. Mon premier album solo a été super bien reçu par le public, le deuxième disque n’était pas bon, trop expérimental, trop technique. Pour ce nouveau disque nous avons voulu être plus direct, parler aux gens et les paroles aident c’est sûr. Je ne m’amuse pas à utiliser des gros mots mais c’est le seul moyen d’exprimer ce que je ressens vraiment, avec la bonne intensité. Pour « cock » bien sûr, sans ce mot tu n’écouterais pas ce titre avec le même tête d’esprit, avec la même « violence » sémantique. Tu es choqué mais un sourire traverse ton visage en écoutant cette chanson. Il n’y a pas d’autres mots pour ces banquiers et ces politiciens. C’est très clair comme cela, tous des connards. Si je pouvais d’inventerai un mor encore plus fort.

 

08. Peut-on espérer te voir avec les BAD BANKERS sur scène ?

Franchement je l’espère. Cette fois je peux et je dois le faire, cette fois j’ai un groupe avec moi, ce n’est pas qu’un effort solitaire. La setlist de rêve serait quelques titres de PINK CREAM, quelques titres de mon premier disque solo, ce disque là et d’autres choses que j’ai écrite depuis dix ans. Ce serait un beau mélange pour 45, 50 minutes dans un club, en début d’après-midi, quelque chose comme cela. Je dois terminer la tournée avec HELLOWEEN puis je rentrerai à la maison et nous répéterons tous ensembles avec les BAD BANKERS pour être prêt si quelque chose se présente à nous. Rien de prévu pour l’instant mais si la demande est là, si 200 ou 300 personnes peuvent être intéressés dans certains villes, ce serait sympa dans un club. De là nous pourrions penser à un nouvel album, mais on verra.

 

09. De toute ta carrière, quelle est la chanson écrite par tes soins qui te rend le plus fier ?

Difficile à dire mais je dirais probablement « Perfect Gentleman ». Cette chanson m’a prouvé que j’avais raison et j’avais pris la bonne décision. Ce titre est l’une des principales raisons pourquoi j’ai quitté PINK CREAM 69. Ils n’aimaient pas cette chanson, ils l’a trouvait trop simple et primitive. Elle a été refusé alors que je l’ai apporté à HELLOWEEN et tout le monde l’a trouvé géniale et quelle avait le bon esprit décalé du groupe. Donc cela m’a donné la liberté et le confirmation, la confiance de croire qu’HELLOWEEN est un groupe libre et que j’allais m’y épanouir. Et j’ai eu raison. Tu pensais à quelle chanson ? « Time » sur Better than Raw. Oui tu as raison c’est un chanson très personnelle et dans un sens elle m’a aussi donné confiance pour écrire ce genre de chanson, plus calme, gorge de sentiment pour HELLOWEEN. Et j’ai vu que les gens avait aimé et que je ne m’étais pas fait incendier. Mais elle n’a pas eu le rôle décisif d’un « Perfect Gentleman ».

Si je devais en citer d’autres, il y aurait obligatoirement « If I Could Fly » sur The Dark Ride. Elle a ouverte tellement de nouvelle porte pour la nouvelle génération, un tout nouveau public, plus jeune a alors adhéré à notre musique. La Scandinavie s’est ouverte à nous d’un coup alors que nous n’avions pas eu de gros succès là-bas. Gros concerts à cause d’un album. Et tu n’imagines pas les problèmes que nous avons eu à cause de The Dark Ride. Les expérimentations étaient de trop pour certains et les métalleux sont parfois un peu traditionalistes. Le nouvel album devrait sonner comme l’ancien que j’ai tant aimé donc quand un groupe surprend cela peut faire mal. Je suis pareil, j’étais très en colère et déçu du nouvel album de KORN car j’attendais une redite du passé. Mais maintenant après l’avoir beaucoup écouté, je l’apprécie beaucoup. Mais avant il fallait que je gueule. Nous devions faire plaisir aux fans avec un nouveau Keeper, nous avions tellement de demandes et nous l’avons fait quand le bon moment était venu. Politiquement c’était un geste fort, le symbole était si fort et donc au lieu de dire Bush tu parles du « King of a Thousand Years ». Tu connais l’histoire. C’est cool d’être dans un groupe comme HELLOWEEN pour aborder des sujets politiques délicats. Des fans d’HELLOWEEN qui bossait dans une ambassades américaines nous ont confirmé que nous avions bien fait de dénoncer Bush subtilement à travers des métaphores sinon à cause du Patriot Act nous aurions été banni du territoire américain, dans l’impossibilité d’avoir un visa.

 

10. Quelle était ton ambition en créant PINK CREAM 69 en 1987. Imaginais-tu encore parcourir le monde avec ta musique trente ans plus tard ?

