Frédéric Slama continue son bonhomme de chemin avec ce nouvel album de son projet intitulé A.O.R. Cultivant toujours le mythe de la Californie heureuse, les Secrets Of L.A. n'apportent rien de bien neuf à la ligne musicale d'A.O.R. depuis le tournant plus « hard rock » de The Colours of L.A. et de L.A. Temptation. A la différence de ce dernier, ce nouvel opus est franchement mieux produit et connaît beaucoup moins de temps faibles. L'homogénéité musicale est de mise, depuis le puissant titre en ouverture « Deep Whirpool » à la ballade très intelli-gemment construite, « Voices In The Wind ».
Les quelques traces de nouveauté tiennent aux chanteurs au micro. Avoir fait appel à Jeff Scott Soto sur le très bon « Stage Struck » était une très bonne idée tout comme avoir obtenu la collaboration de Bill Champlin sur la très West Coast « Back To San Francisco ». Et réentendre Fergie Frederiksen sur le morceau initial du disque ne peut pas déplaire. Quant à faire appel à Jim Jidhed, bien trop méconnu, l'initiative était plus qu'excellente. Dans un style à la Steve Perry (Journey), il est parfait sur « Secrets In The Shadows ».
Restent toujours les habituelles ombres au tableau : des rythmiques et des tempos bien trop similaires et l'habitude de l'auto-reprise. Cette fois c'est dans le dernier disque de Chasing Violets, qu'il a composé personnellement, que Slama est allé chercher « Web Of Lies » ou « Hollow Triumph ». La méthode est toutefois nettement moins présente que sur le disque précédent. Mais les amateurs sont habitués à tout cela. Ils passeront outre donc pour profiter d'une valeur sûre du genre !
Baptiste (7,5/10)
Site officiel
AOR Heaven / 2013
Tracklist : 1. Deep Whirlpool 2. Stage Struck 3. Secrets In The Shadows 4. Back To San Francisco 5. Out Of The Past 6. The Name Of The Game 7. Web Of Lies 8. Hollow Triumph 9. The Main Attraction 10. Voices In The Wind
Author:
Hamster Forever
Déc
19
Ektomorf a 20 ans. Deux décennies a piller sans vergogne le répertoire de Soulfy et Sepultura, et de Machine Head, pour l'essentiel. Pas de suspense insoutenable, ce dixième album ne fera pas exception. La formule n'a pas varié d'un iota. Toujours le même stock de riffs binaires et un vocabulaire limité et recyclé à n'en plus finir. Rien de marquant postivivement, pas même la production de Tue Madsen, ni l'incursion au chant de Cristian Machado (Ill Nino) sur le titre "Num And Sick". Rien à faire, quand on sort de la léthargie provoquée par l'écoute c'est pour retenir qu'un "You Can't Control Me" ou Zoltan imite Robb Flynn de Machine Head et un "Souls Of Fire" qui rappelle beaucoup "Inner Self" de Sepultura.
L'authenticité n'a toujours pas sa place dans le groupe hongrois qui se montre définitivement incapable d'avoir un poil de personnalité. Imagination, subtilité n'ont toujours pas pu faire leur entrée dans l'univers de Zoltán Farkas. Comme à l'accoutumée, si l'on a échappé jusqu'à aujourd'hui à Ektomorf, l'album peut faire brièvement illusion, à condition de n'avoir aucune exigence au sujet de compositions qui se limitent au mininum. Une incarnation de la junk food dans le metal en quelque sorte, dont la recette se résume à : un riff gras, une imitation de Max cavalera ou De Robb Flynn, et une dose de testostérone. J'allais oublier l'instant Nickelback qui achève l'album, avec une ballade dégoulinante… Les amateurs du groupe – s'ils existent, il y a plus de probabilité de vie sur Mars que de millions de fans du groupe – devraient y trouver leur compte. Au delà ? Fuyez pauvres fous ! Ektomorf peut s'acharner cela ne me fera pas changer d'avis.
Hamster (02/10)
www.ektomorf.com
www.facebook.com/EktomorfOfficial
www.myspace.com/ektomorf
AFM records / 2014
Tracklist (45 minutes) 1. You Can’t Control Me 2. Ten Plagues 3. Face Your Fear 4. Escape 5. Who The Fuck Are You 6. Numb And Sick 7. Lost And Destroyed 8. Souls of Fire 9. I Hate You 10. Watch Me 11. Mass Ignorance 12. Save Me 13. Whisper 14. Collapsed Bridge
Wouhou ! Ils sont de retour ! Qui ? Le groupe favori du prince Charles. Qui ? Ils sont gros, ils sont laids, ils sont vieux, ils sont de retour. Pardon, rewind. Pour qui ne les connaît pas et à la lecture de la set list du live proposé, c’est aussi excitant qu’une cassette de Cookie Dingler. Mais ils sont de retour. Le line up originel. Status Quo a commis dans les années 1970 les meilleurs albums de boogie rock hard de tous les temps (Piledriver – mais pas avant –, Hello!, Quo, On The level, Blue For You, jusqu’à Whatever You Want – oublions In The Army Now, déjà 1980). Ils ont repris le grand John Fogerty (pape de Creedence Clearwater Revival) sur Rockin’ All Over The World – la dragée haute. Pour information, la pochette de Hello! est… noire. ça ne vous rappelle rien ? Avant Prince ? Avant Metallica ? Avant… Spinal Tap ?!!!
Oui ! L’album qui a inspiré le merveilleux Smell The Glove et sa pochette noire est bien Hello! Et David St. Hubbins, chanteur de Spinal tap, n’est qu’une pâle imitation de Frank Rossi, chanteur de Status Quo (faites donc une recherche Gogol image). Ils sont gros, ils sont laids, ils sont vieux, ils sont chauves, ils sont de retour. C’est le groupe favori du prince Charles et ils dépotent. Les fans du Live! de 1977 verseront de chaudes larmes. Tous les titres sont là, à commencer par le merveilleux « Big Fat Mama ». Mais il y a aussi « Little Lady », « Backwater », « Is there A Better Way », etc. Tout est dans le « etc. » Ils sont vieux, ils sont laids et ils sont de retour. Pas de prise overdub, Rossi chante délicieusement faux. Mais c’est carré et ça me rappelle mes trois ans. Ils sont de retour, ils sont carrés, furieusement carrés.
Gongsun Sheng (11/10 ) (« These go to 11 », Nigel Tufnel)
eAR Music / 2013
Tracklist : 01. Junior's Wailing (4:23) 02. Backwater (4:21) 03. Just Take Me (3:36) 04. Is There a Better Way (3:42) 05. In My Chair (3:13) 06. Blue Eyed Lady (3:49) 07. Little Lady (3:14) 08. Most of the Time (3:20) 09. (April) Spring, Summer and Wednesdays (4:09) 10. Railroad (5:48) 11. Oh Baby (4:45) 12. Forty-Five Hundred Times (5:09) 13. Rain (4:58) 14. Big Fat Mama (5:21) 15. Down Down (5:52) 16. Roadhouse Blues (7:12)