Archive for janvier, 2014

oshy_26012014_Rin_o_FirDoit-on se réjouir de la renaissance de RING OF FIRE ? Ce « supergroupe » formé de Mark Boals (IRON MASK, ex-MALMSTEEN, ex-ROYAL HUNT), Vitalij Kuprij (ARTENSION) et Tony MacAlpine (PLANET X, TRANSIBERIAN ORCHESTRA) a connu une petite heure de gloire au début des années 2000 à travers 3 albums. Ce retour en 2014, après neuf ans de silence, pue l’opportunisme à plein nez. En effet, la carrière de ces trois artistes au mieux stagnent et beaucoup, dont votre serviteur, considèrent qu’il s’agit là d’une tentative un peu triste de se rappeler au bon souvenir des fans. Enfin tant que la musique est bonne…

Et malheureusement l’écoute de ce Battle Of Leningrad s’avère décevante, nos amis semblent être resté une décennie en arrière alors que les standards métal moderne ont évolué depuis. Le power métal néo-classique proposé ici sonne un peu vieillot et daté, les compositions ne sont assez fortes et attrayantes pour emporter l’adhésion de l’auditeur, même indulgent. Tout ne doit bien sûr pas être rejeté en bloc tant le savoir-faire et le talent des musiciens impliqués n’est plus à démontrer. Quelques (trop) courts moments de grâce parcourent le disque mais l’impression générale demeure assez triste. Si vous êtes fans des disques d’Yngwie Malmsteen avec Mark Boals au chant, la nostalgie pourra jouer à fond son rôle et quelques chansons de Battle Of Leningrad comme « They're Calling Your Name » trouveront grâce à vos yeux. Le son bien vintage des claviers vous aidera dans ce processus régressif. Un gros travail a été fait au niveau des chœurs qui apportent une puissance et une emphase appréciable. Il suffit d’écouter « Empire » pour s’en convaincre. L’ombre du TRANSIBERIAN ORCHESTRA plané d’ailleurs lourdement sur cette chanson.

Pour mener à bien ce projet, Boals, Kuprij et MacAlpine se sont entourés d’une belle équipe avec Jami Huovinen (SENTIMENT) à la batterie et surtout Timo Tolkki (ex-STRATOVARIUS) qui joué les parties de basse sur cet album en plus d’en faire le mixage. Le son n’est d’ailleurs pas sans reproche, la production manque de clarté et de puissance, c’est un peu dommage.

Avec un tel casting nous pouvions espérer un feu d’artifice. Le résultat se rapproche plutôt du pétard mouillé. Pas mauvais mais simplement daté et pas très inspiré, Battle Of Leningrad ne risque pas de susciter l’enthousiasme des foules. Plus récemment le dernier album d’IRON MASK (chronique ici) apparait être beaucoup plus recommandable. Rendez-vous en 2023 pour la suite des aventures de RING OF FIRE.

Oshyrya (5,5/10)

 

Frontiers Records / 2014

Tracklist (52:30) : 01. Mother Russia 02. They're Calling Your Name 03. Empire 04. Land Of Frozen Tears 05. Firewind 06. Where Angels Play 07. Battle Of Leningrad 08. No Way Out 09. Our World 10. Rain

Entombed A.D. – Back To The Front

En septembre 2013, notre entretien avec Lars-Goran Petrov avait confirmé nos craintes éveillées par le contenu de la biographie jointe à la copie promo de Back To The Front : Alex Hellid ne fait plus partie du groupe. Quelques jours plus tard, le groupe évoque des « problèmes techniques » pour repousser la sortie de l'album au printemps 2014. « Problèmes techniques, mon cul », me suis-je alors dit, « je parie une piécette que le groupe devra changer de nom maintenant qu'Alex ne fait plus partie du line-up ». Bingo. J'aurais dû jouer au Lotto. Nous voici donc avec deux Entombed, le « vrai » Entombed d'Alex (qui semble trop occupé à rééditer ses anciens albums pour composer quoi que ce soit) et Entombed A.D., avec LG comme seul représentant du Entombed historique. Ridicule. On se croirait revenu au temps de Gorgoroth. Mais passons à ce qui nous intéresse vraiment : la musique. Que vaut Entombed A.D. sans Alex ?

