Archive for janvier, 2014

0209056ERE_Europe_Live-Sweden-Rock_2CD_hiresTrente ans… Europe est donc désormais un groupe de vétérans, un groupe dont la carrière ne se résume pas aux quelques hits Hard FM des années 80 (« Rock The Night », « Carrie », « Superstitious » et le trop entendu « The Final Countdown ») mais qui comprend une dizaine d'albums dont une majorité œuvrant dans un hard rock classique plus proche de Deep Purple et Thin Lizzy que de Bon Jovi ou Boston. Depuis sa reformation en 2003, Europe a cherché à renouer avec l'inspiration de ses deux premiers disques, pour un résultat plutôt heureux avec notamment un Bag of Bones aux forts relents de hard seventies.

Le groupe de Joey Tempest a par ailleurs occupé la tête d'affiche du Sweden Rock cette année, profitant de ce concert en sa terre natale pour y jouer deux heures, interprétant vingt sept compositions fêtant ainsi l'anniversaire de ses trente ans de carrière. À cette occasion, il a invité sur scène Michael Schenker pour exécuter une reprise de UFO bien sentie – « Lights Out » –, et a invité Scott Gorham pour jouer avec lui un excellent « Jaibreak », en hommage à deux groupes qui ont été, à l'origine, deux influences marquantes du combo.

Mené par un Joey Tempest qui a bel et bien conservé ses capacités vocales, le groupe est en grande forme, puissant et et évidemment très en place. Cela donne à la musique des Suédois un cachet évidemment plus heavy que sur disque, ce qui était  l'effet recherché. John Norum est lui aussi plein d'allant, très en maîtrise sur ses solos mais aussi sur ceux de Kee Marcello, qu'il interprète à la perfection (« Superstitious » notamment dans une version bien plus plombée que l'originale). « Scream Of Anger » ou « Girl From Lebanon » sont particulièrement réussies. 

Pourtant, on n'est pas totalement satisfait. Le groupe a fait le choix d'équilibrer sa setlist entre vieux titres et nouveaux. Ainsi The Final Countdown n'est pas trop représenté alors que le premier disque, Europe (1983), est rappelé à la mémoire de tous par trois morceaux très bienvenus (« Paradize Bay », « Seven Doors Hotel » et « In The Future To Come »), bien mieux joués que sur la version de l'album. Les chansons très récentes issus des quatre derniers disques sont là en force et représentent un bon tiers du disque, le dernier album était bien présent avec quatre titres. Cela évite le passéisme et la nostalgie mais la succession des morceaux et des styles est parfois un peu étrange. Entendre « Carrie » après les grosses guitares, accordées très grave de « Start From The Dark », crée un contraste pas toujours agréable. Par ailleurs, il est patent que les nouveaux morceaux, certes de qualité, sont bien moins accrocheurs que les hits de jadis. On aurait bien troqué un « Firebox » pour un « Cherokee » en fait. 

Disons que les louvoiements de la carrière apparaissent de manière un peu trop voyante ici. Un défaut sans doute inévitable mais bien là. Mais à défaut d'être parfait, ce Live At Sweden Rock est relativement exhaustif et sincère. Comment le reprocher ? 

Baptiste (7,5/10)

 

EAR Music / 2013

Tracklist : 01. Riches To Rags 02. Firebox 03. Not Supposed To Sing The Blues 04. Scream Of Anger 05. Superstitious 06. No Stone Unturned 07. New Love In Town 08. In The Future To Come 09. Paradize Bay 10. Girl From Lebanon 11. Prisoners In Paradise 12. Always The Pretenders 13. Drink And A Smile 14. Open Your Heart 15. Love Is Not The Enemy 16. Sign Of The Times 17. Start From The Dark 18. Wings Of Tomorrow 19. Carrie 20. Jailbreak (feat. Scott Gorham) 21. Seven Doors Hotel 22. Drum Solo 23. The Beast 24. Let The Good Times Rock 25. Lights Out (feat. Michael Schenker) 26. Rock The Night 27. Last Look At Eden  28. Final Countdow

Taux de remplissage : plus de 6000 personnes
Son : Excellent.
Lights : très bons et variés
Ambiance : Excellente
Les photos sont disponibles ici

14 décembre 2013. La fin de l'année approche rapidement. Comme les autres années, j'ai voulu conclure la saison des fests par une dernière grande fête musicale, et comme les autres années, Karlsruhe se prête a la fête idéale : le Knock-Out Fest!

