Archive for décembre, 2013

Mylidian – Seven Lords

oshy_15122013_MylidiMYLIDIAN est le projet d’Armendar, chanteur et claviériste très expérimenté. A l’époque bassiste et choriste, il fonde PHOENIX en 1996, se crée progressivement un répertoire et multiplie les dates de concerts avec ses camarades les années suivantes. Avec l’aide d’Eric TRUMELET, il développa un jeu de rôle du nom de Mylidian, un monde qui se situe dans un univers cyber-gothique-punk. Et donc vous l’avez compris, En 2001, PHOENIX devient MYLIDIAN et s’oriente alors vers une musique plus dark, plus orchestrale et plus conceptuelle. Armendar passe alors au chant. En 2006 sort le premier opus, Birth of the Prophet, le premier chapitre d’une trilogie Rise of a Cursed Son. Cette année sort le deuxième chapitre, Seven Lords. Pour l’anecdote, parallèlement à MYLIDIAN Armendar rejoint ASYLUM PYRE en tant que claviériste en janvier 2012.

Vous l’aurez compris, cet artiste sait tout faire et accumule bien de l’expérience pour mener à bien son projet principal. Après Birth of the Prophet, MYLIDIAN continue dans la veine Dark Metal Opera avec ce LP. On en change pas une équipe qui gagne et la production, bonne au demeurant, est encore une fois l’œuvre de Didier Chesneau. Très séduisant sur le papier ce Seven Lords ne se laissera cependant pas facilement apprivoiser. Les compositions ont été très travaillées et s’avèrent assez complexes. L’histoire elle-même est assez tortueuses et l’auditeur doit donc faire face à une multitudes de personnages et de situations. Dans un esprit très musique de film, MYLIDIAN tente de proposer une musique forte, chargé d’émotions à même de narrer avec conviction les péripéties de cette trilogie Rise of a Cursed Son. Les styles, les atmosphères et les rythmes sont très variées et empêche une certaine lassitude de s’installer. Le terme dark n’est ici pas galvaudé, l’obscurité, la colère et la souffrance domine. Ce disque contient beaucoup de timbres de voix différents et les arrangements orchestraux sont légions. Saluons le travail effectué.

Tout n’est cependant pas parfait. Certains titres peinent à convaincre et à susciter l’enthousiasme comme « The Mentor » moyen ou un « Story of a Ghost » assez ennuyeux. Le "charming french accent" est aussi très présent et c’est un peu dommage. Cela ne gêne finalement peut-être que les français mais jure un peu avec les productions de ce type au niveau européen. MYLIDIAN est beaucoup plus efficace sur des titres rapides, directs et rentre-dedans comme « Salvation by Blade » et « Cyberduel » que sur les mid-tempo où le groupe apparait plus poussif.

MYLIDIAN me rappelle certaines chansons sombres et rapides du dernier RHAPSODY version Luca Turilli (genre « Dark Fate of Atlantis »). Les ingrédients sont bien souvent les mêmes avec cependant une approche beaucoup plus sombre et agressive de nos compatriotes au niveau du chant et de riffs parfois typés thrash. Mais le plaisir n’est malheureusement pas le même, s’immerger dans Seven Lords s’avère être au début laborieux alors que le plaisir de RHAPSODY est immédiat. Ils ne bénéficient pas non plus ni de la même expérience ni des mêmes moyens. Il est rassurant que constater qu’avec un peu d’acharnement, l’univers de MYLIDIAN s’offre à vous et procure beaucoup de plaisir. Espérons que de nombreux fans accepteront de faire cet effort.

Oshyrya (07/10)

 

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Autoproduction / 2013

Tracklist (51:24 mn) 01. The Seven Lords Opening 02. Salvation by Blade 03. The Mentor 04. Via Sanguinius 05. Cyberduel 06. Opus Dei 07. Red March 08. Story of a Ghost 09. Hell’s Hunter 10. The Seventh Lord

Dirty Shirt – Freak Show

oshy_15122013_Dirt_ShirLa livraison du jour apporte une belle nouveauté puisque nous allons nous mettre sous la dent un groupe roumain aujourd’hui. Ce n’est pas si courant même si contrairement à certains clichés, la Roumanie est un vrai pays rock et métal. Il suffit de consulter l’Encyclopaedia Metallum et ses 321 entrées pour ce pays pour s’en convaincre. Et puis avouons que nos amis ont de la suite dans les idées car il n’ont pas hésité à nous relancer à plusieurs reprises pour obtenir cette chronique. Comme quoi, la persévérance paye.