Last strike, now you're out

Au cours des quatre derniers mois, j'ai eu l'occasion d'aligner les écoutes de Back To The Front, et mon sentiment n'a guère évolué. Sans Alex, Entombed A.D. peine à convaincre. En 2007 déjà, Serpent Saints avait déjà divisé les fans, certains regrettant cette orientation Death'n'Roll, tandis que les autres avaient bien accueilli cette évolution. Personnellement, j'étais dans le camp des satisfaits (Entombed avait su évoluer dans une direction qui me convenait), mais ce que nous propose Entombed A.D. fait pâle figure face à son prédécesseur. Sept ans d'attente pour ça ? Mis à part quelques morceaux qui parviennent encore à faire illusion (je pense plus particulièrement à l'opener « Kill To Live » qui garde cette hargne, ce groove), Back To The Front se traîne en longueur. Lars a beau nous vendre sa came en nous disant que cet album a « un feeling death plus prononcé, des passages plus sombres et heavy », j'ai du mal à le suivre dans son raisonnement. Entombed A.D. fait figure de groupe usé, courant derrière la gloire qu'il a connue sous un autre nom. Envolé le groove, oublié le punch d'antan, LG et ses comparses font illusion sur quelques morceaux mais ne parviennent plus à atteindre le niveau du groupe quand Alex faisait encore partie du line-up… De là à dire qu'Alex était le seul à maintenir la barque à flot, il n'y a qu'un pas que je ne franchirais pas. En effet, Alex n'a pour le moment rien prévu en termes de nouvel album, il est donc difficile de dire si « son » Entombed sera meilleur que celui de Petrov.

KO, A.D. ?

Entombed A.D. a beau avoir un nom très proche de celui d'Entombed, il n'en est qu'une pâle copie, aux couleurs ternes et à l'énergie toute relative. Back To The Front contient à peine de quoi faire un EP convenable, 3-4 morceaux plutôt réussis, embourbés dans un Death pataud et peu inspiré. Après le split de Dismember, nous venons d'assister à la chute d'un autre géant du Death suédois. Espérons qu'Alex relance la machine de son côté avec le line-up de l'époque Crawl et parvienne à redonner des couleurs au blason de son groupe, histoire de faire oublier ce lamentable Back To The Front sorti par un line-up dissident.

Mister Patate (4/10)

 

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Century Media Records / 2014
Tracklist : 1. Kill to Live 2. Bedlam Attack 3. Pandemic Rage 4. Second to None 5. Bait and Bleed 6. Waiting for Death 7. Eternal Woe 8. Digitus Medius 9. Vulture and the Traitor 10. The Underminer 11. Soldier of No Fortune

Aerie – Temple

300x300Le post-metal des français a ceci d'interessant qu'il évolue dans une tradition instrumentale, et franchement, réussir à tenir le le parquet avec un triptyque aussi "décousu" est une performance. Ce second album fait suite à un très bon disque éponyme sorti en 2009.Temple se divise en trois parties et s'oriente dans une direction metal/prog/jazz/atmosphérique! Tout un programme. La cohésion est belle et bien là, qu'on se rassure. Les trois premiers morceaux sont d'ailleurs très bien structurés et évoluent dans une veine clairement metal. On ressent bien le côté angoissant des Melvins et la rage de Neurosis mais les éléments prog restent le point de bascule de cette première partie. Des grattes saccadées et une batterie carrée ont raison de ces premiers morceaux. 

La seconde partie Richard – Horizon – Robot est certainement celle qui m'a le moins convaincue. La faute à des ambiances un peu surchargées. Cette seconde partie contient une plage expérimentale "Robot" qui ouvre intelligement sur ce savant mélange de technique et de mélodies, que l'on retrouve dans CaptainBlood. Le disque des nantais prend tout son sens dans les derniers morceaux, plus aériens, plus groovy aussi. À noter que le son pesant à souhait reste très fusion tout en ne fatiguant pas l'oreille. Tantôt rock, tantôt jazzy, l'opus un peu court (28 minutes) nous transporte dans un univers énigmatique. À écouter plusieurs fois pour mieux s'en imprégner. 

Aske (8/10)

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autoproduction/2013

Tracklisting : Flame 01. Fire Theme 02. Hidden Sun 03. Rising Light Richard – Horizon – Robot 04. Richard 05. Horizon 06. Robot CaptainBlood 07. Captain Blood