Sur l'affiche, on retrouve quelques noms familiers que j'ai déjà vus cette année, et quelques-uns que j'avais pas encore vu cette année : Kissin' Dynamite, Pink Cream 69, Lordi, Saltatio Mortis, Doro et Sabaton. 

Kissin' Dynamite est déjà passé sur les scènes de quelques festivals européens cette, année comme le Hellfest, et ce jeune groupe allemand a fait le plein d'expérience !  La salle s'est déjà bien remplie et dès le début, ils mettent le feu ! Leur son est assez simple mais très contagieux et le public n’y échappe pas. Un très, TRES bon début de soirée ! Fortement recommandé à ceux qui aiment le bon vieux hard rock allemand.

Pink Cream 69 enchaine et après l’enthousiasme des jeunes de Kissin' Dynamite, les vieux de Pink Cream 69 ont du mal à séduire le public. Un set techniquement correct, mais il manque d’énergie et d'ambiance. Le contraste était trop gros. Dommage….

Bon, il est temps pour un peu de controverse. Lordi monte sur scène et les monstres de Finlande pètent la forme. Voir Lordi avec des milliers d'Allemands qui se donnent à fond, c'est autre chose ! Je dirais même que la performance des Monstres surpassait le reste de l'affiche. Une ambiance diabolique !

Saltatio Mortis doit enchaîner et j'ai à nouveau du mal à me mettre dans l'ambiance comme avec Pink Cream 69. Ce groupe 'Folk Rock' allemand m'avait bien impressionné il y a quelques années au Metalfest Westfalen mais là, après Lordi, ça lassait un peu et la faim commence a poindre le bout du nez… Après quelques morceaux, à la graille ! 

Après la bouffe, la reine du Metal allemand ! Doro ! Comme toujours, elle se donne à fond et le public suit son exemple! Doro reste une bombe de Heavy Metal sur scène et bien qu'elle fasse ça depuis déjà 30 ans, elle n'a pas encore l'intention de s’arrêter ! Depuis le premier morceau, Earthshaker Rock, jusqu'à la fin du set, l'ambiance est là et on adore.

Apres une excellente Doro, les Suédois de Sabaton pour clôturer la soirée et eux aussi ils sont en forme ! C'est le dernier concert de la tournée, on voit qu'ils s'amusent encore comme des enfants sur scène. On chante, on boit des bières, on rit avec les conneries de Joakim Brodén et c'est ça qu'on aime!

Comme les années précédentes, le Knock Out Festival était une grande fête, bien organisée et avec une excellente affiche.

Exhale – When Worlds Collide

393779Dans la série « devinez quoi ? On est fans de Nasum ! », les Suédois d’Exhale font fort. Leur nom, déjà, sonne comme un clin d’œil bien appuyé à l’album Inhale/Exhale de la bande à Mieszko… mais la ressemblance ne s’arrête pas là, loin de là. Au menu, donc, une bonne demi-heure de grindcore à la suédoise, avec un son de guitare bien rugueux (la Swedish touch, en gros), une section rythmique qui sait faire parler la poudre quand il le faut tout en agrémentant la prestation de quelques passages plus lents et un duo de beugleurs, histoire de jouer sur tous les registres d’un Keijo (le frontman de Rotten Sound et, accessoirement, de Nasum lors de leur tournée d’adieu).

Avec ce troisième album, Exhale n’apporte pas grand-chose en termes d’originalité. Les fans de Nasum et Rotten Sound apprécieront certainement ce grindcore qui compense son manque de personnalité par une envie et une énergie à toute épreuve. On regrettera simplement que le groupe n’ose pas expérimenter plus, comme sur ce « Barriers Of Blood » plus posé… Mais peut-on encore juger un groupe sur son originalité, alors que 95 % des groupes actuels, voire plus, se contentent de réinterpréter à leur sauce les recettes de leurs illustres ancêtres ? En matière de grind remuant, Exhale rend une copie correcte, qui secoue la tignasse, et on n’en demande pas plus.

Mister Patate (7/10)

Facebook officiel 

Pulverised Records / 2012
Tracklist (36:17) 1. Wrath Unleashed 2. Avsky 3. Apocalypse 4. Machinera 5. Barriers of Blood 6. Monuments of the Dead 7. Concealed Within 8. Till Slakt 9. Glorify the Dumb 10. Vigilante 11. In This Valley 12. Etiketter 13. Illusions 14. Left Inside