Né en 1995 dans la petite ville de Seini, DIRTY SHIRT a connu bien des péripéties dont un période de sommeil de 2000 à 2004. Cependant, ils comptent trois albums à leur actifs avec celui-ci : Very Dirty (Promusic Prod) en 2000 et Same Shirt Different Day (autoproduction) en 2010. Les roumains possèdent également une solide expérience scénique, dans leur pays et à l’international. Ce nouvel album, publié à l’origine en février, la publication du disque a été accompagné d’une tournée de près de quarante concerts en Roumanie, France, Belgique et Allemagne etr à travers certains festivals comme le Peninsula, Maximum Rock Festival, Student Fest, PsychoSounds Fest etc

DIRTY SHIRT qualifie lui-même sa musique de Balkan Melting-Pot Indus Youpla Metal Allez savoir ce que cela veut dire… Mais l’essentiel n’est pas là. Le premier contact avec Freak Show est excellente à travers un « Ride » enthousiasmant. L’envie de headbanger et de taper du pied est irrésistible et cela fait un bien fou. Pour un groupe inconnu pour nous, nous ne nous attendions pas à une telle claque. DIRTY SHIRT s’avère d’entrée très professionnel et inspiré. Grosses rythmiques, riffs pachydermique et hypnotiques. Et cette bonne impression se poursuit avec un « Bad Apples » et un « Freak Show » du même tonneau, puissant et presque dansant ! La force de DIRTY SHIRT est son éclectisme, mes roumains mélangent avec bonheur une base rock/métal avec de nombreux éléments empruntés à la musique folk roumaine, du funk , de l’électro voir de la world music. Cela donne un cocktail savoureux et peu commun. Ils auraient pu se planter dans les grandes largeurs et pourtant cela se tient pour notre plus grand plaisir. Le jeu des comparaisons sont périlleux ici, les seuls groupes qui ressemblent me semblent être KONTRUST ou WALTARI pour le côté barré et sans limite. Mais un « Bad Apples » pourrait tout autant faire penser à un métal folk scandinave à la BATTLELORE dans une version folk roumaine ou « Rocks Off »  à RUSSKAJA pour le côté traditionnel orthodoxe sauce métal. Le chant est très soigné, excellent accent et contraste réussi entre chant grave clair ou hurlé et chant clair plus aigu en contrepoint. Les refrains sont forts et super catchy, l’impact sur scène doit être tellurique.

Franchement je suis assez époustouflé par le talent de DIRTY SHIRT. Rien n’est a jeté ici, toutes les chansons se tiennent à part quelques longueurs ici et là. Pas de lassitude à l’horizon tant les ambiances et les rythmes sont variés et le tout avec un son nickel ! Finalement il existe un point noir avec Freak Show: la pochette. Elle est plutôt franchement moche et évoque un groupe de rap de seconde zone. Difficile de s’arrêter et de s’intéresser à ce disque en voyant simplement ce visuel. C’est franchement dommage. Et vu les daubes publiées chaque semaine, il serait bien incompréhensible que DIRTY SHIRT ne puisse pas trouver un label avec une carte de visite aussi forte que Freak Show. Si vous êtes ouvert d’esprit et souhaitez une musique qui sorte de l’ordinaire, écoutez et achetez cet album au format digital ou digipack sur le bandcamp du groupe (ici) vous ne le regretterez pas !