Non bien sûr cela me semblait dingue et je ne pensais pas aussi loin. Je ne me projetais pas moins même vingt-cinq ans plus tard, où alors je t’aurais demander comment vivre sans une chaise-roulante. Cela me semblait si lointain et maintenant j’ai presque cinquante ans. Je ne me pensais pas atteindre cinquante ans, plus vieux que mon père ! (Rires). Pour moi cela aurais sembler irréel comme me dire qu’il y a des aliens dans l’univers. Je le sais vu le nombre de galaxies et de planètes mais je n’en ai jamais vu et je n’en ai pas la preuve.

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Et enfin "Le Quizz De Métal Chroniques" pour terminer cette interview:

1. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

C’est facile, « Detroit Rock City » de KISS.

 

Premier album acheté ?

A la fin des années 70, Level Headed de SWEET

 

3. Dernier album acheté ?

Je ne suis pas sûr, le dernier KORN ou le dernier DREDG. Non en fait le dernier KISS ! Dani notre batteur l’écoutait tellement qu’il m’a parasité et donc je l’ai acheté sur iTunes.

 

Tous nos remerciements à Roger WESSIER & Olivier GARNIER (Replica Promotion)

 

Chronique de l'album ici

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oshy_17112013_Rhapsod_o_FirC’est avec une très grande excitation que je vois arriver ce nouvel album of RHAPSODY OF FIRE. Je vais enfin avoir la réponse à une question qui me taraude depuis des années. Fan de la première heure et surtout des premiers albums, je me suis toujours demandé quelle était la contribution de Luca Turilli et d’Alex Staropoli à la magie de RHAPOSDY. Chacun composait beaucoup mais qui apportait ce supplément d’âme qui changeait tout ?

Nous allons maintenant être fixés car après l’excellent album de Turilli (chronique ici) voici le RHAPSODY OF FIRE version Staropoli. Premier élément, le line-up a changé depuis Live – From Chaos to Eternity (chronique ici) avec le départ du guitariste américain Tom Hess. Il ne reste donc que Roberto De Micheli comme champion de la six cordes. Autre élément important dans l’univers des italiens, la visuel reste absolument splendide avec ce dragon superbe, majestueux et inquiétant à la fois. Comme Turilli pour son album, ils sont restés fidèles à Felipe Machado Franco. C’est peut-être un détail pour vous mais pour nous ça veut dire beaucoup.

Une majorité de chansons d'un niveau moyen

Pour être franc, une fois la sympathique intro passée, ma première écoute de cet album a été catastrophique. Je trouvais les compositions molles, peu inspirées et très fades. Après plusieurs écoutes, ce goût amer n’a pas complétement disparu mais je suis un peu moins sévère avec Dark Wings Of Steel. La première composition « Rising From Tragic Flames » tient bien la route, elle reste classique pour RHAPSODY OF FIRE mais après tout c’est ce que les fans attendent. Enfin même si les ressemblances avec un « Holy Thunderforce » par contre font un peu désordre. Ce constat d’impose malheureusement depuis deux ou trois albums, avec ou sans Turilli. L’impression de déjà entendu reste vivace mais ce titre reste efficace et se hisse au niveau des standards du groupe.

La suite se gâte franchement. La majorité des chansons sont d’un niveau moyen, tous les ingrédients de la recette RHAPSODY OF FIRE sont bien là mais le mayonnaise ne prend pourtant pas. Il manque ce côté imparable et hyper catchy qui a rendu ce groupe si séduisant à nos yeux à ses débuts. Les italiens continuent sur la lancées des précédents disques en mode pilotage automatique, sans subtilité ni finesse. Fabio Lione reste solide derrière son micro, on connait son talent. Roberto De Micheli est un excellent guitariste sans aucun doute. Staropoli a su rester humble et ne pas surcompenser en multipliant à l’excès les couches de claviers mais la magie n’est plus là. On croirait parfois entendre un des nombreux groupes qui singent RHAPSODY OF FIRE suite au succès rencontrés par les italiens. C’est dire…

Verdict cruel

Je me doutais de la réponse à l’écoute des flamboyants premiers albums solo de Turilli, mais cette comparaison entre les deux RHAPSODY impose un verdict cruel. TURILLI 1 – 0 STAROPOLI. Alors que Ascending to Infinity a enchanté tout le monde l’année dernière, ce Dark Wings Of Steel déçoit énormément. Pas mauvais, mais juste très moyen par rapport à la concurrence. La paire que forme Alex Staropoli avec son frère Manuel pour la composition de ces chansons n’arrive pas à la cheville de la paire que le claviériste formait avec Turilli. Le guitariste tout seul s’en sort nettement mieux et on comprend maintenant le choix de Nuclear Blast. Je me suis ennuyé à écouter Dark Wings Of Steel et ce coup de mou d’un de mes groupes préférés me rend franchement triste.

Oshyrya (06/10)

 

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AFM Records / 2013

Tracklist (59:36) : 01. Vis Divina 02. Rising From Tragic Flames 03. Angel Of Light 04. Tears Of Pain 05. Fly To Crystal Skies 06. My Sacrifice 07. Silver Lake Of Tears 08. Custode Di Pace 09. A Tale Of Magic 10. Dark Wings Of Steel 11. Sad Mystic Moon