Oshyrya (08/10)

 

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Autoproduction / 2013

Tracklist (37:12 mn) 01. Ride 02. Bad Apples 03. Freak Show 04. Trust Me 05. Away 06. The Business of Life 07. Never Say Never 08. This Is The Day 09. Săracă Inima Me 10. Extreme Funky Disco 11. Rocks Off

oshy_15122013_DespairhaCertains le savent déjà mais qu’on se le dise, le métal en Lorraine est chaud bouillant en ce moment et les groupes prometteurs se multiplient. Après DEFICIENCY originaires de Forbach, voici DESPAIRHATE de Nancy qui navigue, quant à lui, sur des mers métal symphonique plus agréable à nos oreilles que leurs camarades. Le capitaine du navire n’est autre qu’Eric PALUMBO (batterie) que certains d’entre vous doivent connaître grâce à ses aventures au sein de d’EDENFALL et BENIGHTED SOUL. Dès 2008, le projet se développe, trouve peu à peu sa forme et construit son expérience à travers des concerts dans l’Est de la France. Après plusieurs changements de line-up, le groupe atteint finalement sa forme définitive en juin 2012 et nous propose un peu plus d’an un plus tard son premier opus, Requiem For The Innocent.

Sincèrement tout fait envie dans DESPAIRHATE. La forme d’abord avec un très beau Cd, une pochette originale, sui sort des sentiers battus signée Natalie Shau. Nos amis ont su bien s’entourer également puisque Manu Livertout est venu jouer un solo de guitare au sein du titre « Versus » et que Philippe Giordana (FAIRYLAND) a donné un coup de main pour les orchestrations, un éléments d’importance pour du métal symphonique. Il a montré tout son talent au sein de ses propres albums. Bref tous les feux sont au vert à l’entame de l’écoute de ce disque.

Et je dois bien avouer une petite déception une fois la touche play enclenchée. Le premier contact avec la musique de DESPAIRHATE est un peu rude. Après une courte intro instrumentale sympathique, les chose sérieuses commencent avec « Versus ». Et là, c’est un peu la douche froide tant le mix et le son en particulier de la batterie me semble bizarre. Je perçois un souci d’équilibre dans le mix des instruments, la batterie est placée très en avant pas exemple. Toutes les orchestrations semblent assez éloignées, lointaines et c’est un peu dommage. Question de goût peut-être mais cela m’a sauté aux oreilles dès les premières secondes. A force d’être habitué à un son ultra-compressé dont use et abuse les producteurs en général, me voici désorienté par une autre approche, bref à confirmer.

Les compositions sont complexes et nécessitent plusieurs écoutent pour s’en imprégner et en découvrir toutes les subtilités. L’univers de DESPAIRHATE ne se dévoilera pas facilement et il faudra le mériter. Je n’avais pas d’inquiétudes, les passages symphoniques et les orchestrations sont très réussies et apporte un vrai plus aux différentes chansons. Le choix d’un chant féminin et masculin entremêlé est aussi gagnant, Nyx et Alex Harlé ont fait du bon boulot. On regrettera simplement une pointe d’accent trop marqué parfois. Les nancéens ont aussi su avec bonheur varié les plaisirs et les influences. Certains passages plus agressifs, avec des riffs quasi thrash apportent une fraicheur bien agréable et évite toute lassitude. C’est le cas par exemple de « Winterhearted » ou de « Dead Love Reveries » qui s’avèrent être de belle réussite.

Les bonnes dispositions de DESPAIRHATE se confirme avec un Requiem For The Innocent prometteur qui démontre le potentiel de nos compatriotes. Les fondations sont solides mais il reste encore du travail pour éliminer les quelques longueurs et une petite impression de fouillis parfois. Je continue encore et encore de m’interroger sur le mix de l’album où certains choix me paraissent discutables. En tout cas, amateurs de beautés symphoniques, n’hésitez pas à succomber aux charmes de DESPAIRHATE sur album (pour l’acheter à un prix canon de 10 euros c’est ici) ou en concert à côté de chez vous.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Winterhearted Records / 2013

Tracklist (54:18 mn) 01. The 5th Day of March 02. Versus 03. Ophelia's Garden 04. Winterhearted 05. Martyr 06. The Enemy Within 07. Retribution Day 08. Dreamslayer 09. Dead Love Reveries 10. The Taste of Life 11. A Rose for the Forgotten Ones